La semaine de 4 jours testée dans différents pays

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La plupart des salariés travaillent 5 jours sur 7 dans la semaine. Cette habitude risque, cependant, de basculer avec un programme testé dans plusieurs pays à travers le monde : UK, Espagne, Belgique… Il s’agit d’un modèle de travail en semaine de 4 jours. Focus sur cette nouveauté va peut-être débarquer en France très prochainement et bouleverser notre manière de travailler !

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Ce qu’il faut savoir de la semaine à 4 jours

Actuellement, le Royaume-Uni, en pleine crise, a décidé de tester ce programme.

Travailler 4 jours sur 7 : déroulement du test

Il s’agit d’un programme organisé en collaboration avec, entre autres, des chercheurs des universités d’Oxford et de Cambridge. Il s’appliquera sur quelque 60 entreprises ainsi que 3 000 salariés environ. Ce dispositif doit également durer six mois et permettre aux employés concernés d’avoir des horaires de travail plus courts sans que les salaires ne baissent ni que l’activité ne ralentisse.

Ainsi, les salariés qui sont concernés par ce programme ne travaillent que quatre jours au lieu de cinq dans la semaine. L’association 4 Day Week Gobal se demande si cette option est vraiment avantageuse pour ces employés, mais aussi pour les entreprises.

À noter que celle-ci vient de lancer un test de grande envergure sur ce travail en semaines de 4 jours testé au Royaume-Uni.

Ce programme intervient-il au mauvais moment ?

Ce programme consistant à réduire le temps de travail sans impacter le salaire ni l’activité est annoncé comme le « plus ambitieux jamais tenté ». En effet, au moment où le Royaume-Uni traverse une crise sans précédent liée à l’inflation, ce programme risque d’aggraver la situation s’il n’est pas maîtrisé.

Pour rappel, l’inflation connaît un premier ralentissement depuis huit mois et atteint un taux de 8,3%, soit une baisse de 0,2 point. En revanche, la hausse des prix demeure considérable puisqu’elle est toujours proche du plus haut niveau depuis 40 ans. Ce phénomène est surtout dû aux prix de l’essence qui se sont envolés depuis la guerre en Ukraine et à ceux de l’alimentation dont la hausse est de 9,4%, qui est certainement à son plus haut niveau depuis avril 1981.

Qu’en pensent les Français ?

Si ce programme venait à être testé en France, de nombreux Français seraient ravis.

Plus de la moitié des Français sont favorables à ce programme

Il faut savoir que le temps de travail a toujours été remis en cause. En effet, celui-ci serait notamment à l’origine du chômage de masse, du changement climatique, du manque de bien-être des salariés et de la baisse de productivité au bureau. Ainsi, avec ce programme, ces problèmes seraient tous solutionnés. C’est pourquoi de nombreux Français adhèrent à ce dispositif adopté au Royaume-Uni.

Pour rappel, en France, les 35 heures de travail hebdomadaire sont entrées en vigueur en 2000, soit il y a vingt-deux ans. À l’heure actuelle, un basculement vers une semaine composée de 4 jours seulement intéresserait plus de six Français sur 10, d’après une enquête publiée au mois de mai 2022.

Une nouvelle organisation à mettre en place

Avec un travail en semaine de 4 jours, les salariés vont bénéficier d’un jour de repos hebdomadaire supplémentaire. Ainsi, cela leur permettra de s’épanouir aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Une meilleure efficacité et une augmentation de la productivité seront également au rendez-vous. C’est pourquoi l’employeur est aussi avantagé par ce modèle.

Il faut aussi noter que pour mettre en place ce dispositif, les entreprises doivent bien analyser les diverses options qui s’offrent à elles :

  • l’employeur peut, par exemple, réduire le nombre d’heures de travail hebdomadaires et passer à 32 (8 heures de travail par jour pendant 4 jours) ;
  • il a aussi la possibilité de répartir les 35 heures de travail prévues sur ces 4 jours ;
  • il peut aussi envisager une augmentation du travail journalier. Cette option est indispensable lorsque la durée quotidienne de travail ne peut être réduite.
Par Stéphanie Thomas

Directrice de publication du site.

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