Investir dans un parking : prix, rentabilité, conseils

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Au sein du vaste éventail des investissements immobiliers, une option moins conventionnelle émerge comme une opportunité : les places de parking. Ces espaces, souvent relégués à la simple fonction utilitaire, prennent une nouvelle dimension sous l’œil aiguisé des investisseurs. Sans se conformer aux sentiers battus, des perspectives rafraîchissantes sur la rentabilité s’offrent sur ces lieux souvent négligés.

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L’emplacement et le choix de l’immeuble : des critères cruciaux

Privilégier les emplacements au premier et deuxième sous-sols, se trouver à proximité des issues et la présence de caméras de surveillance sont autant de détails qui peuvent faire pencher la balance vers une rentabilité accrue. Une majoration de 15 à 20% doit être envisagée pour les box fermés (50 à 250 euros par mois), offrant une solution pratique pour les locataires souhaitant stocker à la fois leur voiture et leurs biens personnels.

Mais les vieux immeubles trop exigus ne font pas l’unanimité, incitant les investisseurs à choisir des villes de plus de 50 000 habitants pour garantir la densité de voitures nécessaire à la rentabilité. Les quartiers récemment construits depuis les années 1980 et les environs des gares sont à éviter.

Néanmoins, les immeubles antérieurs à 1960 ne font pas vraiment bonne cause en raison de leurs places et rampes d’accès parfois trop étroites. Mais les équipements de sécurité et de confort représentent également un critère décisif, soulignant la qualité des digicodes, des caméras, de l’éclairage des parkings et de la proximité des ascenseurs. La place de stationnement doit faire en moyenne 2,50 m de large et 5 m de long.

Des avantages significatifs pour les investisseurs

La gestion simplifiée offre une souplesse appréciable au bailleur, avec des loyers libres, des préavis réduits à un mois et des charges de copropriété généralement modérées. Les parkings nécessitent peu de travaux d’entretien, réduisant ainsi les coûts associés à la maintenance. Sur le moyen terme, la demande soutenue (surtout dans l’hypercentre des villes) contribue à garantir la valeur de cet investissement. Cette pérennité dans la valeur s’explique par le déséquilibre persistant entre l’offre et la demande, en particulier dans les zones à forte densité urbaine.

En outre, la diversité des prix d’achat des parkings permet une accessibilité financière relative, avec des tarifs débutant à 15 000 euros en région et atteignant en moyenne 30 000 euros à Paris (entre 15 000 et 25 000 euros dans les métropoles comme Lyon, Lille et Marseille).

Cette gamme de prix offre une flexibilité aux investisseurs, qui peuvent ajuster leur portefeuille en fonction de leur budget et de leurs objectifs financiers. Les avantages financiers se manifestent également à travers des rendements attractifs, souvent nets de charges, atteignant jusqu’à 5%. Par ailleurs, la flexibilité des règles locatives, régies par le Code civil, offre une marge de manœuvre appréciable aux bailleurs, renforçant la simplicité et la réactivité dans la gestion des contrats de location.

Comment booster la rentabilité de cet investissement ?

La transformation d’une place de stationnement classique en box représente une option rentable. Avec un coût moyen des travaux estimé à 3 000 euros, cette transformation peut augmenter la valeur de l’emplacement de 50% à 70%. Les box, qu’ils soient en intérieur ou en extérieur, sont particulièrement recherchés par les locataires. De plus, miser sur des emplacements en périphérie des grandes villes s’avère judicieux, car les restrictions de circulation et de stationnement sont souvent moins contraignantes.

Une autre stratégie pour accroître la rentabilité consiste à investir dans des parkings équipés de bornes de recharge pour voitures électriques. L’installation d’une borne de recharge dans la copropriété, avec un coût moyen d’environ 3 500 euros, offre la possibilité de louer les places à un prix plus élevé.

Les investisseurs peuvent également bénéficier d’aides de l’État : le crédit d’impôt qui couvre jusqu’à 300 euros du montant des travaux, et qui devrait être porté à 500 euros en 2024 selon un amendement déposé dans le cadre du Projet de loi de finances de 2024. L’installation d’une borne de recharge ne nécessite pas l’autorisation de l’assemblée générale des copropriétaires, mais une notification au syndic avec un descriptif détaillé des travaux et un plan technique d’intervention est requise, sauf en cas d’opposition motivée et sérieuse de la part du syndic.

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