Devenir Indépendant | Le guide complet

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Les TOP solutions bancaires pro pour indépendants

Selon un sondage OpinionWay réalisé début 2019, 28 % de Français envisagent de reprendre ou de créer une entreprise, soit plus d’un quart de la population !
Un sondage IFOP, en février 2020, indiquait que 50% des cadres sont prêts à démissionner pour devenir freelance.  
Quels sont les éléments et outils à connaître avant de devenir indépendant ? Voici le guide complet pour se lancer en tant que travailleur indépendant.

Démarrer une activité freelance : ce qu’il faut savoir

Explications sur le travailleur indépendant et le freelance

Devenir freelance nécessite non seulement de choisir un domaine dans lequel exercer son activité, mais aussi de s’enregistrer en tant qu’entreprise. Pour cela, il est indispensable de choisir un statut et de connaître les obligations du travailleur indépendant.

 

La casquette de « travailleur indépendant » est donnée à toute personne qui exerce une activité professionnelle « à son compte ». Elle est autonome dans sa manière de travailler sans lien hiérarchique. Un grand nombre de profession entre dans cette catégorie :

  • Profession libérale,
  • Boulanger, coiffeur, …
  • Exploitant agricole,
  • Patron de l’industrie…

La nuance entre travailleur indépendant et freelance vient du fait qu’un freelance devient « chargé d’une mission » à la signature d’un contrat. Il fait ce que le client lui demande.

Les différents statuts

En France, il existe de nombreux statuts qui permettent de créer une entreprise et d’exercer une activité en tant qu’indépendant.

La micro-entreprise

La micro-entreprise permet de démarrer rapidement une activité indépendante. Ce régime a remplacé celui de l’auto-entrepreneur. Ce régime bénéficie d’une démarche simplifiée que ce soit pour enregistrer l’entreprise (aucun capital social n’est demandé) puis en termes d’obligations comptables. Plus de 815 000 nouvelles micro-entreprises ont été enregistrées sur la seule année 2019.

 

L’EIRL

L’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) fonctionne sur le même principe que la micro-entreprise sauf que c’est un statut juridique à part entière et non un simple régime. La démarche de déclaration est toutefois moins simple et l’enregistrement de l’entreprise est beaucoup plus coûteux. Les obligations comptables sont également plus contraignantes. L’entrepreneur en EIRL voit son patrimoine professionnel séparé de son patrimoine personnel, limitant ainsi les risques financiers en cas de faillite.

L’EURL

Pour créer une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL), il est nécessaire de rédiger des statuts et de désigner un gérant qui représentera légalement l’entreprise. Ce statut permet de choisir l’imposition qui sera appliquée aux bénéfices : l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés.

La SASU

La création d’une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) impose la rédaction de statuts et la désignation d’un président qui représentera légalement l’entreprise. La SASU limite la responsabilité de ce dernier et lui permet de bénéficier du régime général de la sécurité sociale.

La Société d’exercice Libéral (SEL)

Certaines professions libérales règlementées ne peuvent s’inscrire sous les régimes d’une SARL ou d’une SAS. Il s’agit par exemple des notaires, vétérinaires, avocats, architectes, expert-comptables, pharmaciens…

  • A la place d’une SARL, on parlera alors d’une SELARL,
  • A la place d’une SAS, on parlera alors d’une SELAS,
  • A la place d’une SA, on parlera alors d’une SELAFA, …

Il est possible d’enregistrer son entreprise soi-même ou de passer par des prestataires qui se chargeront d’effectuer toutes les démarches d’inscription et de création à la place de l’entrepreneur.

 

Des exemples de statuts juridique à choisir selon son métier

Un même métier peut être exercé sous plusieurs statuts juridiques. Le choix se fera en fonction de :

  • Du potentiel de chiffre d’affaires qui sera réalisé,
  • Du choix de fiscalité,
  • Du choix de séparer ou non son patrimoine personnel du professionnel, …
Activité professionnelle Statuts juridiques possibles
Chauffeur VTC SASU, EURL,
Coursier, livreur micro-entreprise, SASU, EURL,
Graphiste, webdesigner, développer, rédacteur  … micro-entreprise, SASU, EURL,
Infirmière libérale, sage femme libérale, SELARL, SELAS,micro-entreprise,
avocat, expert comptable EIRL, SEL
boulanger, commerçant ou artisan ou industriel assimilé travailleur indépendant, EIRL, EURL, SASU, SARL ..

