Ces 10 idées reçues qui nous empêchent d’investir

Modifié le - Auteur Par Nantcy L -
Ces 10 idées reçues qui nous empêchent d’investir

« L’argent, c’est pour les riches », « investir, c’est trop compliqué » … Les clichés sur l’argent vont bon train et nous empêchent parfois d’acquérir une bonne éducation financière permettant d’atteindre une certaine indépendance et liberté. Ensemble, déconstruisons-les.


Parler d’argent reste encore tabou. Pourtant, il occupe une place fondamentale dans notre société. Il nous permet de vivre et de réaliser nos projets. Depuis de siècles, la relation que l’on entretient avec l’argent est équivoque. Il est tantôt synonyme de crainte, de honte, de saleté et tantôt symbole de désir, de pouvoir ou encore de liberté. Les croyances limitantes à son sujet, qui proviennent de notre histoire familiale et de notre environnement social et professionnel, nous empêchent d’avoir un comportement sain face à nos finances. Si économiser est bien entré dans les mœurs, nos peurs nous détournent de l’investissement financier.

Finances : nos comportements sont très souvent incohérents

Selon la finance comportementale, qui étudie les comportements individuels sur le fonctionnement des marchés financiers, les investisseurs n’agissent pas de manière rationnelle et efficiente.

Argent : les Français adorent épargner, mais investissent peu

Les Français sont les champions de l’épargne, mais sans risque. Pour preuve, à fin 2022, l’encours total du Livret A et du Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) s’élevait à 510 milliards d’euros. Lorsqu’il s’agit d’investir, il n’y a en revanche plus grand monde. À la même période, seuls 5,2 millions de PEA étaient actifs, contre 55 millions de Livrets A…

Argent : pourquoi a-t-on peur d’investir ?

La première raison est certainement le manque d’éducation financière.

D’après une étude de la Banque de France, 69 % des Français estiment que leurs connaissances financières sont moyennes, voire faibles. Selon l’Ifop, 85 % d’entre eux n’ont en effet pas appris à parler d’argent, à le gérer ou bien à l’investir, pour les raisons suivantes :

  • Peur de perdre sa mise
  • Crainte de s’appauvrir ou de tomber dans la dépendance
  • Aversion au risque
  • Méconnaissance du jargon financier…

Ces conséquences viennent aussi du fait que seulement un tiers des Françaises et des Français indiquent avoir reçu des conseils de gestion financière de la part de leurs parents, pointe le baromètre Femmes et Argent 2023 réalisé par l’IFOP pour ViveS Média, en partenariat avec La Financière de l’Échiquier et Boursorama.

Investir : la culture financière est une priorité absolue

Pour en finir avec l’appréhension et clarifier notre rapport à l’argent ainsi que notre profil d’investisseur (propre à chacun), place à l’éducation financière. Pour cela, il faut mettre fin aux stéréotypes.

 Stop aux préjugés !

Voici 10 idées reçues qui freinent l’investissement.

  1. « Investir, c’est réservé aux riches »

Faux. Si par le passé, il fallait en effet disposer d’un certain patrimoine, aujourd’hui, l’investissement s’est grandement démocratisé, notamment avec les fintechs, qui proposent un accès à des produits haut de gamme à bas prix.

Quant aux ordres de bourse, ils ont très accessibles. De leur côté, les ETF permettent de diversifier notre portefeuille à bas coût.

  1. « Investir, c’est pas trop mon truc », ou « c’est une affaire d’homme »

Faux. Dans bon nombre d’esprits, et du fait de l’histoire, l’argent est un gage de virilité et reste assimilé à la masculinité. Pourtant, ce sont souvent les femmes qui gèrent le budget familial. L’argent est l’affaire de tous, et ne doit pas être vampirisé, mais simplement être vu comme un moyen d’atteindre nos objectifs. D’ailleurs, les femmes obtiennent de meilleurs résultats, car elles investissent plutôt sur le long terme et réalisent moins de transactions inutiles. Gardons à l’esprit qu’il n’est jamais trop tard pour nous éduquer à la finance. De nombreux podcasts et sites, dont Comparateur Banque, peuvent nous y aider.

