Que faire en période de crise financière : sortir, attendre ou acheter au plus bas ?

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Lors d’une crise financière, comment faut-il réagir ?
Trois options sont possibles et elles dépendent étroitement du profil de l’investisseur, comme nous allons le voir !

3 outils pour investir

Trois stratégies en cas de krach, passées au crible

Lors d’un krach boursier, l’investisseur a trois grandes possibilités qui s’offrent à lui :

  • attendre que l’orage passe,
  • vendre le plus vite possible et au meilleur prix,
  • ou au contraire profiter des actifs dévalorisés pour augmenter la taille de son portefeuille.

Stratégie n°1 : Attendre

La première des stratégies consiste à analyser les secteurs d’activité qui risquent de souffrir du contexte actuel et de s’en désengager, si on a un besoin urgent en liquidité. Sinon pour toutes les autres lignes du portefeuille, on attend un retour de la hausse, qui peut advenir au bout de quelques mois.

Cette stratégie est typique chez les investisseurs ayant une vision long-termiste. Le fait de voir leur patrimoine diminuer, ne les poussent pas à sortir sur toutes les positions. Ils savent qu’après la pluie vient le beau temps.

« Attendre » pour un autre type d’investisseurs, les novices par exemple, peut signifier mettre en pause ses investissements. Cette décision n’est pas forcément la meilleure car une période de crise est souvent synonyme de prix cassé pour entrer sur les marchés.

Stratégie n°2 : Vendre

Une deuxième option consiste à couper ses positions, en particulier si l’entreprise ou son secteur d’activité risquent d’être impactés fortement par la crise en cours. Si c’est le cas, et même si on vend à perte, l’objectif est de limiter le risque d’encourir une perte encore plus importante en cas de nouvelle chute du cours.

Cette stratégie est pertinente pour l’investisseur qui a un besoin de liquidités au plus vite ou ne souhaite pas être trop fortement exposé aux risques financiers.

Elle peut être menée efficacement grâce à la définition préalable de seuils de pertes acceptables maximaux.

Par exemple, un investisseur pourrait décider qu’il n’accepte pas de subir une perte supérieure à 20% sur le cours de chaque ligne de son portefeuille et revendra à l’atteinte de ce seuil, quoi qu’il arrive.

La vente se fait parfois automatiquement, si un STOP a été déterminé au préalable.

La vente doit être murement pensée car une fois que l’on sort l’argent des marchés, la perte est belle est bien réelle.

Stratégie n°3 : Renforcer et/ou acheter

La dernière des stratégies se situe à contre-courant du marché.

Il s’agit en effet d’acheter quand les cours chutent !

Pourquoi ? Car lors d’un krach, il arrive souvent que des actifs deviennent sous-valorisés, dans la panique ambiante. Il y a alors de bonnes affaires à saisir en achetant ces actions, voire en renforçant sa position si on détient déjà.

Comment choisir sa propre stratégie ?

Le choix de sa stratégie d’investissement est directement lié à quatre facteurs principaux.

Facteur 1 : le budget

Le budget disponible de l’investisseur joue un rôle important dans le choix de sa stratégie.

Si son patrimoine global est important au regard de son portefeuille boursier, il peut attendre ou renforcer ses positions plus facilement qu’un investisseur très exposé.

Facteur 2 : l’appétence au risque

Certains investisseurs ne veulent pas que leur sommeil ne soit perturbé par les aléas de la Bourse !

On leur recommandera alors de limiter leurs pertes dès que l’orage s’annonce.

Facteur 3 : les objectifs

Chaque investisseur a ses objectifs propres.

S’agit-il d’avoir un rendement très important, quitte à prendre des risques, eux aussi importants ?

Ou plutôt de mettre de l’argent de côté pour la retraite, qui approche à grands pas, de manière relativement sécurisée ?

Selon les objectifs, le niveau de risque acceptable sera très différent !

Facteur 4 : la connaissance du marché

Être en mesure de prendre les bonnes décisions lors d’une tempête boursière nécessite de bien connaître à la fois l’état du marché dans son ensemble, les caractéristiques et performances des entreprises dans lesquelles on détient des actions, mais également les secteurs d’activité dont elles dépendent.

Cette connaissance ne peut pas s’improviser ou s’acquérir rapidement lors de la survenue d’une chute des cours.

Un investisseur peu averti aura plutôt intérêt à limiter ses pertes. Un investisseur qui maîtrise bien les dynamiques boursières et connaît très bien son portefeuille pourra plus facilement naviguer en eaux difficiles !

Cet article est informationnel.
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