Investir dans un Mobil home

Modifié le

Investir dans l’immobilier pour diversifier son portefeuille et bénéficier de revenus supplémentaires n’est pas toujours à la portée de tout le monde, en particulier avec les prix actuels de l’immobilier. Une alternative possible et qui sort du lot : le Mobil home, mais plusieurs éléments sont à prendre en compte avant de se lancer.

3 solutions pour faire fructifier son épargne

Mobil home en location : ce qu’il faut prendre en compte avant de se lancer

Est-ce rentable d’acheter un Mobil home ? Combien rapporte un Mobil home en location ? Avant d’acheter ce type de logement afin de générer des revenus supplémentaires, il est nécessaire de bien vous renseigner pour de ne pas faire d’erreur.

La location saisonnière d’un mobil-home

La location saisonnière est régie par la loi Alur de 2014, juridiquement parlant il s’agit « d’un moyen de louer un local meublé destiné à l’habitation régulière et répétée sur une courte durée avec une clientèle de passage ». Qui dit location saisonnière dit logement meublé, en effet les locataires ne viennent pas avec leur électroménager en vacances. Le Mobil home doit être meublé et disposer de nombreuses installations obligatoires : literie, plaque de cuisson, réfrigérateur, vaisselles, ustensiles de cuisine.

À moins de louer de particulier à particulier en ayant connaissance des risques, la location implique obligatoirement un contrat de location saisonnière, que ce soit en passant par une agence ou par une plateforme de location.

Le cas de l’acompte pour réserver la location : le bailleur peut en demander un, cet acompte sera versé maximum un mois avant l’arrivée des locataires. Dans le cas où le bailleur passe par une agence, l’acompte ne peut pas dépasser un quart du montant de la location.

Quel patrimoine avec ce type de produit ?

Contrairement à une maison ou un appartement, la valeur patrimoniale d’un Mobil home est assez faible, car c’est un bien périssable qui se décote au bout d’une vingtaine d’années.

C’est donc important pour ceux qui s’orientent vers ce choix de rentabiliser l’investissement dès le départ et d’éviter d’avoir des loyers irréguliers.

Emplacement du Mobil home

L’emplacement du Mobil home dans un camping implique de bien choisir le camping : bonne situation géographique, commodités, ouvert à l’année, délimitation du terrain, accès, place pour le véhicule… Il faut aussi se renseigner sur la surface de la parcelle en fonction de la taille du Mobil home et inversement, à savoir que selon la réglementation, le Mobil home ne doit pas occuper plus de 30% de la surface de la parcelle dans un camping (hors auvent & terrasse) et 20% dans un Parc Résidentiel de Loisirs (PRL).

La surface moyenne d’un emplacement en camping, est entre 70 et 90 m² pour les structures une ou deux étoiles, et autour de 95 m² pour les trois étoiles et au-delà de 100 m² pour les quatre étoiles. Certaines informations peuvent varier en fonction des départements.

Vérifier que le terrain est viabilisé, c’est-à-dire vérifier que les branchements aux réseaux d’alimentation en eau, électricité et gaz ont été réalisés, ou sont en passe de l’être. Idem pour le branchement au réseau d’évacuation des eaux usées. Le raccordement du Mobil home à ces réseaux est obligatoire au moment de l’installation.

Le contrat de location

Le contrat avec le camping doit être bien lu et compris afin de ne pas avoir de mauvaises surprises. Les arrêtés des 17 février et 24 décembre 2014 obligent, avant toute signature d’un contrat de location d’un emplacement à l’année (ou contrat loisirs), d’informer le client des principales conditions qui vont régir les futures relations entre le gestionnaire et son client. Le camping a l’obligation de remettre contre signature une « notice d’information », qui précise les principaux points développés dans le projet de contrat de location à venir. Chaque notice d’information comprend à la fin un « bon de remise » à signer, qu’il faudra bien conserver en cas de différend.

