Que faire si on n’arrive plus à payer son crédit

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Que ce soit à cause de la crise liée au Confinement imposé par la présence de l’épidémie du Coronavirus ou pour un autre raison, il arrive malheureusement parfois que l’on soit dans l’impossibilité de rembourser ses mensualités de crédit. Que faire alors ?

À cause de la crise de coronavirus, de nombreuses personnes sont actuellement confrontées à une diminution de leurs revenus. Certains salariés sont en chômage partiel et plusieurs indépendants constatent une baisse considérable de leurs activités, quand ce n’est pas une annulation complète des commandes. Les personnes qui sont dans ce cas et qui ont un crédit en cours risquent ainsi de se retrouver rapidement en difficulté financière. La continuité du remboursement de leur crédit immobilier peut être en péril. Alors que faire face à cette incapacité à payer ?

Suspendre le remboursement

La première solution à adopter si l’emprunteur peine à rembourser son crédit immobilier consiste à suspendre les échéances de son emprunt.

Ce que cela signifie

La suspension temporaire des échéances de crédit qui inclut le capital, les intérêts, et même parfois l’assurance de prêt est une solution pour aider les emprunteurs à payer leurs crédits. Elle permet d’obtenir un report d’échéance des encours pendant une certaine période. Toutefois, il faut relire son offre de prêt avant de réaliser une demande étant donné que toutes les banques ne prévoient pas cette option.

Si elle est stipulée dans le contrat, le client peut demander à l’établissement prêteur une pause dans les remboursements de son crédit. Les échéances peuvent être suspendues en une ou en plusieurs fois. Généralement, il est possible de reporter les remboursements au bout de deux ans (soit 24 mois) pour une durée de 1 à 12 mois. Boursorama, Hello bank! et AXA Banque sont des institutions qui proposent ce type de solution.

Ce que cela implique

Bien que cette solution semble être une bonne alternative, sur le long terme, elle n’est pas sans conséquence. En pratique, l’emprunteur peut reporter entre 1 et 12 mensualités qui sont replanifiées à la fin du prêt. De ce fait, la durée totale du crédit immobilier s’allonge et engendre une augmentation des intérêts. Par ailleurs, ce réaménagement requiert de la part de la banque la production d’un nouveau tableau d’amortissement. Cet acte est généralement facturé au client.

À titre d’exemple, une pause de remboursement de 6 mois nécessite 2 mois supplémentaires dédiés au paiement des intérêts, soit une durée totale de 8 mois. Pour un report de 12 mois, il faut compter 4 mensualités supplémentaires, soit 16 mois au total.

Moduler les échéances

L’emprunteur peut bénéficier d’une autre option gratuite s’il a de la difficulté à rembourser son crédit immobilier. Il s’agit de la modulation d’échéances.

Conditions

La modulation des échéances consiste à négocier une réduction des mensualités initialement définies avec le banquier. Afin de pouvoir y prétendre, une clause de modularité doit apparaître dans le contrat de prêt. Cette option s’active sans générer de frais. Contrairement à la suspension de remboursement, le conseiller bancaire n’a pas le droit de refuser une demande de modulation. En revanche, si la clause de modularité ne figure pas dans le contrat de l’emprunteur, rien ne lui interdit de demander une suspension du remboursement.

Modes de fonctionnement

Le prêt immobilier modulable offre à l’emprunteur la possibilité de réduire le montant de ses paiements mensuels jusqu’à une certaine portion et pendant une période donnée. Il permet de les baisser jusqu’à 30 % en un an. Selon Sandrine Allonier, porte-parole du courtier Vousfinancer, « La plupart des banques le proposent avec la possibilité de diminuer les mensualités de 10 à 30 % de l’échéance selon les banques, au bout de deux ans de remboursement également et dans la limite d’un allongement de la durée du prêt de deux ans maximum ».

 

Une seule modulation de prêt par an est autorisée par l’établissement bancaire. À chaque demande de changement d’échéance, ce dernier calcule un nouveau tableau d’amortissement tenant en compte la baisse de la mensualité du crédit. Cependant, si le client demande une diminution de ses mensualités en augmentant la durée restante de plus de 24 mois, cela n’entre plus dans le cadre de la modularité de prêt, mais assimilé à une restructuration de dettes.

 

Par Stéphanie Thomas

Directrice de publication du site.

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