4 nouveaux acteurs dans le TOP banques en ligne mars 2019

Modifié le - Auteur Par Stéphanie Thomas -
4 nouveaux acteurs dans le TOP banques en ligne mars 2019

La course à la réussite des banques en ligne fait rage. La concurrence est rude, les banques traditionnelles, les néo-banques et les banques en ligne sont en compétition et tout est bon pour acquérir de nouveaux clients. Les établissements financiers se donnent les moyens d’atteindre leurs objectifs à coup de spots publicitaires, de campagnes d’acquisition en affiliation ou via le parrainage. Cette stratégie est-elle viable sur le long terme ? Les budgets d’acquisition de nouveaux clients sont tellement importants que les chiffres liés à ces banques changent vite.

Nouveau classement des banques en ligne (mars 2019) !

 

Nous avions fait début janvier 2019, un classement des banques en ligne, sans forcément regarder les avancées des néobanques et autres cartes prépayées. A la vue des derniers chiffres publiés, nous nous devions de mettre à jour le classement.

4 nouveaux acteurs s’ajoutent au classement des banques en ligne

Le constat en chiffre : 4 nouveaux acteurs s’ajoutent dans la course des nouvelles banques. En début d’année nous avions fait ce même classement mais qu’avec des banques en ligne. L’idée même que les néobanques pouvaient rivaliser ne nous était pas venu à l’esprit.

Consulter notre classement des banques de janvier 2019.

Nickel, N26, Revolt et Orang Bank entrent dans la danse

C’est ainsi, que le Compte Nickel prend la deuxième position. Cette filiale de la BNP Paribas enregistre un taux record de nouveaux clients. Le système du « NoBank » fait ses preuves. C’est une carte prépayée qui n’est rattachée à aucun compte. Elle s’achète chez les buralistes et s’y recharge également. Il aussi possible de créditer sa carte par virement bancaire.
Le compte Nickel est suivi par N26 et Revolut. Ces deux néo-banques se distinguent de toutes les autres par leur sérieux, en 4ème et 5ème position. Orange Bank, qui déçoit un peu compte tenu de son lancement en fanfare, se place quand même en 9ème position.

Pour en savoir plus sur les cartes prépayées, consultez notre comparatif des cartes prépayées.

Les néo-banques se font une place

Beaucoup de startup de la Fintech ont essayé de lancer une néo-banque, mais pas toutes ont survécu et certaines même n’ont pas réussi leur lancement. Parmi celles qui sortent leur épingle du jeu, il y a : N26 (anciennement Number 26), Revolut et péniblement Orange Bank. Ces nouvelles banques arrivent avec de nouvelles technologies, comme l’Intelligence Artificielle (IA), la Robotic Process Automation (RPA)… ceci dans le but d’améliorer l’expérience client et les services proposés.
L’interaction et la relation client sont les points cruciaux de la banque à distance. Sans eux, pas de confiance et sans confiance pas de client. En l’espace de deux ans, N26 a atteint les 700 000 clients. Cette néo-banque allemande est une grosse surprise !

Tous les acteurs sont chahutés : banque traditionnelle, en ligne et néo-banque.

En effet, l’univers bancaire vit une véritable révolution. Ils doivent vite évoluer avec la transformation numérique et être visibles au maximum avec des actions publicitaires ou des partenariats. Si ces deux leviers ne sont pas respectés, l’établissement défaillant risque de rester sur le côté pendant que les autres avancent.

Plus de flexibilité et moins de frais pour les banques traditionnelles

Les banques traditionnelles doivent évoluer et alléger leur back office et fonctionnement (moins de documents papiers, plus de virtuel et moins de lourdeurs administrative). Elles doivent également essayer de réduire les frais fixes (nous pensons notamment aux nombreuses agences physiques qui ne sont peut-être pas toutes indispensables) pour arriver à réduire les cotisations des clients, qui est la principale cause de fuite. Les conseillers vont certainement voir leur mission évoluer. En Belgique, des plans de reconversion sont mis en place. Mais pourquoi pas plutôt faire évoluer le métier de conseiller vers celui de coach financier ?

Les 2 challenges des néo-banques : développer les services et donner confiance

Les néo-banques ont souvent l’image d’être la version simplifiée et réduite d’une banque. Elles ne proposent généralement que la gestion du compte courant.  Elles doivent donc essayer de bien s’entourer pour accroître leurs fonctionnalités et services. Comme l’a fait N26, par exemple, en s’associant avec Younited Credit pour proposer des crédits à la consommation. Elles doivent se positionner sur un segment spécifique, comme l’a fait Anytime avec les voyageurs.
Leur deuxième gros challenge est d’ acquérir la confiance de leurs prospects. Comme elles sont souvent issues de jeunes startup ou de sociétés étrangères, les français n’ont pas toujours confiance en elles.

Pour en savoir plus sur les néo-banques, consultez notre comparatif des néo-banques.

Les banques en ligne ont aussi des points d’optimisations

Les banques en ligne doivent soigner leur service client. C’est en quelque sorte leur clé de voute. Ces banques à distances ont les bons tarifs et les bonnes offres. Elles doivent maintenir et améliorer pour certaines l’expérience utilisateur (UX) car c’est leur principale vitrine.

La banque en ligne : Un secteur qui risque de saturer ?

De nombreux nouveaux acteurs, qui avant ne rivalisaient pas au niveau des banques en ligne prennent une belle position dans la course. D’autres en revanche, décident de reporter leur projet de lancement de néo banque ou de banque en ligne. En effet, face à un risque de saturation de l’offre, certains établissements bancaires décident de se concentrer sur leur offre actuelle.
C’est par exemple le cas du groupe BPCE (Banque Populaire et Caisse d’Epargne) qui a annoncé qu’il ne lancerait pas sa néo-banque « Fidor ». Le groupe préfère se concentrer sur son compte à distance : « Enjoy ». Pour être plus précis, Laurent Mignon patron et actuel président du groupe a déclaré : « On ne lancera pas Fidor en France. Je crois plus à ce qu’on fait en lançant une offre mobile comme Enjoy qu’en lançant une énième néo banque. Il y en a déjà assez ». Cette décision a dû être murement réfléchi compte tenu du coût d’acquisition de Fidor.

Le leader, Boursorama ajuste sa stratégie

Comme annoncé dans notre article « Boursorama: 4 projets pour 2019« , la stratégie d’acquisition hyper agressive de Boursorama doit évoluer. Pendant quelques années, la banque a préféré faire entrer de nouveaux clients au détriment d’une rentabilité. Maintenant l’enjeu est d’atteindre les 2 Millions de clients comme la stratégie le veut et ensuite ajuster. Une étude de l’ Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) indique que cette stratégie n’est pas tenable dans ces conditions sur le long terme.

Boursorama :Des ajustements pas toujours positifs sur le long terme

Les derniers résultats semestriels présentés par la Société Générale montre que la tendance s’améliore.
Les actions mises en place :
– Diminuer le nombre de salariés. Cette idée n’est pas forcément bonne sur le long terme car si le nombre de clients augmente, qu’ils prennent plus de services et que les conseillers sont moins nombreux, cela risque d’enrayer la qualité du service client.
– Fournir aux clients de nouveaux services de crédit (qui sont les plus rentables) ou d’épargne ou encore d’assurance vie par exemple.
– Réduire les primes de bienvenues,
– L’augmentation de certains coûts ( virement, mise en place de prélèvement, … quand le client fait sa demande par téléphone et non directement en ligne. Le coût est passé de 3 à 5€ par action).

 

 

 

Par Stéphanie Thomas

Directrice de publication du site.