Essor des ETF en France : pourquoi les particuliers s’y mettent massivement

Publié le - Auteur Par Tony L. -
Essor des ETF en France : pourquoi les particuliers s’y mettent massivement

Les ETF (Exchange Traded Funds), ou trackers, connaissent un engouement sans précédent en France, en particulier auprès des investisseurs particuliers novices. Une étude récente de l’Autorité des marchés financiers (AMF) révèle un changement de comportement notable dès les premiers pas en Bourse : en 2019, les néo-investisseurs français achetaient presque exclusivement des actions individuelles, alors qu’au premier semestre 2024, plus d’un tiers des investisseurs de moins de 45 ans ont choisi un ETF pour leur première transaction en Bourse. Les jeunes générations portent largement cette tendance – près de 52% des nouveaux investisseurs en ETF ont moins de 35 ans, ce qui a fait chuter l’âge moyen des détenteurs de trackers de 61 ans en 2019 à seulement 41 ans en 2024. Cet attrait précoce pour les ETF s’est même traduit, au 3ᵉ trimestre 2024, par un fait inédit : le nombre de nouveaux investisseurs achetant des ETF (57 000) a dépassé celui des nouveaux investisseurs en actions (48 000) sur la période. Pour Nicolas Chéron, stratégiste de marché, une véritable « révolution » est en marche – il se réjouit de voir les jeunes générations prendre conscience de l’importance d’investir tôt via les ETF pour préparer leur avenir financier.

2024-2025 : explosion de l’investissement dans les ETF en France

Les chiffres récents confirment que l’appétit des particuliers pour les ETF a explosé en 2024-2025. D’après le dernier rapport de l’AMF, environ 509 000 investisseurs français ont traité au moins une transaction sur ETF en 2024, contre 296 000 en 2023, soit une hausse de +72% en un an. Le volume d’échanges a suivi la même trajectoire exponentielle avec 5,2 millions de transactions ETF en 2024, en progression de +83% par rapport aux 2,8 millions de 2023. Signe de l’engouement des nouveaux venus, 246 000 investisseurs ont fait leurs premiers pas sur les ETF en 2024, plus du double de l’année précédente (98 000 en 2023). La fin d’année 2024 a été particulièrement dynamique : rien qu’au 4ᵉ trimestre, 338 000 particuliers ont réalisé une transaction sur ETF (un nombre doublé par rapport au 4T 2023), dont 80 000 nouveaux investisseurs entrant sur ce marché en trois mois. Cette démocratisation s’explique en partie par la facilité d’accès aux trackers via les courtiers en ligne grand public (souvent sans commission), mais aussi par la médiatisation de leurs atouts. Les données de Boursorama et les constats de professionnels comme Nicolas Chéron montrent que les ETF sont devenus un produit phare pour une nouvelle vague d’épargnants français en 2024-2025.

Qu’est-ce qu’un ETF et comment ça fonctionne ?

Un ETF (fonds négocié en Bourse) est un fonds indiciel coté dont l’objectif est de reproduire le plus fidèlement possible l’évolution d’un indice boursier donné, à la hausse comme à la baisse. En pratique, acheter une part d’ETF revient à investir simultanément dans l’ensemble des valeurs composant l’indice suivi. Par exemple, un ETF CAC 40 regroupera les 40 sociétés de l’indice parisien, tandis qu’un ETF MSCI World répliquera un panier de plus de 1 600 actions mondiales en une seule transaction. Techniquement, les sociétés de gestion (Amundi, Lyxor, iShares, Vanguard, etc.) créent ces fonds et en assurent la gestion pour coller à l’indice de référence.

La grande particularité des ETF est qu’ils sont cotés en continu sur les marchés, comme des actions. Contrairement à un fonds traditionnel qu’on ne peut acheter/vendre qu’à un prix calculé en fin de journée, un ETF s’échange toute la journée en Bourse : on peut passer un ordre à n’importe quel moment d’ouverture du marché, ce qui offre flexibilité et réactivité. L’investisseur passe un ordre d’achat ou de vente d’ETF via son intermédiaire financier (banque en ligne, courtier) exactement comme pour une action. En arrière-plan, la société de gestion s’assure que l’ETF détient (physiquement ou via des contrats dérivés) les actifs nécessaires pour reproduire l’indice et elle ajuste ses positions en cas d’entrées ou sorties d’argent. En somme, l’ETF est un outil simple d’utilisation : il mutualise un ensemble de titres dans un seul instrument côté, ce qui en fait une porte d’entrée facile sur les marchés pour les particuliers débutants.