Le contrat est applicable sur une durée déterminée du contrat de 2 ans en général. Contrat qui peut être résilié avant son terme, si l’une ou l’autre des parties ne respectait pas ses engagements. À l’issue des deux ans le délai de communication du nouveau contrat est porté à 6 mois avant l’expiration du délai de deux ans. Le non-renouvellement doit être justifié par un motif légitime.

Financement et frais attenants au Mobil home

Afin de s’assurer de la rentabilité d’un achat de Mobil home, il faut au préalable connaître les frais attenants à l’investissement.

Choisir le bon Mobil home

Les prix varient d’un modèle à l’autre, ainsi qu’entre le neuf et l’occasion bien évidemment. Pour acheter un Mobil home neuf il faudra compter entre 30 000€ et 70 000€, pour un Mobil home d’occasion il faudra compter environ 20 000€. En sachant que lors de l’achat du Mobil home, celui-ci doit être en parfait état et bien équipé.

Le choix se fera certes par rapport au budget, mais s’il est trop vieux, il sera moins attractif pour les clients, et plus difficile à placer dans un camping. En effet le gestionnaire peut indiquer un âge limite de stationnement du Mobil home dans son camping et avoir recours à une grille de vétusté.

Le statut LMNP

Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel est adapté à cette situation, il faut tout de même respecter certaines modalités pour ceux qui optent pour ce statut, comme ne pas dépasser le seuil de 23 000€ de recettes par an. Ce statut offre la possibilité de ne pas payer d’impôt pendant de nombreuses années en déduisant certaines charges. Dans certains cas l’État peut même reverser des surplus de TVA.

Les taxes à prévoir

Ce qu’il faut savoir :

  • Les revenus locatifs sont imposables.
  • L’habitation légère de loisir n’est pas soumise à la taxe foncière ni à la taxe d’habitation
  • Le propriétaire du Mobil home en location saisonnière est redevable de la taxe de séjour à verser à la commune où se trouve le bien.
  • Contrairement à un bien immobilier classique, il n’y a pas de frais de notaire.

Crédit – financement pour un mobil-home

Fait important à savoir : sur le plan juridique, le crédit Mobil home est considéré comme un prêt auto. En cas de crédit il faudra présenter un justificatif d’achat (facture d’achat ou devis) à l’établissement bancaire.

Il est également de possible d’opter pour une autre alternative ne nécessitant pas de justificatif : le prêt personnel. Cependant le taux d’emprunt sera plus élevé. Dans un cas comme dans l’autre les mensualités devront être adaptées au budget de l’emprunteur.

Les dépenses annexes à ne pas négliger

Outre l’achat du Mobil home en lui-même, d’autres frais sont à prendre en compte. Dans les nombreuses dépenses associées, on retrouve :

  • Le stationnement du Mobil Home (camping, parc résidentiel de loisirs, village de vacances),
  • Le prix des charges pour l’eau, l’électricité, l’entretien du parc, le salaire du gardien, la taxe sur les ordures ménagères…
  • Le prix du transport du Mobil home vers sa destination (entre 2,50 et 5, € par kilomètre parcouru). Mieux vaut choisi un fabricant installé non loin de l’emplacement choisi.
  • Frais d’installation, de calage et de raccordement aux réseaux (entre 400 et 2 000€).
  • L’équipement (vaisselle, draps, serviettes, plaques de cuisson…),
  • L’assurance, à minima une garantie responsabilité civile afin de protéger les victimes en cas de sinistre. Il est cependant recommandé de choisir un contrat plus complet, pour la simple raison que ce type de logement est plus fragile face aux intempéries.

L'investissement nécessite des connaissances ou de faire appel à des personnes sachantes. Notre conseiller financier est indépendant et immatriculé à l’Orias. Il délivre ses conseils gratuitement et vous aide à mettre en place une stratégie.

Se renseigner auprès d'un vrai conseiller financié
Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

Les autres établissements de notre comparatif