Pas question de lâcher prise ! Après avoir demandé une licence en avril, bunq a sécurisé un financement supplémentaire de 44,5 millions d’euros, portant le capital total à près de 100 000 euros pour 2023. Malgré le ralentissement du marché cette année, force est de croire que la banque mobile est déterminée à accélérer son expansion internationale en franchissant la porte des USA. Les investisseurs actuels (Ali Niknam, Pollen Street Capital et Raymond Kasiman) se sont donc joints à cette levée de fonds et ont accepté une valorisation de l’investissement de 1,65 milliard d’euros.
bunq, un pas de plus vers les États-Unis
Les bonnes nouvelles s’enchaînent pour la néobanque néerlandaise bunq. Cette levée de fonds fait suite à une année record, des efforts gracieusement récompensés pour une banque en ligne dont la concurrence est menaçante. En effet, la licorne a récemment atteint 9 millions d’utilisateurs à travers l’Europe et a doublé ses dépôts d’utilisateurs (dépassant 4,5 milliards) en seulement 4 mois. Pour info, bunq a levé plus de 193 millions d’euros en 2021, sans conteste la plus grande série A jamais réalisée par une fintech européenne.
À l’inverse de nombreuses compagnies, bunq voit cette année comme une année vraiment magique. Alors que d’autres font faillite, celle-ci n’a fait que se rentabiliser, gonfler son chiffre d’affaires et booster ses dépôts. Aujourd’hui, la valorisation de la start-up atteint 1,65 milliard d’euros (équivalent à 1,8 milliard de dollars aujourd’hui, ou 1,9 milliard de dollars en 2021). Ce qui correspond exactement à la valorisation qu’elle avait en 2021 lorsqu’elle a levé 228 millions de dollars auprès des mêmes investisseurs, un exploit plutôt glorifiant pour un pays traversé par de nombreuses crises.
« Nous nous développons rapidement et avons connu une croissance massive de nos dépôts. Avec de plus en plus de personnes nous confiant leur argent, nous sommes convaincus que nous devons capitaliser sur notre élan et consolider notre voie vers une croissance future », félicite Ali Niknam, fondateur et PDG de bunq.
Une première levée de fonds externe pour bunq
Celle-ci est sans doute la première levée de fonds externe et la seule évaluation que la banque en ligne n’ait jamais eue. Rappelons qu’au début, la start-up avait été financée par Ali Niknam qui a investi des millions et des millions en tant qu’entrepreneur. À ce jour, cet actionnaire possède environ 90% de l’entreprise.
L’objectif de cette levée de fonds est de financer la néobanque afin de poursuivre l’expansion de ses activités dans le monde entier. La prochaine destination étant les USA, la cible se focalise sur les expatriés européens qui ont déménagé au pays de la liberté. « J’ai vu à quel point les choses sont compliquées aux États-Unis. On ne peut pas survivre sans un compte bancaire, mais en obtenir un sans numéro d’identification fiscale américain [ou historique de crédit là-bas] peut être incroyablement difficile », souligne Ali Niknam. Il pense d’ailleurs qu’offrir des services aux résidents américains qui ont déménagé en Europe présente une autre opportunité beaucoup plus facile que d’ouvrir des comptes bancaires locaux.
Confiant, le PDG décrit l’entreprise comme étant « saine et durable ». En effet, bunq est rentable sur le plan opérationnel depuis deux ans. Un succès que l’entreprise vaut à un modèle où les utilisateurs ne paient pas de frais élevés pour effectuer des virements et d’autres transactions transfrontalières. Le concept repose plutôt sur des frais d’abonnement mensuels pour leurs comptes, avec plusieurs niveaux tarifaires. Selon les projections, l’ensemble de l’entreprise devrait être « rentable, avec de l’argent en banque et tout » d’ici la fin de cette année.