Radar intelligent : après les propriétaires, les automobilistes sont-ils la vache à lait du gouvernement ?

Publié le - Auteur Par Lucie -
Radar intelligent : après les propriétaires, les automobilistes sont-ils la vache à lait du gouvernement ?

Le gouvernement français vient de marcher sur un terrain glissant, ou plutôt franchir une étape significative dans l’utilisation des radars de surveillance routière. En effet, celui-ci a décidé d’élargir considérablement la liste des infractions que ces appareils peuvent constater.

Une décision plutôt inquiétante qui signifie que les conducteurs peuvent être verbalisés sans même être interceptés, ouvrant la voie à une surveillance routière automatisée plus ou moins intrusive. Bien que cette mesure vise à renforcer la sécurité routière, elle suscite des inquiétudes quant à son impact sur la conduite et l’adaptabilité des conducteurs aux situations routières variées.

Radar intelligent et verbalisations automatiques

Dans un effort visant à renforcer la sécurité routière, le gouvernement français a récemment autorisé une expansion considérable de la liste des infractions pouvant être verbalisées de manière automatique par les radars homologués.

Cette décision s’accompagne de l’objectif de réduire le nombre d’accidents de la route en sanctionnant plus sévèrement les conducteurs en infraction. À cet égard, ces dispositifs de surveillance constatent désormais des infractions routières en plus.

L’article R130-11 du Code de la route énonce une gamme variée d’infractions susceptibles d’être verbalisées. Parmi celles-ci figurent :

  • le non-port de la ceinture de sécurité,
  • le non-respect des distances de sécurité entre les véhicules,
  • le chevauchement de la ligne continue
  • ainsi que le niveau d’émission sonore.

Mais qu’est-ce qui inquiète tant les automobilistes ? Cette nouvelle mesure signifie entre autres que les conducteurs ne sont plus à l’abri d’amendes pour ces infractions même s’ils ne sont pas arrêtés par les forces de l’ordre.

En effet, les nouveaux radars déployés progressivement en France sont capables de constater plusieurs infractions simultanément. Ce qui multiplie le nombre d’infractions répréhensibles en une seule prise. Bien que l’objectif premier soit de réduire les accidents et de sauver des vies sur les routes, certaines préoccupations surgissent quant à la capacité des conducteurs à s’adapter aux situations de conduite complexes et à éviter ces infractions automatisées. Toutefois, cette mesure devrait inciter les conducteurs à une plus grande prudence sur les routes françaises.

D’un autre côté, elle suscite un débat sur l’équilibre entre la sécurité routière et la flexibilité nécessaire à une conduite responsable.

Contester une infraction émise par ces nouveaux radars

Plusieurs options s’offrent aux « victimes » qui reçoivent un procès-verbal d’infraction.

La première option, sans doute la plus simple, est de payer l’amende. En optant pour cette stratégie, le propriétaire du véhicule reconnaît avoir commis l’infraction. Ce qui entraîne souvent une perte de points sur son permis de conduire, mais c’est une manière de régler rapidement la situation.

La deuxième, c’est de contester l’infraction et de prouver son innocence. Dans ce cas, le propriétaire peut être relaxé de toute responsabilité et aucune amende ni perte de points sur le permis de conduire ne seront appliquées. Cependant, les conducteurs savent quel temps cela prend , même si des mesures ont été prises l’an dernier pour fluidifier la requête et la difficulté à prouver son innocence. Donc autant payer directement l’amende, diront certains.

Il existe également une troisième option où le propriétaire du véhicule conteste l’infraction sans démontrer formellement qu’il n’était pas le conducteur au moment de l’infraction. Dans ce contexte, il peut être condamné à payer une amende, mais il ne perdra pas de point sur son permis de conduire. Cette démarche est souvent entreprise lorsque le propriétaire du véhicule est dans l’incapacité de prouver qui était au volant au moment de l’infraction. Bien entendu, ce n’est pas toujours aussi facile. La réponse à ces allégations dépend de la situation et de la gravité de l’infraction.

Vers une conduite automatisée similaire au film « Le Cinquième Elément »

Cette expansion de la liste des infractions étant une solution selon le gouvernement français, qui peine à renflouer sa dette abyssale et cherche de nouvelles sources de revenus. Après avoir tapé dans le portefeuille des propriétaires immobiliers, il s’en prend aux automobilistes.

Il est déjà difficile de conduire en suivant tous les changements de vitesse obligatoires sur la route : 30km/h en ville, puis 50km dans certaines rues, 130 km/h sur l’autoroute puis 110 et parfois même 90 … Dans certains cas, franchir la distance de sécurité avec un véhicule permet justement d’éviter un accident ou un obstacle sur la route.

Conduire n’est plus aussi simple qu’avant. On image très bien un avenir similaire à celui du film de Luc Besson Le Cinquième Element avec une voiture intelligente qui te verbalise ou sanctionne automatiquement au moindre écart. Au final, la voiture conduit seule et l’automobiliste n’a plus la main sur le véhicule. C’est certainement ce vers quoi nous tendons avec les voitures autonomes. Posons nos cerveaux et consommons ! Quel avenir !

Le Royaume-Uni est à ce jour en train d’expérimenter ce dispositif pour améliorer la sécurité routière. Il faut rester vigilant quant à l’évolution de cette mesure outre-Manche.

Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

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