Les avantages des ETF pour les particuliers

Plusieurs atouts expliquent pourquoi les ETF séduisent tant les investisseurs individuels en 2025. D’abord, ils offrent une diversification immédiate : avec un seul ETF, on peut investir dans des dizaines voire des centaines de sociétés à la fois, réparties sur un ou plusieurs secteurs ou pays. Par exemple, un ETF MSCI World donne accès d’un coup à plus de 1600 actions internationales, ce qui dilue fortement le risque spécifique à une entreprise. Cette diversification instantanée, qui nécessiterait des moyens importants pour être reproduite en achetant action par action, est un atout majeur surtout pour les épargnants peu capitalisés.

Ensuite, les frais de gestion des ETF sont très faibles comparés à ceux des fonds traditionnels. La gestion étant passive (on se contente de répliquer un indice sans faire de stock picking), les coûts sont réduits : de nombreux ETF affichent des frais annuels inférieurs à 0,2% ou 0,3%, là où les fonds communs de placement actifs prélèvent souvent autour de 2% par an. Sur le long terme, cet écart de frais se traduit par une performance nette souvent supérieure pour l’épargnant. Les ETF bénéficient en outre d’une cotation en continu, synonyme de liquidité et de flexibilité : on peut acheter ou vendre à tout moment en cours de séance boursière, ce qui permet de maîtriser son prix d’exécution et de réagir rapidement aux évolutions de marché. Ce n’est généralement pas possible avec un fonds classique.

Autre avantage, les ETF sont facilement accessibles. Ils peuvent être logés dans la plupart des enveloppes d’investissement utilisées par les particuliers français : compte-titres ordinaire bien sûr, mais aussi Plan d’Épargne en Actions (PEA) pour de nombreux ETF éligibles (principalement ceux investis en actions européennes), et même contrats d’assurance-vie sous forme d’unités de compte. Ainsi, l’investisseur peut profiter des atouts fiscaux de ces enveloppes tout en investissant sur des ETF. L’accessibilité financière est également au rendez-vous : le prix d’une part d’ETF peut être de quelques dizaines d’euros seulement, et certaines plateformes proposent l’achat fractionné (par exemple 50€ d’un ETF MSCI World même si son cours est à 300€) – de quoi démocratiser l’investissement boursier pour les petites épargnes. Enfin, en tant que fonds agréés, les ETF obéissent aux mêmes règles de sécurité que les OPCVM classiques : les actifs sont détenus par un dépositaire indépendant, ce qui protège les investisseurs (les titres ne disparaissent pas si la société de gestion de l’ETF fait faillite). En résumé, les trackers combinent simplicité, diversification, faible coût et sécurité réglementaire, ce qui correspond bien aux attentes des épargnants particuliers d’aujourd’hui.

Les limites et risques des ETF à connaître

Malgré leurs qualités, les ETF ne sont pas dénués de risques et de limites qu’il convient d’avoir en tête avant d’investir. Le premier risque est tout simplement le risque de marché inhérent à l’indice suivi. Un ETF répliquant le CAC 40, par exemple, perdra de la valeur si le CAC 40 baisse ; il n’y a aucune garantie en capital. Si l’indice chute brutalement (crise financière, krach sectoriel, etc.), l’ETF reflétera cette baisse et l’investisseur peut subir une perte équivalente à celle du marché. La diversification procurée par un tracker n’élimine pas la volatilité : en 2020 par exemple, des ETF mondiaux ont perdu plus de 30% en quelques semaines lors du choc du Covid, avant de remonter. Il faut donc être conscient qu’un ETF n’est pas un placement « sûr » sans fluctuations : sa valeur évolue au gré de l’indice, à la hausse comme à la baisse.

