Climat : actions complémentaires des banques tradi. et des Fintech

Modifié le - Auteur Par Antonin C. -
Climat : actions complémentaires des banques tradi. et des Fintech

L’industrie bancaire s’engage à prendre des mesures face au réchauffement climatique et aux conséquences de l’utilisation des énergies fossiles. Le magazine 60 Millions de consommateurs s’est penché sur la question pour essayer de voir ce que font vraiment les banques pour l’environnement. L’argument commercial étant à la mode, regardons de plus près ce qui ressort de cette étude à laquelle nous avons ajouté nos connaissances sur les nouveaux acteurs.

Les banques traditionnelles dans la lutte pour la réduction de l’empreinte carbone

Le magazine indépendant 60 Millions de consommateurs s’est basé sur l’évaluation faites par le Banking on Climate Change.

Les banques françaises en tête du classement

Selon les études du Banking on Climate Change 2020, les établissements bancaires français figurent dans le top 10 des banques qui se désengagent le plus des industries carbonées.

  • En effet, en 7ème place sur 42 établissements, BPCE collabore avec Natixis pour la mise en place du « Green Wheighting Factor ». Il s’agit d’un mécanisme qui permet de classer chaque type de financement (immobilier, automobile, etc.) en fonction de son impact sur l’environnement et le climat.
  • La Société Générale, qui figure à la 5ème place, s’est engagée à soutenir la transition énergétique en levant 120 milliards d’euros sur la période 2019 – 2023.
  • En 4ème position se trouve BNP Paribas, qui s’est engagée dans une forte politique de sortie du gaz et du pétrole. BNP Paribas projette également de supporter les énergies renouvelables grâce à un financement à hauteur de 18 milliards d’euros en 2021.
  • Le Crédit Agricole occupe la première place, et se démarque par son engagement dans une stricte politique de sortie du charbon.

Un manque d’efficacité notable

Malgré toutes ces initiatives des banques traditionnelles, le bilan carbone reste toujours très mauvais.

D’ailleurs, l’analyse du Banking on Climate Change 2020 confirme ce manque d’efficacité, car aucune des banques n’a atteint la note moyenne, d’après les critères établis par cette étude. Le Crédit Agricole, en tête du classement, n’a obtenu qu’une note de 8,2/20.

Ces résultats insatisfaisants reflètent le fait que les banques n’ont pas encore réellement inversé leurs priorités. En effet, malgré ces multiples engagements, la plupart des banques limitent leurs engagements, et ne se débarrassent pas totalement des énergies fossiles. Par exemple, c’est le cas de BPCE et du Crédit Agricole, qui ont de nouveau accordé leur soutien au géant allemand du charbon RWE.

Les nouveaux acteurs de la Fintech sont-ils plus dynamiques ?

Des actions concrètes

Les banques en ligne et les néobanques, quant à elles, entreprennent des actions écoresponsables plus concrètes que celles des banques traditionnelles.

Par exemple :

  • Certains établissements proposent de mesurer l’impact carbone de leurs clients sur l’environnement pour les informer et les rediriger vers des choix plus écoresponsables.
  • D’autres Fintech proposent des placements d’épargne écologiques et durables, comme GoodVest, tandis que d’autres décident de classer les dépenses par impact sur la sphère environnementale.
  • Des écobanques se sont spécialisés sur la protection de l’environnement. C’est le cas de OnlyOne, GreenGot et helios.
  • La transparence fait partie des valeurs de ces nouveaux acteurs. En effet, ces établissements exposent publiquement la liste des projets écologiques qu’elles financent et les associations écologiques avec qui elles partagent les bénéfices. Cette transparence permet aux clients de mesurer l’impact de leurs actions et à les conscientiser face à la cause environnementale.

Des projets « verts » à suivre de près

3 établissements se démarquent par leurs initiatives :

  • Monabanq :  l’une des banques en lignes les plus réputées pour sa politique écoresponsable, lance son offre « Green by Monabanq », en collaboration avec Eco Tree. En fonction de leur consommation, la banque en ligne s’engage à planter un arbre à chaque ouverture d’un produit de placement.
  • La néobanque néerlandaise Bunq se distingue également par sa Green Card, accessible aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels. Pour 100 € dépensés via cette Green Card, Bunq finance la plantation d’un arbre. À travers l’appli de la néobanque, tout client pourra connaître le nombre d’arbres qu’il a contribué à planter.
  • BNP Paribas et sa banque en ligne Hello bank!, quant à elles, misent sur une collaboration avec la start-up Greenly. Cette dernière permet à leurs clients de mesurer leur empreinte carbone afin de les informer de leur impact sur l’environnement. Le fait de mesurer permet de connaître notre impact et donc de le réduire.

L’argument de la reforestation est un argument majeur. Les arbres participent à l’amélioration de l’air que nous respirons. Ces projets ont plusieurs impacts positifs : sur l’environnement c’est un fait mais aussi économique. Les lieux où sont implantés les arbres sont des zones économiquement pauvres. Les travailleurs sont choisis et cela permet de relancer l’activité économique dans certains pays.

 

Notre avis : 

Le fait de couper ou continuer à alimenter une filière industrielle est également très important. Les actions des banques classiques sont donc essentielles car sans financement, les entreprises ne peuvent pas aller loin.

Les nouveaux acteurs apportent de leur côté un peu plus de fraicheur et de dynamisme car elles impliquent directement le consommateur et donc tout le monde. Les deux actions sont donc complémentaires.

Par Antonin C.

Rédacteur budget, investissement, GreenFin et crypto.

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