Coup dur, dans quel support d’épargne puiser en premier ?

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 Une dépense imprévue oblige l’épargnant à trouver au plus vite des liquidités. Face à un compte courant sans suffisamment d’argent en réserve, il est obligé de mobiliser les fonds placés sur un support d’épargne. Cependant, les conséquences d’un retrait varient d’un produit à un autre. Il est donc préférable de choisir la bonne solution. Dans lequel puiser en premier et y a-il d’autres solutions ?

Alternatives possibles

Quels sont les supports à privilégier ?

 En cas de coup dur ou pour compléter un budget vacances rapidement, le premier réflexe à avoir est de prélever des liquidités dans son épargne de précaution. Car c’est justement à cela qu’elle sert. Plutôt que de dormir sur un compte courant sans être rémunérée, il est préférable de placer le surplus d’un mois de salaire sur des supports d’épargne. Celle-ci est souvent mise de côté sur un livret d’épargne réglementé et sur un livret bancaire classique.

Les livrets d’épargne réglementés

Pour faire face à une dépense imprévue, il est conseillé de puiser en priorité dans les livrets d’épargne tel qu’un Livret A, un Livret d’Epargne Populaire ou un Livret de Développement Durable et Solidaire. Les raisons à ce choix sont les suivantes :

  • Ces produits d’épargne sont disponibles à tout moment,
  • Ils permettent des retraits libres et en illimité,
  • Ils sont les moins rentables. A l’heure actuelle, leur rémunération reste peu élevée,
  • L’épargnant n’a pas besoin de clôturer ses livrets. Il est possible d’y laisser un montant minimum faible qui varie généralement entre 10 à 15 euros selon le livret,
  • Aujourd’hui, le montant souhaité peut être retiré en quelques clics en ligne ou depuis une application.

Les livrets bancaires non réglementés 

Les livrets bancaires classiques sont également à prioriser après ceux qui ont été évoqués plus haut, et ce, pour plusieurs raisons :

  • Ils sont également liquides. Les fonds peuvent être repris à tout moment,
  • Les retraits n’engendrent aucuns frais,
  • Leurs taux de rémunération sont fixés librement par l’établissement bancaire qui les commercialise. Ils sont certes plus élevés que ceux des livrets réglementés. Néanmoins, ils restent faibles et oscillent en moyenne entre 0,2 % et 1,5 %.

Certains établissements ont des conditions bien plus attractives que d’autres. Celles-ci évoluent au fil des mois et des offres commerciales, voici ceux qui sont réputés en ce sens :

  • Cashbee, l’application avec son taux boosté et parfois sa prime,
  • Orange Bank avec son taux boosté et son taux de base qui est souvent plus élevé que les autres,
  • Monabanq avec son livret croissance dont le taux augmente avec le nombre d’années de fidélité,
  • Bousrorama Banque avec sa prime ponctuelle….

 

Quels sont les supports qu’il vaut mieux éviter de toucher ?

Compte tenu des conséquences éventuelles d’un retrait anticipé, il est préférable de s’abstenir autant que possible de toucher à certains placements.

L’assurance vie

Cette solution d’épargne et d’investissement a un point commun avec les livrets d’épargne. Les sommes investies ne sont en aucun cas bloquées. En cas de nécessité, elles peuvent faire l’objet d’un retrait. Cependant, plusieurs raisons font qu’il n’est pas conseillé de faire un rachat avant un certain temps :

  • En fonction des supports d’investissement choisis, les rendements peuvent être bien plus intéressants que ceux des livrets d’épargne,
  • Il s’agit d’un placement qui permet de bénéficier d’une fiscalité avantageuse notamment si le rachat n’a lieu qu’après les 8 premières années qui suivent sa souscription.

A la place d’un rachat, une alternative peut être envisagée. Il s’agit d’une avance sur l’assurance vie. Cette option n’a aucune incidence sur la fiscalité de la solution d’épargne. Néanmoins, puisqu’elle s’apparente à un crédit, elle fait l’objet d’un taux d’intérêt et est remboursable sur 9 ans au maximum.

Les PEA et PEL

Piocher sur un Plan d’épargne en actions (PEA) ou sur un Plan d’épargne logement (PEL) est aussi déconseillé pour plusieurs raisons :

  • Ce sont des investissements qui se font à long terme,
  • Pour le PEA, si l’épargnant effectue un rachat ou un retrait avant 5 ans, les gains font l’objet d’une imposition. Autrement, ils ne sont pas imposables,
  • Pour le PEL, si un retrait a lieu dans les 2 premières années, l’épargnant perd des intérêts. Ceux-ci sont recalculés au taux moins intéressant du CEL.

Il est donc facile de comprendre que ces supports ne sont à utiliser qu’en dernier recours.

Outre les produits d’épargne, d’autres alternatives existent. Le prêt conso en est un exemple. Afin de bénéficier du meilleur taux et des meilleures conditions, il est recommandé d’utiliser un simulateur qui permet de comparer les offres de crédit. Cette solution est même conseillée surtout si l’épargne disponible immédiatement n’est pas suffisante. De plus, les taux de crédit sont actuellement au plus bas. Toutefois, l’emprunteur doit veiller à ne pas se mettre davantage en difficulté. Il faut bien lors de la simulation transmettre des informations véridiques car elles serviront de base pour le contrat. Une banque ou un organisme ne peut pas prêter de l’argent à quelqu’un s’il est interdit bancaire ou endetté à plus de 35%. Un crédit vous engage et il doit impérativement être remboursé.

Par Stéphanie Thomas

Directrice de publication du site.

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