Un autre aspect technique est le tracking error (erreur de suivi) potentiel. En théorie, un bon ETF doit coller au plus près à son indice de référence. En pratique, il peut y avoir de légers écarts de performance entre l’ETF et l’indice (frais de gestion prélevés, coûts de transaction, imperfections de réplication). Sur les grands indices liquides, cet écart est généralement minime (quelques centièmes de pourcent). Mais sur des indices plus complexes comportant de très nombreuses valeurs ou des petites capitalisations, la réplication peut être imparfaite. Il est arrivé que certains ETF s’écartent légèrement de la performance de l’indice faute d’avoir pu acheter tous les titres dans les bonnes proportions, notamment en période de forte volatilité. Ce risque reste modéré mais réel. Par ailleurs, tous les ETF ne sont pas égaux en liquidité : les ETF les plus courants sur gros indices (ex : S&P 500, Euro Stoxx 50) affichent des volumes d’échanges quotidiens importants et un écart achat/vente très faible. En revanche, des ETF niche ou très spécialisés, par exemple un ETF sur un petit secteur émergent, peuvent avoir un volume d’échange plus faible et un spread acheteur-vendeur plus large, rendant les transactions un peu moins fluides. En cas de stress de marché, la liquidité de ces ETF exotiques peut se tarir, ce qui est un facteur de risque additionnel (difficulté à vendre rapidement sans décote).

Il faut également prêter attention au mode de réplication de l’ETF. Certains ETF reproduisent physiquement l’indice (en achetant tous les titres du panier, ou un échantillon représentatif). D’autres utilisent une réplication synthétique via des swaps (contrats financiers d’échange). La réplication synthétique permet d’accéder à certains indices difficiles à répliquer physiquement, mais elle introduit un risque de contrepartie : l’ETF dépend d’une banque d’investissement pour lui fournir la performance de l’indice via le swap. En cas de défaut extrême de cette contrepartie (faillite bancaire), l’ETF pourrait subir une perte si le collatéral n’était pas suffisant. Ce scénario reste très rare et encadré (les émetteurs limitent le risque en répartissant les contreparties et en déposant des collatéraux), mais il existe théoriquement. La majorité des ETF grand public en Europe sont toutefois très sécurisés et conformes aux normes UCITS qui limitent ce risque. Enfin, pour les ETF investis en devises étrangères, n’oublions pas le risque de change : un ETF S&P 500 en dollars verra sa valeur en euros affectée par l’évolution du taux de change EUR/USD, en plus de la performance de l’indice américain. Une hausse du dollar boostera la performance en EUR, mais une baisse du billet vert peut entamer le rendement pour un investisseur français. Certains ETF proposent des parts couvertes contre le change (hedgées), mais elles comportent généralement des frais plus élevés. En résumé, il est important de comprendre que les ETF comportent les mêmes risques que les marchés qu’ils suivent (risque de baisse, volatilité, change) et quelques spécificités (liquidité du fonds, réplication) – ils ne doivent pas être vus comme des produits magiques sans risque.

Sélection des meilleurs ETFs en 2024

Cette liste de bons ETFs retient notre attention, car ils ont très bien performé en 2024 et, compte tenu la conjoncture actuelle, il y a de forte chance que ce soit  le cas en 2025 également.

Nom de l’ETF Ticker Performance 2024 Description
1️⃣ Amundi MSCI Semiconductors ESG Screened UCITS ETF CHIP +66% ETF sectoriel semi-conducteurs, meilleure performance 2024, porté par la demande mondiale en IA et data centers.
2️⃣ VanEck Defense UCITS ETF DFNS +54% ETF sectoriel sur l’industrie de la défense, bénéficiaire des tensions géopolitiques et de la hausse des budgets militaires.
3️⃣ iShares Bitcoin Trust IBIT +49% ETF Bitcoin adossé au BTC spot, profite de l’engouement institutionnel et de l’approbation des ETF Bitcoin US en 2024.
4️⃣ Invesco US Tech Select UCITS ETF KLKS +49% ETF large cap tech US, avec les leaders de la Tech comme Apple, Microsoft, Nvidia, faibles frais, forte croissance continue.
5️⃣ Solactive Global Pure Gold Miners UCITS ETF [ex: UBS GPM] +46% ETF exposé aux producteurs d’or pure players, porté par la hausse des cours de l’or face aux incertitudes économiques.

