A l’heure actuelle lorsque l’on veut investir il est difficile de savoir sur quoi porter son choix. En effet les placements réglementés bien qu’accessibles à tous, ne rapportent plus. Pour la plupart, ils ne sont plus considérés comme des solutions d’investissements compte tenu de leur taux de rendement inférieur à celui de l’inflation.
Les seuls placements qui rapportent vraiment sont les placements dit « à risques », comme :
- Les assurances vie nouvelle génération,
- Le crowdlending ou
- Les placements en Bourse.
Les points communs de ces solutions sont :
- Le risque de perte tout ou partie de son apport, et
- Le fait que l’action doit être envisagée sur le moyen ou encore mieux le long terme. Cela signifie que l’investisseur ne doit pas avoir besoin de cette somme et qu’il doit avoir un mindset, ou état d’esprit bien accroché. Il ne doit pas prendre ses jambes à son cou dès la première baisse.
Pour savoir comment choisir un investissement en fonction de son état d’esprit ou de ses objectifs, voici quelques conseils qu’il faut avoir en tête.
Les livrets ne rapportent plus
Les livrets non règlementés sortent du lot (parfois)
Sur notre classement des livrets d’épargne, ceux qui se distinguent sont les livrets spécifiques, ceux qui sont exclusifs et liés à un établissement. Dans ce cas, les banques en ligne et autres établissements se permettent parfois de :
- Offrir une prime* à l’ouverture (prime allant jusqu’à 120€ selon la période et l’établissement),
- Proposer un taux boosté sur une période définie (chez Orange Bank par exemple le taux est actuellement* à 0,30%)
- Proposer une collaboration avec un autre organisme et financer un oeuvre caritative, comme Boursorama Banque avec son CSL en ce moment.
Les investisseurs vraiment frileux, qui n’ont aucune appétence au risque doivent se tourner vers ces solutions.
Les taux moyens des principaux livrets d’épargne règlementés
Mis à part ces livrets non règlementés, les autres, et donc ceux qui sont règlementés, comme le CEL, PEL, LDDS …. ont des rendements vraiment très faibles.
Voici un extrait de notre classement des livrets d’épargne et les chiffres parlent d’eux même.
Les grandes dates et grosses baisses des taux
Date | Livret A | LEP | LEE | CEL | PEL |
---|---|---|---|---|---|
1986 | 4,50% | 5,50% | 3% | 2,75% | 6,00% |
2008 | 4% | 4,50% | 3% | 2,75% | 2,5% |
2009 | 1,75% | 2,25% | 1,25% | 1,25% | 2,5% |
2015 | 1% | 1,50% | 0,75% | 0,75% | 2,5% |
2020 | 0,50% | 1% | 0,25% | 0,25% | 1% |
Le Livret A: les chiffres de base
- 55 millions de Livret A sont détenus par les français, pour un ratio de 8 personnes sur 10. Accessible à tous, on ne peut cependant pas en ouvrir plus d’un par personne.
- Malheureusement le Livret A ne rapporte plus grand-chose, à 0,5% pour tous les contrats il n’est pas spécialement rentable.
- Cependant il possède des avantages que les autres n’ont pas : il n’entraine aucun frais et il est défiscalisé. Il est possible de retirer l’argent mis dessus dès qu’on le souhaite, c’est d’autant plus rapide lorsque qu’il se trouve dans la même banque que son compte courant. (Certains livrets spécifiques sont sans frais eux aussi)
- Dans le cadre d’un changement de banque principale si le compte courant n’est pas conservé dans la banque d’origine, il faut fermer le premier Livret A afin de pouvoir rouvrir le deuxième, cela peut prendre du temps, dans le cadre de l’anti-doublon qu’on ne peut en avoir qu’un.
- Plafonné à 22 950€ hors intérêts, il ne permet pas d’investir de grosses sommes.
L’intérêt du Livret A
Le Livret A de par sa gestion plus facile et plus flexible, et son côté instantané correspond à ceux qui veulent épargner de petites sommes disponibles de suite. Il ne permet pas de faire des bénéfices mais permet de mettre de l’argent de côté simplement sans prise de tête.