Les obligations du travailleur indépendant

Même si chaque régime ou statut implique des obligations plus ou moins contraignantes aux travailleurs indépendants il en existe toutefois qui sont applicables à tous.

Le suivi comptable

De manière générale, créer une entreprise et exercer une activité en tant qu’indépendant impose un suivi comptable sérieux. Il faut au minimum créer un livre des recettes et des dépenses et ouvrir un compte dédié à l’activité. En cas de contrôle fiscal, il est impératif de pouvoir présenter un suivi de la comptabilité et cela passe nécessairement par un relevé de compte qui ne laisse apparaître que les mouvements qui concernent l’activité professionnelle.

Les autoentrepreneurs (micro-entrepreneurs et EIRL) n’ont pas pour obligation de posséder un compte courant destiné à une activité professionnelle. Ainsi s’ils le souhaitent, ils peuvent réduire les frais de cotisation bancaire en choisissant un compte pour les particuliers. Ils doivent toutefois se contraindre à n’utiliser ce dernier que dans le cadre professionnel et effectuer des virements vers leur compte courant personnel pour percevoir leur salaire.

Pour savoir où ouvrir ce nouveau compte, il est possible de consulter le classement des solutions bancaires les moins chères et les plus efficaces.  

Les différents frais et charges

Avoir une activité indépendante et générer un chiffre d’affaires entraînent forcément le paiement de charges, cotisations, taxes, impôts… ComparateurBanque.com recense ici les principaux frais qui seront appliqués aux indépendants.

Les cotisations sociales

Les cotisations sociales participent à l’entre-aide entre français. Elles financent les prestations sociales, comme : le chômage, la sécurité sociale, la retraite …  Elles sont prélevées directement sur le salaire ou le chiffre d’affaires déclaré du travailleur.

La fiscalité directe

La fiscalité directe pour une entreprise correspond à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés. L’impôt sur le revenu est progressif et varie en fonction des revenus de l’entrepreneur indépendant. L’impôt sur les sociétés est abaissé à 25 % par la loi des finances 2018 à l’horizon 2022.

 

La TVA

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est une taxe sur la consommation appliquée sur les achats de produits ou de services. Généralement de 20 %, son taux peut être minoré dans certains cas. Les micro-entreprises sont exonérées de TVA jusqu’à un certain plafond :

  • 33 200 € de chiffre d’affaires (CA) pour les activités libérales ou prestations de services artisanales et commerciales ;
  • 82 700 € de CA pour les activités commerciales.

La fiscalité locale

Les entreprises se voient appliquer la contribution économique territoriale (CET) qui comprend notamment la cotisation foncière des entreprises (CFE). Son taux est voté les collectivités locales et varie selon les territoires. Les micro-entreprises sont exonérées de CFE leur première année d’activité.

Il est primordial de prévoir dans son budget le paiement de ces différents frais afin d’anticiper leur impact sur la trésorerie de l’entreprise.

Les indispensables pour gérer son activité

Après avoir déclaré son activité, il est important de choisir les bons outils qui aideront les indépendants à gérer leur activité au quotidien.

Les banques

Comme évoqué plus haut, avoir un compte bancaire dédié à son activité professionnelle est une obligation. Mais quel établissement choisir ?

 

Les banques classiques

Les banques classiques permettent de bénéficier de toutes les prestations proposées par les établissements bancaires : chéquiers, dépôts d’espèces… Mais souvent, les frais appliqués aux comptes professionnels ou même particuliers sont très onéreux. De même, les banques traditionnelles peinent à proposer des services de gestion innovants.

Les banques en ligne et néobanques

En plus de proposer des comptes professionnels à des tarifs très concurrentiels, les banques en ligne offrent tout un tas de services associés facilitant les démarches et la gestion d’une entreprise.

Comme expliqué, les micro-entreprises peuvent détenir un compte courant « particulier ». Dans certaines situation cela fonctionne, dans certains cas, l’établissement va essayer de réorienter le détenteur du compte vers une solution pour professionnels.