Exemples d’ETF populaires en 2025

Le marché français des ETF en 2025 offre un choix pléthorique de fonds indiciels.

Voici quelques exemples d’ETF très prisés des investisseurs particuliers, classés par grande thématique, avec leurs émetteurs et performances récentes :

  • Indices boursiers larges : ce sont les ETF reproduisant les grands indices généralistes (France, monde, USA, Europe…). Ils servent de base de portefeuille. Exemples populaires : Amundi CAC 40 UCITS ETF, Lyxor CAC 40 ETF (gérés par Amundi) pour suivre le marché français, ou encore iShares Core S&P 500 UCITS ETF de BlackRock pour investir sur les 500 plus grandes entreprises américaines. On trouve aussi des ETF MSCI World (chez Amundi, Lyxor, iShares…) offrant une exposition mondiale. Ces trackers ont profité du rebond des marchés en 2023 : par exemple, le CAC 40 et le S&P 500 ont gagné environ +16% chacun sur l’année, et un ETF MSCI World autour de +15%, après une année 2022 difficile. Sur longue période, un indice mondial comme le MSCI World affiche un rendement annuel moyen proche de 8-10%, ce qui explique l’attrait de ces ETF « coeur » de portefeuille.
  • Indices sectoriels ou géographiques : ce sont les ETF focalisés sur un secteur d’activité spécifique (technologie, santé, finance, énergie, etc.) ou sur une région ciblée (pays émergents, Asie, or…). Ils permettent de parier sur une thématique précise. Par exemple, le Lyxor Nasdaq-100 UCITS ETF réplique l’indice des 100 plus grandes tech américaines : il a bondi d’environ +38% en 2023, porté par le rebond des géants du numérique aux États-Unis (hausse alimentée par l’essor de l’IA notamment). À l’inverse, un secteur comme l’énergie avait flambé en 2022 puis s’est stabilisé en 2023. Côté Europe, un ETF Stoxx Europe Banks (banques de la zone euro) comme Amundi Euro Stoxx Banks UCITS ETF a par exemple progressé de +13,8% sur le seul mois de février 2025 suite à la remontée des taux profitant au secteur bancaire. Ce type d’ETF sectoriel permet de dynamiser son portefeuille, mais il est plus volatile car concentré sur une industrie : à manier avec parcimonie dans un portefeuille équilibré.
  • ETF thématiques (ESG, innovation) : ces trackers se concentrent sur des thèmes d’investissement transversaux, souvent porteurs à long terme. On trouve par exemple des ETF ESG (investissement responsable) visant les entreprises à haut score environnemental/social, des ETF énergie propre ou climat (axés sur les renouvelables), des ETF technologiques innovants (intelligence artificielle, robotique, biotech…), etc. Leur popularité est en hausse auprès d’un public en quête de sens ou de secteurs d’avenir. En 2025, certains de ces ETF thématiques affichent de belles performances : l’Amundi MSCI China ESG Leaders (orienté sur les leaders chinois en critères ESG) a par exemple gagné près de +14% en février 2025. De même, les ETF liés à la tech innovante ont bénéficié du boom de l’intelligence artificielle en 2023. L’engouement est tel que même le gestionnaire américain ARK Invest, célèbre pour ses fonds high-tech, a listé plusieurs de ses ETF phares sur des plateformes réputées comme Revolut afin de répondre à la demande locale. Attention néanmoins : ces ETF thématiques peuvent être très volatils et sensibles aux effets de mode (ex : après des envolées en 2020-2021, certains ETF disruptifs ont connu de fortes corrections en 2022). Ils offrent du potentiel à long terme, mais doivent rester une portion raisonnable d’un portefeuille.
  • ETF « dividendes » : ce sont des ETF construits pour sélectionner des actions à haut rendement (hauts dividendes) et souvent distributeurs (ils reversent périodiquement les dividendes encaissés). Ils attirent un profil d’investisseurs en quête de revenus réguliers. Parmi les plus connus, on peut citer l’Amundi MSCI Europe High Dividend ou le SPDR S&P Euro Dividend Aristocrats. Ce dernier ETF, par exemple, regroupe des entreprises européennes aux dividendes robustes et a affiché environ +13% de performance sur un an (fin 2023) tout en versant près de 4% de rendement annuel en dividendes à ses porteurs. Ces trackers « dividende » offrent une approche plus défensive : leur potentiel de hausse est en général plus modéré que les ETF de marché (car ils sont biaisés vers des valeurs de rendement souvent matures), mais ils compensent par le cash-flow régulier des dividendes. Cela peut constituer un complément intéressant pour générer des revenus passifs dans le temps.

