Parce que les prix n’en finissent pas de grimper, les Français sont contraints de voir leur pouvoir d’achat vaciller à nouveau. Cette année, les organisations sont de moins en moins généreuses en matière d’aides financières et le coût de la vie qui augmente est devenu monnaie courante. Fidèles à leurs habitudes certains secteurs évoluent : l’électricité, l’immobilier, les pensions retraite et le transport vont encore une fois mettre à jour leurs tarifs à compter de février 2023.
Plusieurs évolutions prenant effet à compter du 1er février
Que va-t-il arriver en ce mois de février ? Quel sera l’impact sur le pouvoir d’achat des ménages ?
Livrets A, LEP et LDDS : une hausse à partir de 1er février
Ici, c’est une bonne nouvelle pour l’épargne :
- Le taux du livret A passe de 2% à 3% à compter du 1er février 2023.
- Le Livret de développement durable et solidaire ou LDDS n’est pas exempt de cette hausse. Rappelons qu’il y a un an (1er février 2022), le taux du Livret a doublé son socle de 0.5% avant de doubler encore une fois au 1er août pour atteindre son niveau actuel de 2%.
- Quant au Livret d’Épargne Populaire (LEP), le taux passe de 4,6 à 6,1%.
Le LEP est à son niveau maximum ! C’est donc le bon moment pour en ouvrir un ou pour l’alimenter un peu plus.
Chômage : la durée d’indemnisation est réduite
Selon la loi relative au « fonctionnement du marché du travail en vue du plein-emploi », la réforme à l’aune de l’assurance-chômage prendra également effet à compter du 1er février 2023. Désormais, la durée d’indemnisation rétrécira de 25% pour toute nouvelle inscription à Pôle emploi.
Cependant, le projet de « réduire de 40 % le nombre de mois indemnisés si le taux de chômage descendait sous les 6 % » est à ce jour en stand-by.
Cette mesure devrait pousser les personnes sans emploi à en retrouver un plus rapidement.
Électricité : vers un bouclier tarifaire moins généreux
Il y a quelques mois, la Première Ministre Elisabeth Borne a annoncé que le bouclier tarifaire sur le prix de l’énergie sera prolongé en 2023. Un changement qui s’accompagnera d’une hausse des prix du gaz et de l’électricité. Donc nous y sommes, cette augmentation de 15% prendra effet à partir du mercredi 1er février.
Beaucoup se demandent s’il faut changer ou pas de prestataire. Malheureusement cela ne change pas grand chose.
Une revalorisation des pensions de retraite
Au-delà de ces différents changements, les retraités, à leur tour, sont gâtés. Après une revalorisation de 4% l’année dernière, la pension du régime général connaîtra encore une hausse de 0,8%. Pas moins de 15 millions de personnes seront concernées par cette évolution, et ce à compter de février 2023.
Les retraités sont pourtant aux abois. Cela ne laisse qu’une option : arriver à se dégager des revenus passifs pour compléter sa pension et bien anticiper sa retraite pour ceux qui n’y sont pas encore.
D’autres changements à venir en lien avec l’inflation
D’autres secteurs sont également impactés par la flambée des prix.
Covid-19 : il n’y aura plus d’isolement systématique
Un salarié testé positif ne pourra plus demander un arrêt maladie à partir du début du mois de février. Pour rappel, l’isolement systématique a été mis en place lors de la première vague de la pandémie. Elle permet aux salariés testés positifs à la pandémie de profiter d’un isolement sans aucun délai de carence ni ancienneté minimale requise.
Les entreprises étant mises à mal avec la forte augmentation du coût des matières premières et de l’énergie, ne peuvent plus supporter de telles absences des salariés. D’autant plus que la crise sanitaire est derrière nous, selon les experts du gouvernement qui ont proposé cette nouvelle directive.
Le prix des taxis et le tarif des péages en hausse
Les prix des péages augmentent chaque année, selon un calcul qui prend en compte la situation économique du pays.
En 2021, les tarifs des péages ont augmenté de 0,44% et en 2022 de 2%. Cette année, ceux-ci vont augmenter en moyenne de 4,75%. En revanche, pour une personne qui effectue au moins 10 allers-retours par mois sur le même trajet, la ristourne à laquelle elle a droit passera de 30% et 40%.
Immobilier : une révision du taux d’usure mensuel
À partir de mercredi 1er février jusqu’au samedi 1er juillet, le taux d’usure d’un prêt immobilier ne sera plus calculé chaque trimestre, mais tous les mois. Ce qui devrait :
- faciliter l’accès au crédit selon certains,
- faciliter le changement d’assurance de prêt,
- mais ce qui pourrait aussi entrainer une hausse plus rapide des taux.
De nouveaux plafonds pour MaPrimeRenov’
MaPrimeRenov’ sérénité est le dispositif permettant aux ménages les plus modestes de réaliser des travaux de rénovation énergétique avec un gain minimal de 35%.
- Pour ce dispositif, les plafonds seront mis à la hausse en passant de 30 000 euros à 35 000 euros.
- Quant à MaPrimeRenov’ Copropriétés, le système est de plus en plus pérennisé. Les plafonds de travaux passent de 15 000 à 25 000 euros.