Logement classé F ou G : les propriétaires s’en débarrassent

Modifié le - Auteur Par Lucie -
Logement classé F ou G : les propriétaires s’en débarrassent

Alors qu’au début de l’année, on annonçait que les logements classés F et G allaient progressivement disparaître à partir de l’année prochaine, il faut croire que les mesures prises se sont avérées plus ou moins coriaces. En effet, l’année 2028 devrait être la fin de l’existence de ces passoires thermiques qui, visiblement, dérangeaient le gouvernement qui aspirait à lancer le pays dans un parcours plus écologique. Depuis le marché immobilier peine à retrouver son équilibre avec la mise en vigueur de la Loi Climat et résilience qui a pour visée d’éradiquer complètement ces logements notés F et G. Résultat : les propriétaires s’en débarrassent.

Des logements impropres à la location

Face à la situation climatique à laquelle la planète est confrontée, bien des alternatives ont été envisagées pour pallier cette conjoncture.

Pour préserver l’environnement

La Loi Climat et résilience a toujours été claire quant à ces logements estimés trop polluants : plus de passoires thermiques à compter de l’année 2028.

Des mesures ont été prises pour motiver les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique au niveau de leur bien. Des initiatives qui, à l’occasion, offrent aux locataires l’opportunité d’acquérir un logement plus confortable. Cependant, il semble que la vision a été ambitieuse, mais les propriétaires ne partageaient pas cette même visée. Les logements notés F et G représentent 11% des transactions énergétiques réalisées en 2021, un chiffre plutôt décevant compte tenu des différentes mobilisations concoctées pour favoriser une rénovation.

Rappelons qu’une partie des habitations mal notées est très difficilement optimisable. Nous pensons ici aux logements de type Haussmaniens qui font partie intégrante de l’espace et de la richesse architecturale Française et qu’il est très difficile de les adapter aux nouvelles normes.

Une hausse, oui, mais ce n’est pas assez

Certes, les rénovations patinent, mais le projet avance délicatement.

Chez les logements notés A et B, une hausse de 7% est remarquée au niveau des transactions effectuées l’année dernière. Pour ce qui en est des logements classés G, les changements sont minimes par rapport au 4e trimestre 2019 (5% en 2021 contre 3% en 2019). Une statistique plutôt décevante comparée à celle des logements notés G construits avant 1947 qui est de 33% au 4e trimestre 2021 si 18% au 4e trimestre 2019.

Rappelons aussi que la fameuse aide de l’Etat MaPrimeRenov qui est censée inciter à réaliser ces travaux n’est pas toujours évidente à obtenir et souffre parfois d’une mauvaise presse. Une enquête a révélé des manquements et de retards très importants dans le traitement des dossiers.

Un dégât collatéral inéluctable

Les habitations considérées comme les plus polluantes seront bientôt interdites à la location.

Le marché locatif jamais épargné

Il s’agit ici d’un aléa, une sorte de dégât collatéral suite à l’entrée en vigueur de la Loi Climat et résilience. Ce principe d’interdiction de louer les passoires thermiques, malgré qu’il ne soit pas encore effectif, pousse les propriétaires à se débarrasser de leurs biens pendant qu’il est encore temps. Une décision qui, entre autres, ne résout rien et n’améliore en rien le confort thermique au sein de ces logements classés F ou G par le DPE. Avec le gel de loyer qui ne les a guère enchanté et, de nouveau, cette interdiction de location, il est tout de même plausible de s’attendre à ce que ces logements soient tous mis en vente avant que d’autres nouvelles mesures soient prises à l’avenir.

 

L’impact de la loi se fait sentir sur le marché immobilier

Comme si les crises sanitaires n’avaient pas suffi pour bousculer le marché immobilier. Ces décisions prises à l’aune de la Loi Climat et Résilience ont convaincu les propriétaires de mettre leurs biens en vente. Les propositions à la vente ont bondi dans de nombreuses régions depuis 2020. Avec 72% à Paris, 74% à Rennes, 70% à Nantes et 66% au Havre, les ventes risquent de s’accentuer davantage dans les mois à venir. Par conséquent, le prix de vente connaît une baisse considérable, ce qui n’est pourtant pas le cas pour le marché locatif. Des aléas que le parlement n’a sûrement pas anticipés en mettant en vigueur la loi Climat et Résilience.

 


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Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

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