Les raisons du succès et quelle évolution à venir ?

Plusieurs facteurs expliquent l’engouement croissant pour les ETF en France. D’une part, l’accès à la Bourse s’est considérablement démocratisé ces dernières années grâce aux néo-courtiers en ligne et applications mobiles. Ces plateformes – souvent à faible coût – ont massivement intégré les ETF à leur catalogue, les mettant en avant comme solutions simples pour investir. Un particulier qui ouvre un PEA ou un compte-titres via une appli moderne voit généralement des ETF variés lui être proposés, ce qui banalise l’usage des trackers dès le départ. D’autre part, les investisseurs particuliers sont de mieux en mieux informés. L’essor des réseaux sociaux financiers, de Youtubeurs, de blogs pédagogiques (souvent tenus par de jeunes investisseurs) et de sites grand public porté sur le budget et l’investissement personnel comme Comparateurbanque.com a vulgarisé la culture des ETF. Les avantages objectifs de ces produits (diversification, frais réduits, performance des indices boursiers sur le long terme) sont désormais bien connus d’une frange grandissante de la population, qui peut parfois se montrer méfiante vis-à-vis des placements financiers traditionnels. Ainsi, de nombreux jeunes actifs préfèrent mettre chaque mois une somme sur un ETF World ou S&P 500 en gestion passive plutôt que de souscrire à des produits plus complexes ou coûteux. On observe également un contexte favorable : après des années de taux bas et d’inflation faible, l’environnement financier a poussé les épargnants à chercher du rendement en Bourse. Les déceptions liées à certains fonds actifs (performances en deçà du marché, scandales ponctuels) ont pu renforcer l’idée que l’ETF est une solution transparente et efficiente pour investir « par soi-même » en contrôlant les coûts.

Cette tendance de fond a de fortes chances de se poursuivre, voire de s’amplifier dans les prochaines années. En 2024, environ un demi-million de Français avaient déjà adopté les ETF ; on peut estimer qu’à horizon quelques années, le million d’utilisateurs de trackers pourrait être atteint si le rythme actuel se maintient. Les épargnants plus âgés, qui jusqu’ici privilégiaient le stock picking ou les fonds classiques, pourraient progressivement s’y mettre à leur tour en constatant les résultats obtenus et la simplicité d’usage. L’offre d’ETF, en expansion constante (nouvelles thématiques, ETF obligataires, etc.), vient également nourrir la demande. Bien sûr, le cycle de marché sera déterminant dans l’ampleur de cet engouement : un éventuel krach boursier ou une période prolongée de mauvais rendements d’indices pourrait refroidir temporairement les ardeurs des nouveaux investisseurs. Néanmoins, même en cas de correction, l’éducation financière acquise récemment ne disparaîtra pas : la jeune génération d’investisseurs formés aux ETF pourrait profiter d’éventuelles baisses pour renforcer ses positions à moindre coût (stratégie de DCA – investissement périodique régulier – très en vogue chez les trentenaires). À long terme, les ETF semblent donc appelés à occuper une place de plus en plus centrale dans les portefeuilles des Français, comme c’est déjà le cas aux États-Unis où la gestion passive domine une bonne partie du marché.

Sources : Autorité des marchés financiers, Boursorama, L’Agefi, Nicolas Chéron, esteval, crypto-management.

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Par Tony L.

Passionné de technologie, Tony vous propose des articles et des dossiers exclusifs dans lesquels il partage avec vous le fruit de ses réflexions et de ses investigations dans l'univers de la Blockchain, des Cryptos et de la Tech.

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