Impôts sur les revenus : combien déclarer pour ne pas en payer ?

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11 497€ : en‑dessous de ce revenu par part (revenus 2024 imposés en 2025), l’impôt sur le revenu est de 0%. Au‑delà, l’imposition progresse par paliers jusqu’à 45% au‑dessus de 180 294€. Comprendre ces seuils, c’est éviter de payer trop… ou de croire à tort que l’on est imposable.

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Quels revenus déclarer pour rester non imposable ?

Être « non imposable » signifie que l’impôt calculé est nul après application du barème, de la décote et, le cas échéant, des réductions/crédits. Quelques repères :

  • Salaires, retraites, allocations chômage : imposables après abattement de 10% (ou frais réels).
  • Revenus fonciers : imposables (micro‑foncier possible).
  • Revenus mobiliers (intérêts, dividendes, plus‑values mobilières) : en principe au PFU 30% (12,8% d’IR + 17,2% de prélèvements sociaux) ou au barème sur option.
  • Livrets réglementés (Livret A, LDDS, LEP, Livret Jeune) : exonérés d’impôt.
  • PEA : gains non imposables à l’IR si retrait après 5 ans (prélèvements sociaux dus).
  • Aides et prestations sociales (RSA, APL…) : non imposables.

En pratique, le statut « non imposable » dépend du quotient familial, du montant de revenu net imposable et de la décote (mécanisme qui annule ou réduit l’impôt faible).

Simulation simple : suis‑je imposable, et de combien ?

Étape 1 — Déterminer le revenu net imposable.
Prendre les revenus bruts (salaires, pensions, BIC/BNC, fonciers…) et appliquer les abattements (ex. 10% sur salaires).

Étape 2 — Calculer le quotient familial.
Diviser ce revenu net imposable par le nombre de parts (1 célibataire, 2 pour un couple marié/pacsé, +0,5 par enfant…).

Étape 3 — Appliquer le barème progressif 2025 (revenus 2024).

  • 0% jusqu’à 11 497€ ;
  • 11% de 11 498 à 29 315€ ;
  • 30% de 29 316 à 83 823€ ;
  • 41% de 83 824 à 180 294€ ;
  • 45% au‑delà.

Étape 4 — Reconstituer l’impôt du foyer.
Multiplier le résultat par part par le nombre de parts, puis appliquer décote (si impôt faible), réductions et crédits (dons, emploi à domicile, garde d’enfant, etc.).

Seuils indicatifs de non‑imposition (après décote)

Ces points de repère varient selon la situation :

Parts Revenu net imposable en‑dessous duquel l’impôt est nul*
1,0 17 400€
1,5 22 800€
2,0 28 400–32 600€ selon situation
2,5 34 100–37 600€
3,0 39 700–43 300€

* Ordres de grandeur tenant compte de la décote et du quotient familial ; vérifier au cas par cas avec le simulateur officiel.

Revenus à déclarer / revenus non imposables : l’essentiel

À déclarer en principe

  • Salaires, pensions, allocations chômage.
  • BIC/BNC, revenus fonciers.
  • Intérêts/dividendes/plus‑values (hors produits exonérés).
  • Revenus locatifs meublés (régime micro ou réel).

Non imposables (ou régime spécifique)

  • Intérêts Livret A, LDDS, LEP, Livret Jeune : exonérés d’IR.
  • PEA : gains exonérés d’IR si retrait après 5 ans (prélèvements sociaux dus).
  • Primes d’assurance‑vie : régime spécifique (PFU ou barème selon date/montant/durée).
  • Prestations sociales : non imposables.

Micro‑entreprise / auto‑entrepreneur : quand l’impôt s’applique‑t‑il ?

Pour une micro‑entreprise, l’IR ne dépend pas d’un seuil de chiffre d’affaires mais d’un bénéfice forfaitaire après abattement :

  • Micro‑BIC ventes : abattement 71% (min. 305€).
  • Micro‑BIC services : abattement 50% (min. 305€).
  • Micro‑BNC : abattement 34% (min. 305€).

Le montant restant (CA – abattement) constitue le revenu net imposable soumis au barème (après quotient familial).
Autre option : versement libératoire (impôt payé au fil de l’eau sur le CA : 1% ventes, 1,7% services BIC, 2,2% BNC) uniquement si le RFR de l’avant‑dernière année n’excède pas 28 797€ par part en 2025 (plafond majoré selon la composition du foyer).

À retenir

  • Zéro impôt par part jusqu’à 11 497€ (revenus 2024) ; au‑delà, imposition progressive 11% → 45%.
  • La non‑imposition dépend de la décote et de la situation familiale : un même revenu peut être imposable ou non selon le nombre de parts.
  • Les livrets réglementés sont exonérés, le PEA bénéficie d’un régime favorable après 5 ans.
  • En micro‑entreprise, l’impôt repose sur le bénéfice forfaitaire (après abattement) ou sur le versement libératoire si le RFR le permet.
Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

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