Carte bancaire : les évolutions dans le temps

Modifié le

La carte bancaire a déjà plus de 50 ans et pourtant elle est toujours le moyen le plus utilisé, même si certains parlent du paiement mobile depuis bien longtemps. Voici ses grandes évolutions initiées par les banques et celles à venir …

Les TOP banques pour avoir une carte High Tech

C’est l’une des plus grandes innovations du secteur bancaire, son usage n’a pas faibli depuis sa création, bien au contraire elle n’a pas cessé d’évoluer et continue encore. Les banques en ligne, classiques et néobanques n’ont pas encore trouvé le moyen de la remplacer alors qu’elle existe déjà depuis 50 ans.

Plus qu’un bout de plastique équipé d’une puce, la carte bancaire reste le mode de paiement physique ou digital préféré des gens.

 

Les dates clés :

La naissance

  • 1959, l’histoire commence aux États-Unis avec la première carte de crédit American Express.
  • 1967, 6 banques françaises s’associent pour créer la première carte de paiement en France la carte bleue.
  • 1971, première carte à piste magnétique.

Une fierté française

  • 1974, Roland Moreno, un français, invente et fait breveter la carte à puce. Carte qui fait partie depuis ce jour de notre quotidien, que ce soit la carte bancaire, la carte SIM, la carte de transport ou encore la carte vitale, tout le monde en a une.
  • 1984, naissance du système interbancaire national.
  • 1986, apparition de la puce sur la carte bancaire pour plus de sécurité. Système qui diffère des États-Unis où elles fonctionnent avec une bande magnétique.

Les dernières tendances

  • 1992, code PIN à 4 chiffres sur la carte.
  • 2000, cryptogramme visuel apposé au verso des cartes, afin de rendre les ventes à distance plus sécurisées.
  • 2002, lancement de la e-CB (numéro unique) pour éviter les piratages sur internet.
  • Jusqu’à aujourd’hui : paiement sans contact, paiement mobile (paylib, applepay…).
  • Le selfcare, il est maintenant possible de piloter les options de sa carte depuis chez soi, que ce soit pour les plafonds, verrouiller ou déverrouiller, faire opposition ou encore pour préparer un voyage à l’étranger.

Les évolutions récentes et majeures

Avec l’essor du numérique et l’accroissement des paiements digitaux les fabricants de cartes bancaires, les acteurs de la Fintech et les néobanques multiplient les innovations.

Voici une palette non exhaustive des cartes existantes, qu’elles soient démocratisées ou non :

  • carte équipée de diodes,
  • carte pliable,
  • carte phosphorescente ou
  • carte thermochromique,
  • carte flexible,
  • carte parfumée,
  • carte tactile (surface en relief),
  • carte métallisée…

Le plus surprenant

De l’union de Samsung et d’une banque coréenne est née une carte multimédia en 2008 avec laquelle il est possible d’écouter de la musique ou encore de regarder la TV et des vidéos sur son écran OLED.

Sur une note plus classique et plus pratique voici d’autres nouveautés.

N26 et sa carte Metal

Néobanque allemande lancée en 2013, N26 a fait le pari audacieux de redonner à la carte bleue ses allures de grande comme à son lancement, en avançant dans l’innovation pour proposer la banque du futur à ses clients.

Toujours dans la volonté de créer une expérience unique, elle travaille avec Mastercard sur une carte que serait reconnue à l’international.

Elle travaille également sur la technologie NFC qui permet le paiement sans contact, et un gain de temps pour ses usagers.

Pour son compte N26 Black, la néobanque a créé une carte au design unique, seul le nom de son détenteur est affiché sur le devant de la carte. Toutes les autres informations, numéro de la carte, date d’expiration et cryptogramme sont au verso de la carte pour garantir l’anonymat du détenteur.

N26 utilise aussi le token, c’est-à-dire remplacer sa carte bancaire par des données cryptées dans un objet connecté comme le smartphone ou une tablette. Toujours pour une meilleure sécurisation des paiements cela permet également une identification plus facile.

Boursorama

Un peu dans la veine de la carte revisitée de la néobanque N26, Boursorama Banque a sorti elle aussi une carte bancaire au design personnalisé et différent de celui des cartes classiques avec Ultim : la carte est gratuite, le compte est sans frais de tenue de compte, avec une prime de 80€ à l’ouverture et les dépenses (paiements ou retraits) sont gratuites à l’étranger.

Ce type de format a certes déjà été réalisé en Amérique du Nord et en Asie, mais Boursorama reste la première en Europe. Elle propose une carte verticale au format épuré. Les numéros se trouvent au verso de la carte, et sont présentés eux aussi de manière verticale. Elle utilise la technologie « quick read » : les chiffres sont présentés par groupe de 4 les uns sous les autres pour une lecture plus simple.

 

 

 

La Société Générale

Bien consciente de l’importance de ce moyen de paiement, la banque travaille sur un projet de carte digitalisée, ce qui serait très pratique notamment en cas de perte de carte. Le paiement se ferait en ligne ou via le mobile.

La Société Générale a bien avancé avec son « Sécurité Pass » : les achats sur Internet sont authentifiés mais ne nécessitent plus l’envoi d’un SMS en parallèle pour la vérification.

