Pixpay et Nickel écrivent au gouvernement pour ajouter l’éducation financière au programme scolaire

Publié le - Auteur Par Lucie -
Pixpay et Nickel écrivent au gouvernement pour ajouter l’éducation financière au programme scolaire

À l’occasion de la Semaine de l’Éducation Financière qui s’est tenue du 18 au 23 mars dernier, plus de 150 personnalités appellent à enseigner urgemment l’éducation financière dès le plus jeune âge.

Pour venir en renfort de cette initiative lancée par Pixpay et France Fintech, Nickel signe également la lettre ouverte adressée au Premier ministre. Explications.

Pourquoi il devient urgent d’enseigner l’éducation financière à l’école ?

La lettre ouverte envoyée au gouvernement en mars dernier à l’initiative de Pixpay et France Fintech souligne que le renforcement de l’éducation financière à l’école devrait être une priorité nationale.

Plusieurs raisons ont été évoquées :

  • Alors que l’environnement devient de plus en plus complexe et risqué, la compréhension des sujets financiers ne devrait pas rester l’apanage des contribuables les plus aisés, des professionnels, des experts du secteur ou des formations supérieures,
  • Les connaissances nécessaires à l’autonomie économique devraient être facilement accessibles pour que les chances soient égales,
  • Tout citoyen devrait pouvoir devenir acteur de sa vie en sachant prévoir le risque de surendettement, en préparant le financement de sa retraite, en améliorant son bien-être financier et sa santé mentale,
  • Au Royaume-Uni où la population est en avance en termes de culture financière, il a été démontré qu’il existe une corrélation entre l’éducation financière et la santé économique d’un pays. Une population mieux éduquée financièrement stimulerait l’investissement, la création d’emplois et la croissance du PIB.

Où se situe la France en termes de culture financière ?

Les résultats d’une récente étude internationale menée par l’OCDE à propos de la culture financière des adultes ont de nouveau mis en avant le retard considérable de la France en la matière. Les chiffres sont même alarmants :

  • Les Français obtiennent une note moyenne de 12,45 sur 20 et se classent au 14ème rang sur les 39 pays de l’OCDE. Pourtant, un citoyen n’est considéré comme suffisamment éclairé pour effectuer des choix financiers judicieux qu’à partir de la note de 14 sur 20.
  • Seuls 52% maîtrisent les intérêts simples et 40% les intérêts composés,
  • Seuls 6% de la génération Z pensent posséder de bonnes compétences financières.

Pour appuyer leur demande, les signataires arguent que 81% des Français estiment que l’éducation financière devrait être inculquée à l’école. De leur côté, 64% des ados de 15 à 17 ans conscients de l’enjeu veulent mieux comprendre les placements, les moyens de paiement, le crédit et l’assurance.

Comment enseigner l’éducation financière ?

Pour les acteurs engagés de la finance et de l’éducation signataires de la lettre ouverte, il convient de commencer cette sensibilisation le plus tôt possible, c’est-à-dire dès lors qu’un enfant est confronté à l’argent, pour lui faire intégrer les bons réflexes de gestion budgétaire. Celui-ci a la capacité cognitive de dépenser et d’épargner dès 5 ans, de forger ses habitudes financières dès 7 ans et de recevoir de l’argent de poche à partir de 11 ans. Cette éducation devrait comprendre les piliers indispensables à une bonne culture financière que sont :

  • Les notions de prix et de valeur,
  • La compréhension des postes de revenus et de dépenses,
  • L’initiation au don,
  • La confrontation aux envies,
  • L’apprentissage de la négociation,
  • L’épargne,
  • L’investissement,
  • La protection contre les arnaques financières.

Plus de 150 personnalités, acteurs, décideurs, citoyens concernés et parents inquiets se sont joints à Pixpay et France Fintech pour appeler le gouvernement à renforcer l’éducation financière. Investi sur ce thème au quotidien, Nickel a également décidé de co-signer la lettre ouverte. D’ailleurs, le compte pour tous appelle tous les citoyens à contribuer à cette initiative en signant une pétition. Pour le moment, plus de 5 700 signatures ont été collectées. Espérons que la filiale inclusive de BNP Paribas arrive à mettre en avant le message et à faire entendre raison au gouvernement.

Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

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