Après avoir été confronté à de lourdes pertes et avoir changé de patron dans l’espoir d’instaurer une nouvelle dynamique, Orange Bank est finalement en vente. Cette banque en ligne qui, après des années à avoir essayé d’étouffer ses revers, finit par révéler au grand public sa détresse. Ceci étant, trois grandes banques françaises sont à l’heure actuelle en train d’examiner le dossier de cette dernière. Parmi elles figure une concurrente particulièrement rude : BNP Paribas.
Vente de Orange Bank : Une décision prévisible
La néobanque n’a pas été à la hauteur des attentes de ses dirigeants et le secteur est particulièrement concurrentiel.
Plus de 800 millions d’euros de perte depuis 2017
Certains trouvent qu’elle a coupé court quand d’autres affirment que la mise en vente de cette Fintech allait arriver un jour ou l’autre.
Selon certains détracteurs, depuis ses débuts, Orange Bank marchait sur un terrain glissant et allait droit vers un destin encore plus sombre. En 2017, ses pertes s’élevaient à plus de 800 millions d’euros. Celle-ci a reçu une aide de 297 millions d’euros – ce qui ne l’a pas empêché de perdre 156 millions dans la foulée. Malgré le fait qu’elle ait pu respirer l’année dernière avec une perte de « seulement » 80 millions d’euros, la mise en vente de cette banque mobile semblait le seul chemin à prendre pour éviter un effondrement présumable.
Trois banques françaises en lice
La situation est si délicate que tout le monde veut quitter le navire.
Directrice générale d’Orange Bank depuis 2022, Christel Heydemann veut, elle aussi, prendre son envol. De nombreuses banques françaises scrutent depuis quelques mois le dossier de cette entreprise mise en vente. Parmi elles figurent trois entités renommées (la BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole) qui examinent le dossier depuis mi-janvier.
Mais les banques tricolores ne sont pas les seules intéressées. Cerberus Capital Management, une société d’investissement américaine qui possède My Money Bank ainsi que HSBC est également dans les rangs.
Les banques profitent de sa détresse
Outre la valeur estimée d’Orange Bank, la masse salariale est elle aussi sujet à inquiétude.
Où les salariés d’Orange bank vont-ils aller ?
Orange Bank emploie, à ce jour, pas moins de 900 salariés.
Ces employés qui suscitent la curiosité des banques françaises laissent Cerberus indifférent. Fidèle à ses habitudes, cette enseigne américaine ne peinera pas à les licencier de la même manière qu’il a mis 200 salariés à la porte au moment de la reprise du réseau HSBC en France.
Ce qui est sûr, c’est qu’Orange Bank ne sera pas vendu à sa juste valeur, surtout si c’est l’entreprise américaine qui reprend les reines. Selon un banquier d’affaires questionné par Challenges, « tout dépendra du montant dont Orange dotera Orange Bank ».
Rachat Orange Bank : qui va reprendre l’activité ?
Qui plus est, une tentative de mise en vente informelle a déjà eu lieu en 2021. Ce projet malicieux n’ayant pas pu aboutir, la situation n’est plus la même cette fois-ci. Ce qui titille encore plus l’appétit des candidats. Cependant, chacun a sa stratégie !
L’année dernière, par exemple, Boursorama avait négocié la reprise des clients lors de la mise en vente de ING France. Un projet fructueux lui permettant d’empocher pas moins de 300 000 potentiels clients en seulement quelques mois. Ceci dit, la reprise des clients d’Orange Bank serait considérable avec près de 2 millions de clients. Il est également opportun de se demander ce que deviendraient les clients Anytime, la branche pro.