  1. « Investir, c’est trop complexe ! »

Près de 7 Français sur 10 jugent que les opérations boursières sont trop compliquées. Elles paraissent l’être seulement, du fait du vocabulaire financier. PER, Tracker… En se familiarisant avec le lexique de la Bourse et en se formant, il est possible d’investir rapidement en Bourse. Un conseiller financier peut aussi apporter son aide. C’est d’ailleurs recommandé.

  1. « Je préfère économiser qu’investir »

Épargner, c’est bien, mais à long terme, cela peut faire perdre de l’argent. Car, avec l’inflation, la somme placée sur des livrets réglementés (Livret A, LDDS…) perd de sa valeur. Si les risques de pertes en capital sont indissociables de l’investissement, sur le long terme, cela reste la stratégie la plus rentable, grâce notamment aux intérêts composés. En effet, depuis 1926, la probabilité de perdre de l’argent en bourse sur un horizon de 20 ans est de 0 %. Il est néanmoins important de rappeler que les performances passées ne conjecturent pas des performances futures.

  1. « Je n’ai pas assez d’argent pour me permettre d’investir »

Nul besoin d’une grosse somme d’argent pour investir. La plupart du temps, le montant d’investissement minimal est de 10 euros.

  1. « Je ne peux pas investir en accord avec mes valeurs »

Faux. Nos investissements peuvent avoir un vrai impact sur la société. Climat, santé, emploi, solidarité, écologie… Différents portefeuilles d’investissement responsables et durables ont vu le jour. C’est ce que proposent des comptes éthiques comme helios, des solutions pour investir dans une assurance vie ou une PER comme Goodvest ou encore Enerfip qui est spécialisé en crowdfuding en lien avec la transition énergétique.

  1. « Je suis trop jeune pour investir, ce n’est pas ma priorité »

Faux. Il est important de s’intéresser au sujet dès le plus jeune âge, pour concrétiser divers projets : achat d’une résidence principale, tour du monde, investissements locatifs, projet d’entreprise, préparation à la retraite… Si à 18 ans ou 20 ans, on se dit qu’on a le temps, investir de petites sommes régulièrement sur une assurance vie par exemple permet sur le long terme de viser des placements plus risqués, soit plus rémunérateurs, et de profiter d’une rentabilité croissante via les intérêts composés.

  1. « Les sommes investies sont bloquées »

Faux. L’argent investi reste dans la plupart des cas disponible. Cette croyance est due aux avantages fiscaux du PEA et de l’assurance vie notamment, accessibles seulement après une certaine durée de détention, qui reste une opportunité ou un conseil.

  1. « Investir, ça prend trop de temps »

Nul besoin de suivre les investissements de près et de regarder les cours chaque jour, dès lors que l’on investit sur le long terme. Seule la diversification du portefeuille est importante.

  1. « Investir, c’est avoir le goût du risque »

Faux. Il est possible de se tourner vers des investissements très peu risqués, comme le fonds en euros de l’assurance-vie. La prise de risque peut être mesurée, en fonction du profil de l’investisseur.

Investir : comment débuter ?

Gérer un budget, constituer une épargne, investir pour concrétiser des projets de vie ou préparer sa retraite… Pour atteindre ces objectifs, il est primordial de :

  • Comprendre et libérer son rapport à l’argent
  • Se familiariser avec le vocabulaire financier, les notions et les produits proposés
  • Définir son profil d’investisseur et déterminer
  • Déterminez sa tolérance au risque et choisir les meilleurs placements pour soi
  • Définir un horizon de placement
  • Répartir ses actifs et diversifier son portefeuille

Vidéos, podcats, articles spécialisés… La culture financière est désormais à la portée de tous. 

Par Nantcy L

Journaliste plurimedia depuis 15 ans, je m'intéresse à différents univers : économie, lifestyle, société, culture, psycho & développement personnel... Pour Comparateurbanque.com je vous livre, à l'aide d'experts, des conseils pour mieux gérer votre argent.

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