Ceux qui souhaitent ouvrir un compte professionnel qui sera plus adapté aux besoins spécifiques, ont le choix parmi ces principales solutions :

Shine, la néobanque française, récemment rachetée par la Société Générale et prochainement en vente dans ses agences avec son offre start, propose aux indépendants 4 packs :

  • Le premier permet d’effectuer pour leur compte les démarches d’enregistrement de leur entreprise : pour 34,90 € et offre 6 mois d’abonnement au compte basic
  • Le second pour 119 €, Shine gère le dépôt de capital et offre 12 mois d’abonnement au compte basic ;

Ou uniquement l’accès au compte courant :

  • Forfait Basic à 3,90€/mois
  • Forfait Premium à 9,90€/mois

Shine permet également de gérer ses factures directement depuis son espace et donne accès aux conseils d’experts disponibles 7 j/7. La différence entre les deux forfaits se fait au niveau du nombre de virements et prélèvements SEPA, l’ajout de garantis, assurance et assistance juridique. Dans tous les cas, un mois est offert pour tester le service.

Qonto est une néobanque française également en forte croissance. Elle compatible avec plus de 100 outils comptables et permet d’intégrer directement les données du compte courant à la comptabilité de l’entreprise avec son offre basique idéale pour les indépendants qui ne réalisent pas un gros chiffre d’affaires à 9 € par mois. Ceux qui souhaitent pouvoir accéder à plus de virements et prélèvements, à la carte virtuelle, à l’encaissement de chèque, … devront choisir le forfait Standard à 29€/mois. Elle dispose d’un panel de services de 6 forfaits qui évoluent en fonction des besoins de la structure. Un mois d’abonnement est offert pour les nouveaux clients.

ManagerOne est une banque en ligne issue d’une banque privée. Elle est déjà plus organisée et propose des services plus aboutis. Son forfait est à prix unique à 29,99€/mois avec deux mois offerts pour la tester. Cette solution sera un peu chère pour les micro-entreprises mais parfaite pour les travailleurs indépendants qui génèrent des revenus conséquents et ont des besoins importants en terme de nombre d’encaissement, de virement, de paiement …

Sur la partie accompagnement à la création d’entreprise et attestation de dépôt de capital, c’est la seule à proposer ce service gratuitement et sous 48heures. Car elle ne passe pas par un intermédiaire.

Anytime est une néobanque qui propose des services spécifiques pour les associations, les Sociétés Civiles Immobilières (SCI) et les indépendants. Elle a un panel large de forfaits qui dépend de la taille de la structure et de ses besoins. Pour les indépendants, nous retiendrons :

  • Le forfait Solo à 9,5€/mois (paiement annuel)
  • le forfait Premium à 19,50€/mois (paiement annuel)

Les outils comptables

Même si de plus en plus de banques proposent de bénéficier d’outils permettant le suivi comptable et la facturation, il existe également d’autres alternatives.

 

Le suivi comptable

Selon le statut juridique ou régime choisi, il est possible de gérer sa comptabilité au minimum. En effet, pour les micro-entrepreneurs, il est tout à fait possible d’effectuer soi-même son suivi comptable sur un tableau Excel par exemple. Certains sites comme Tiime permettent de tenir un livre de compte de façon simple et intuitive.

La facturation

La facturation est un élément important de la comptabilité d’une entreprise. Il n’y a cependant aucune obligation de passer par un logiciel dédié pour rédiger une facture. Il est donc possible de les créer soi-même sur Word ou Excel à condition d’y faire figurer toutes les mentions obligatoires. Si certaines banques proposent à leurs clients d’éditer et d’envoyer directement les factures depuis leurs interfaces (c’est le cas par exemple de Shine), il existe aussi des sites qui permettent de gérer sa facturation et ses devis très facilement. C’est le cas par exemple de facture.net ou tiime.fr qui sont des outils gratuits.

Voici donc un aperçu de tout ce dont à besoin un créateur d’entreprise quand il souhaite créer son activité professionnelle.

 

 

Par Stéphanie Thomas

Directrice de publication du site.

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