Dans la lignée de l’évolution de la carte bleue dans le futur, la banque a lancé une carte à cryptogramme dynamique. Il y a pour le moment plus d’un million de ces cartes en circulation. Elles offrent l’avantage de ne pas être usurpée, c’est une sécurité bien utile de nos jours.

Sa dernière nouveauté en date est la carte à authentification biométrique. Pour le moment elle n’est pas encore lancée car pas encore prête, mais le test pilote est positif. Dès que cela fonctionnera à 100% ça sera une petite révolution.

Les projets en cours : le solde en temps réel, sans écart entre les paiements et leur apparition sur le compte. Pour le moment le test est en cours sur les cartes à autorisation systématique. Ce qui est en projet à la Société Générale est déjà le quotidien de beaucoup de néobanques comme Moneway par exemple.

Une carte qui remplacerait le titre de transport comme c’est actuellement le cas à Londres pour le métro. En France ce système se développe déjà à Dijon et à Bordeaux.

 

Des cartes bancaires à validation biométrique

Visa et MasterCard, les deux entreprises émettrices de cartes vont bientôt lancer un nouveau format de carte. Ces acteurs ont, en effet, signé respectivement des partenariats avec des sociétés de la fintech opérant dans le domaine des paiements sécurisés. Ces dernières ont pour point commun la sécurisation par empreinte biométrique :

  • MasterCard s’est associé à FinGo. Cette société lancée en 2015 est la première plateforme de paiement biométrique et d’authentification d’identité au monde.
  • Visa a opté pour un établissement bancaire dans les Émirats arabes unis, la banque islamique d’Abu Dhabi. Ce n’est pas la première fois que ces acteurs se sont associés. Cependant, avec ce nouveau partenariat, les deux comptent aller bien loin en développant ces technologies de paiement révolutionnaires. L’émetteur de cartes a également investi dans LoginID, une startup spécialisée dans l’authentification biométrique.

Si MasterCard et Visa souhaitent se lancer dans ce dispositif, c’est qu’ils sont convaincus que cela attirera les utilisateurs. En effet, les études démontrent que le système de confirmation par empreinte biométrique rassure les clients. Les émetteurs de cartes veulent, à tout prix, déployer cette technologie, et ce, malgré le fait qu’elle nécessite un coût important.

Les stratégies adoptées par Visa et MasterCard sont différentes

Les deux émetteurs de cartes ne vont pas utiliser la même stratégie afin de démocratiser cette nouvelle technologie :

  • MasterCard, à travers sa plateforme MPGS (MasterCard Payments Gateway Services), prévoit de mettre en place la validation biométrique pour les cartes de paiements.
  • Visa envisage d’utiliser la confirmation biométrique pour les paiements mobiles. Il s’agit de mettre en place un système d’identification par empreinte digitale et par reconnaissance faciale.

Il est bon de reconnaître que les technologies utilisant l’authentification biométrique existent déjà dans le domaine du paiement. Elles sont, en effet, devenues courantes avec l’arrivée des Big Tech et des smartphones. Les applications mobiles et les Xpay (Apple Pay et Google Pay) permettent de bénéficier de ce mode de sécurisation. Cependant, dans le secteur des cartes bancaires, le lecteur d’empreinte n’est pas encore très utilisé. C’est pour cette raison que le déploiement de cette nouvelle technologie constitue une priorité aussi bien pour MasterCard que pour Visa.

Le Crédit Agricole : une carte bancaire biométrique en cours

À partir de septembre 2021, le Crédit Agricole va proposer à ses clients des cartes bancaires biométriques. Ainsi, l’acteur va marcher sur les pas de BNP Paribas et Société Générale. Même s’il existe de nombreux moyens de paiement, les banques souhaitent continuer d’innover sur ces petits morceaux de plastique ou métal, car ces dernières sont très appréciées de la clientèle européenne.

Le déploiement de la nouvelle génération de cartes biométriques du Crédit Agricole à la rentrée se fera à grande échelle. Selon Jean-Luc Pothet, secrétaire général de Crédit Agricole Payment Services, ils s’apprêtent à commercialiser les CB dotées de cette nouvelle technologie dans un nombre significatif de caisses régionales. Il faut noter que ces moyens de paiement seront capables de reconnaître l’empreinte digitale de leur utilisateur. De cette manière, il n’est plus nécessaire, pour le porteur de la carte, d’entrer son code secret, et ce, même au-delà des 50 €, le plafond autorisé par le paiement sans contact.

Comment bénéficier de cette carte bancaire biométrique ?

Il se trouve que près de la moitié des caisses régionales du Crédit Agricole seraient d’accord pour déployer cette nouvelle fonctionnalité. Celle-ci sera accessible sur les cartes premium à débit différé proposées par l’acteur. Ainsi, cette option sera disponible sur les cartes World Elite MasterCard et Gold MasterCard.

Quant au prix de cette nouvelle fonctionnalité, il reste, pour le moment, inconnu. En effet, ses frais ne sont pas encore visibles dans la brochure tarifaire des 39 caisses régionales du Crédit Agricole. Cependant, tout porte à croire que l’acteur va facturer cette option à un tarif semblable à celui pratiqué par BNP Paribas. Il faut savoir que chez cette dernière, le surcoût pour la fonctionnalité biométrique est de 24 € par an.

Par Stéphanie Thomas

Directrice de publication du site.

Les autres établissements de notre comparatif