Revolut continue son déploiement : Australie et avance sur salaire

Modifié le - Auteur Par Hélène N. -
Revolut continue son déploiement : Australie et avance sur salaire

L’un des leaders des néobanques internationales et l’une des licornes mondiales les plus précieuses de la fintech continue sereinement à se déployer. Nous parlons ici de la britannique Revolut. Pour cela, elle a lancé récemment une nouvelle offre : l’avance sur salaire. En revanche, son déploiement ne concerne pas uniquement les pays européens. Pour accentuer d’avantage son activité à l’international, la fintech cherche aussi à obtenir une licence bancaire en Australie.

Lancement de l’offre « Avance sur salaire » chez Revolut

Pour compléter son catalogue, la néobanque britannique a lancé pour les entreprises européennes l’ « Avance sur salaire ».

En quoi consiste ce nouveau service lancé par Revolut ?

Depuis un bon moment, la fintech ne jurait plus que par les paiements fractionnés BNPL. Par contre, récemment, elle s’est lancée sur une voie très différente, moins fréquentée, mais régulièrement empruntée : l’avance sur salaire. Le principe de ce nouveau service n’a rien de particulier et ne se distingue en rien de celle des concurrents. En effet, elle consiste pour les entreprises intéressées à accéder à un système de paie auprès de la solution de paiement. Ensuite, chaque collaborateur ou salarié pourra suivre au jour le jour, sur un tableau de bord dédié, le montant des rémunérations qui lui est dû. À partir des chiffres, il peut, dès lors, demander un versement anticipé, pouvant aller jusqu’à la moitié de son salaire pour faire de chaque jour un jour de paie. En revanche, cette avance sera moyennée d’une commission minime.

Quel est l’intérêt de contracter cette avance ?

L’avance sur salaire de Revolut est une autre forme de crédit qui est notamment contracté qu’en cas d’urgence ou d’autres d’événements imprévisibles (réparation impérative, frais médicaux…).  Contrairement aux prêts sur salaires et aux cartes de crédit, elle permet d’éviter le surendettement ainsi que les coûts prohibitifs des agios (avec les intérêts). Quoique sa sollicitation mérite tout de même une attention pour prévenir les abus possibles.

Pour Revolut, le lancement de cette offre est un moyen efficace pour allier bien-être financier des employés et objectifs de développement. Pour les employeurs, il s’agit d’un avantage concret permettant d’attirer et de fidéliser de nouveaux collaborateurs. De plus, sa mise en place n’impacte en rien le processus de traitement de salaires. En effet, c’est la néobanque britannique qui s’occupe de l‘ensemble des opérations financières.

Une demande de licence bancaire en Australie

D’après Reuters, la licorne britannique Revolut tente de décrocher une licence bancaire en Australie.

L’obtention d’une licence financière en 2020

En 2020, la néobanque Revolut a obtenu une licence financière pour sa filiale en Australie. Dès lors, elle était enregistrée auprès de l’agence de lutte contre le blanchiment d’argent comme étant une solution de paiement numérique. Par contre, son but est avant tout de défier les banques sur place. En effet, ces dernières offrent une expérience utilisateur sous-optimale et leurs modèles économiques sont très dépendants de l’apathie des clients. Pour ce faire, la licorne s’est donc engagée auprès de l’APRA (Australian Prudential Regulation Authority). Ensuite, elle a lancé des discussions avec le régulateur du pays afin d’obtenir une autorisation de prendre les dépôts de clients et de décrocher une licence bancaire australienne.

La difficulté d’octroyer une licence bancaire en Australie

À l’heure actuelle, le marché bancaire australien est dominé par quatre banques, à savoir :

  • Commonwealth Bank of Australia ,
  • Westpac Banking Corp,
  • Australia and New Zealand Banking Group,
  • National Australia Bank.

Ces acteurs détiennent environ 80% du secteur. Au cours de ces dernières années, d’autres banques que l’on peut classer dans les « challenger » ont alors tenté de prendre une part du marché. Mais en vain ! En effet, en un rien de temps, certains ont été rachetés par les opérateurs historiques, tandis que d’autres ont échoué. En raison de ces échecs, le régulateur du pays est donc devenu strict concernant les règles d’octroi de licence.

 

Par contre, Revolut tente tout de même de déposer une demande de licence bancaire. En effet, depuis son implantation dans le pays en 2020, elle a déjà su séduire plus de 100 000 personnes qui ont souscrit à différents services comme le paiement par carte prépayée, le change et le trading de crypto-monnaie. De plus, son équipe est aujourd’hui passée de 3 personnes à 25.

 

Par Hélène N.

Hélène est rédactrice pour ComparateurBanque.com depuis 2019. Elle traite souvent de sujets liés à l'actualité.

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