Organisme français destiné à financer et à aider les entreprises à se développer, BPIfrance va encore plus loin pour accompagner les Fintechs en France cette année. Cette banque publique d’investissement vise à favoriser la croissance de toutes les boîtes exerçant cette activité dénommée Fintech qui est la contraction de « technologie financière ». Zoom sur cet accompagnement financier et son fonctionnement.
Les raisons de cette aide aux Fintech françaises
On distingue deux principales raisons pour lesquelles BPIfrance souhaite financer les Fintech françaises.
Qui peut en bénéficier ?
Les entrepreneurs français œuvrant dans le domaine de la Fintech sont les cibles de cette action d’accompagnement. La banque publique d’investissement a annoncé une enveloppe de 100 millions d’euros le 20 janvier 2021.
Tous les chefs d’entreprise dans le domaine de la Fintech peuvent se faire accompagner par BPIfrance d’après cette annonce en date du 20 janvier 2021.
En effet, que leur activité soit orientée sur :
- les solutions de services bancaires,
- les services d’assurance,
- la gestion du risque
- ou les projets blockchain,
ils peuvent bénéficier de cette aide financière. C’est également le cas, quelle que soit la cible de ces entreprises, qu’il s’agisse des particuliers, d’entreprises ou même d’établissements financiers.
Afin de compléter cette proposition financière, BPIfrance met également en place des actions d’accompagnement opérationnel au travers de sa plateforme Hub. Cette dernière est le partenaire opérationnel des entreprises en termes de croissance.
Le moment est propice pour financer le développement des Fintech française
Avec la situation sanitaire actuelle, la digitalisation est plus que nécessaire pour les entreprises. Cette numérisation est utile que ce soit pour le process utilisé par la relation client ou pour les usages des consommateurs. Il en est de même pour l’automatisation, un ensemble de procédés auquel les Fintech doivent également s’adapter. Cela signifie que les services via internet, sans contact direct, sont très demandés sur le marché. BPIfrance est consciente de cela et trouve que cette tendance vers le digital nécessite d’être accélérée.
C’est une course internationale et la France ne doit pas rater le virage.
C’est pour toutes ces raisons que l’organisme français BPIfrance a annoncé ce coup de pouce supplémentaire qui s’adresse aux Fintech. La banque publique vise à favoriser l’émergence des entreprises fintech. Cette aide a aussi pour objectif d’offrir à ces startup ou sociétés de l’univers bancaire une solidité financière afin de faire face aux différentes contraintes croissantes réglementaires qu’il y a sur le marché.
Par quel moyen BPIfrance va-t-elle mettre en œuvre son action d’accompagnement ?
Ce financement des entreprises de la technologie financière se fera via les fonds Digital Venture et Large Venture de BPIfrance.
Par des fonds d’investissement
Les 100 millions d’euros annoncés par BPIfrance pour l’accompagnement des Fintech françaises sont via deux fonds d’investissement. Il s’agit de Digitale Venture et Large Venture.
Le fonds Digital Venture a pour but d’accompagner les entreprises « jeunes pousses » ayant un potentiel de croissance remarquable et proposant des solutions axées sur l’innovation via le numérique.
Le fonds Large Venture, quant à lui, permet d’accompagner les Fintech en hypercroissance.
Capacité d’investissement des fonds BPIfrance
La capacité du fonds d’investissement Digital Venture est de 700 millions d’euros. Il investit du capital amorçage au capital-risque. Les levées sont de 1 à 25 millions d’euros et les tickets, pour leur part, jusqu’à 10 millions d’euros. Depuis ces 10 dernières années, le fonds Digital Venture a déjà investi dans un peu moins de 100 entreprises de la Fintech et pas que.
Quant au fonds Large Venture, il a une capacité d’investissement de 1,750 milliards d’euros. Les tickets investis dépassent les 10 millions d’euros pour des opérations plurisectorielles au-delà de 20 millions d’euros.
Cette enveloppe répond à « une montée en puissance des FinTech françaises et à un besoin de spécialisation des investisseurs», comme l’explique Clarisse Blandin dédiée aux Fintech chez BPIFrance.