Très utile en cas d’imprévu ou de grosse sortie d’argent, comme un problème avec la voiture, une pièce à changer sur de l’électroménager, économiser pour voyager, mettre l’argent de l’assurance et ou des impôts de côté lorsque l’on n’est pas mensualisé…
L’assurance vie en deux temps
L’assurance vie classique
Également très populaire auprès des français, on dénombrait, en ce début d’année, 1800 milliards d’encours. Contrairement au Livret A, il est possible d’en détenir plusieurs (différents types de placements et d’objectifs).
Point commun avec le Livret A, les taux sont au plus bas imposés dans les fonds en euros et les placements à capital garanti par la conjoncture actuelle. Son taux est bas mais quand même supérieur à celui du Livret A, son rendement moyen en 2019 est d’environ 1,5%, et il n’y aucun plafond pour les versements.
La rémunération varie en fonction du gestionnaire des fonds, s’il s’agit d’une banque, d’une assurance… certains ont de meilleures rémunérations que d’autres.
Elle rapporte plus mais elle coûte aussi de l’argent en termes de frais, il faudra prendre en compte : les frais d’adhésion, l’entrée, le versement, la gestion… tous ces éléments varient et son bien à prendre en compte lors de la lecture du contrat.
L’assurance vie est à moindres frais, si elle est prise dans une banque en ligne.
En termes de fiscalité cette fois, les plus-values sont soumises à l’impôt sur le revenu et aux cotisations sociales.
Attention bémol, il est possible de perdre de l’argent en dehors des fonds en euros, il n’y pas de contrat 100% garanti, on trouve plus généralement des contrats aux alentours des 98%.
Pour ce qui est de la gestion, ici il n’est pas possible de retirer de l’argent avant 8 ans ou la date de l’échéance du contrat. En cas de retrait avant ces dates la personne se verra payer des pénalités fiscales. Le retrait en lui-même est assez long, entre 2 à 10 jours minimum et jusqu’à 2 mois maximum.
Néanmoins sa transmission à un héritier est facilitée, dans le cas du conjoint survivant l’exonération est totale, dans les autres cas elle reste avantageuse jusqu’au seuil des 152 500€, après elle augmente.
L’assurance vie est assez complexe, il y a pas mal de conditions et de règles, mais cela peut constituer un bon investissement à moyen long terme, notamment en cas de complément retraite, son absence de plafond et sa fiscalité permette de se constituer du patrimoine et une succession avantageuse.
L’assurance vie nouvelle génération
Ces assurances vie proposent un investissement qui allie « sécurité » et performance car elles reposent sur un investissement multi-support. Le support est réparti sur différents leviers, dont un qui doit être en unités de compte (UC). Les UC doivent généralement représenter 20 à 30% de l’investissement global. La valeur des UC évolue en fonction des marchés boursiers. Cette part peut générer des plus-values importantes et aussi des moins-values.
De nombreuses sociétés se sont spécialisées sur ce levier qui a le vent en poupe, compte tenu de la rentabilité qu’elle a généré ces dernières années. L’avantage de passer par un tel acteur, que l’on retrouve dans le classement des assurances vie ci-dessous, comme Yomoni, Nalo ou Placement Direct, est qu’il propose différents mode de gestion plus ou moins accompagnée selon vos connaissance. Leurs frais sont très réduits car se sont acteur en ligne. Il est facilement compréhensible que pour gérer de tels investissements, il faut avoir des connaissances en la matière pour choisir les bons supports entre :
- Les actions,
- Les obligations,
- Les SCI ou SCPI,
- Les Sicav ou FCP,
- Les ETF, …
La Bourse
Une évolution des tendances
Comme mentionné ci-dessus, la France compte 55 millions de Livret A pour seulement 4,7 millions de PEA. 2020 ne faisant pas exception la Bourse n’est toujours pas entrée dans les meurs comme peuvent l’être le Livret A ou l’assurance vie. Elle pâtît d’une mauvaise réputation du fait de son association dans l’inconscient populaire à l’actionnariat, comme l’on peut le voir dans certains films avec les traders sans scrupules ou certains patrons faisant primer bénéfices au dépend de l’humain.
Cependant, il est avéré que depuis le début de la crise et la forte baisse des valeurs boursières, les français ouvrent de plus en plus de compte Titres ou PEA.
Voir le classement des solutions pour ouvrir un compte Titres ou PEA.
Distinguer l’investissement de la spéculation
Pour mieux comprendre la Bourse, il faut d’abord connaître et comprendre la différence entre investir et spéculer.
- Dans le cadre du premier, il s’agit de mettre de l’argent à la disposition d’une activité économique, une entreprise, en attendant un retour positif, qui est plus une vision à long terme. C’est le cas du financement participatif, par exemple.
- Dans le second cas, il s’agit d’acheter ou de vendre des titres en faisant un pari sur la variation des prix. C’est une opération compliquée et risquée car il est très difficile d’anticiper une évolution sur une courte période. Cependant des méthodes existent et nous en parlons sur notre vidéo liée aux 3 leviers de diversification pour bien investir.
Un autre point très important à saisir est la notion de risque sur ce genre d’investissement, plus le risque est élevé, plus le rendement l’est et donc, plus cela rapporte ou peut faire perdre de l’argent.
Les pertes sont différentes selon les investissements : obligation, action, fonds diversifiés…
Le problème peut se poser de la façon suivante : on peut investir dans une société, mais celle-ci va-t-elle créer de la richesse, croître et se développer ? Si tel n’est pas le cas, la valeur de son action baisse et c’est là que l’investisseur connait des pertes.
Ce qui nous amène à la troisième et dernière notion importante pour la Bourse, il est nécessaire d’avoir un portefeuille varié, sans cela il sera difficile d’avoir un bon rendement. En effet, varier permet d’avoir un éventail de résultats, les bons pouvant couvrir les mauvais… C’est le même principe que lorsqu’on était à l’école, si on était nul en maths on comptait sur le français pour rattraper notre moyenne et inversement.
Il ne faut pas craindre les crises, comme celle de 2008 ou celle actuelle du covd19, elles peuvent freiner un investisseur et pour autant elles font partie intégrante de l’économie et se lissent sur le temps. Pour preuves malgré les crises, les indices boursiers montrent des performances positives depuis leurs créations.
Le financement participatif, une manière de participer à la croissance de l’économie réelle
Dans le cadre du financement participatif, il s’agit d’aider des entreprises, petites ou moyenne à se développer et à mettre en œuvre leurs projets en l’échange d’une contre-partie.
Différences entre crowdlending et crowfunding
Pour le crowdlending la contre-partie est :
- La rémunération du prêt avec un taux fixe,
- Un remboursement versé tous les mois.
Pour le crowdfunding, la contre-partie est autre. Parfois il s’agit de la prise de participation dans une entreprise. Si celle-ci réussie, alors les gains sont assurés, si l’échec est rencontré, alors c’est un investissement à perte.
Des acteurs spécialisés
De nombreuses plateformes de crowdlending existent. Nous avons la chance en France d’avoir le leader européen. Il s’agit de October. Ces plateformes permettent de participer activement à l’activité économique d’un pays. Tout comme PSA Banque le propose avec son livret d’épargne Distingo, d’ailleurs. En plus, elles permettent dans le cadre du Crowdlending par exemple de percevoir une rentabilité moyenne de 6%.
Mentions légales :
- Le taux du livret Orange Bank évolue au fil des semaines, il faut consulter le site de l’établissement pour avoir le taux en vigueur.
- L’investissement sur les supports en unités de compte supporte un risque de perte en capital puisque leur valeur est sujette à fluctuation à la hausse comme à la baisse dépendant notamment de l’évolution des marchés financiers. L’assureur s’engage sur le nombre d’unités de compte et non sur leur valeur qu’il ne garantit pas.
- Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.
- Comme beaucoup de solution d’épargne, le crowdleding consiste à prêter de l’argent à des TPE/PME et, cela présente un risque de perte en capital et nécessite une immobilisation de l’épargne en question.
- Il est donc primordial de prêter et d’empruntez dans la limite du raisonnable. Il faut toujours vérifier sa capacité de remboursement.
Cette page est informative, contactez un vrai conseiller pour bénéficier de conseils professionnels. Tristan est immatriculé à l’Orias et il répond à vos questions gratuitement.
Audrey est rédactrice professionnelle, elle écrit pour ComparateurBanque.com depuis février 2020. Elle aime les sujets liés à l'investissement et l'épargne.