Auto-entrepreneur : Revenus moyens en 2022 et à quoi s’attendre sur 2023 ?

Modifié le - Auteur Par Lucie -
Auto-entrepreneur : Revenus moyens en 2022 et à quoi s’attendre sur 2023 ?

Le régime de l’auto-entrepreneur a le vent en poupe depuis 2009, ce statut permettant à tout un chacun de créer et de développer sa propre activité. D’emblée, la gestion administrative et la comptabilité sont d’autant plus simplifiées, ce qui a attisé l’appétit de nombreux profils très variés. Aujourd’hui, on compte plus de 2,5 millions d’auto-entrepreneurs en France selon la caisse nationale des URSSAF dans un bilan datant de juin 2022. Les chiffres étant surprenants, des réalités bien plus stupéfiantes se cachent derrière ce total, d’après ledit organisme public.

Auto-entrepreneurs : immatriculation, revenus et autres chiffres clés

En France, beaucoup portent le titre d’« auto-entrepreneur », mais leurs portefeuilles les différencient.

Déclaration URSSAF oubliée et sanctionnée

L’URSSAF, l’organisme chargé de l’accompagnement des employeurs et des entrepreneurs s’est récemment prononcé sur la situation dans laquelle se trouvent actuellement les auto-entrepreneurs français. En effet, plus de 1 million d’entre eux n’ont pas respecté la périodicité de la déclaration des chiffres d’affaires l’année dernière. Au cours du second trimestre 2022, seulement 1,3 million ont déclaré un chiffre d’affaires. Selon l’URSSAF, le reste est sans doute en attente donc n’a aucun résultat à renseigner pour cette période-là. En sachant que chaque oublie de déclaration est sanctionné d’une pénalité de 55 euros.

Salaire moyen inférieur au SMIC

De juillet 2021 à juin 2022, l’URSSAF a enregistré 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit une moyenne trimestrielle de 4907 euros. Là encore, il y a de quoi grincer les dents, car ce chiffre est au-dessous du SMIC mensuel français à 1709,28€ brut depuis le 1er janvier 2023. La moyenne mensuelle déclarée de cette catégorie de travailleurs est de 1635,66 euros.

La rentabilité dépend du domaine d’activité

Les résultats dépendent principalement du domaine d’activité. D’après le bilan, les secteurs les moins rémunérateurs sont ceux liés au code NAF 5320Z, c’est-à-dire la livraison de courrier, colis … . L’URSSAF enregistre 1282 euros au deuxième trimestre 2022. Pour les services à la personne, coiffure, esthétique, c’est à peine vivable : 3271 euros en moyenne.

Cependant, d’autres métiers s’en sortent merveilleusement bien. Pour les activités financières et d’assurance, l’organisme enregistre une moyenne de 9029 euros au deuxième trimestre. Il en va de même pour les activités immobilières qui ont empoché en moyenne 8615 euros.

Encore plus de création de micro-entreprises

En ce qui concerne les auto-entrepreneurs toujours, l’Insee publie un bilan en janvier 2023 plutôt positif dans une étude récemment publiée. En effet, sur 1,072 million d’immatriculations d’entreprises en France, les micro-entreprises représente 61% de ce total. Chiffre très important et qui marque le potentiel d’évolution de ce statut. 

2023, une année prometteuse… ou pas ?

L’année qui commence s’ouvre à des questions inéluctables.

L’URSSAF, toujours optimiste

L’URSSAF trouve cette année plutôt prometteuse pour le domaine de l’auto-entrepreneuriat. Qui plus est, pas moins de 650 000 auto-entreprises ont vu le jour en France en 2022. D’après l’organisme, on constate une hausse de 2,8% par an et c’est largement mieux pour les 300 000 sociétés lancées la même année. Encore mieux que les 122 000 entreprises individuelles fondées en 2022 qui ont baissé de 7,4%.

L’URSSAF de son côté tient à rassurer les auto-entrepreneurs en leur proposant des services bien meilleurs cette année. Plusieurs dispositifs ont connu une mise à jour afin de prêter main-forte à ceux qui souhaitent développer leur start-up.

Mais tout n’est pas rose

Quoi qu’on puisse dire, la France n’est pas prête d’esquiver des coups bas lancés par l’inflation. En conséquence, plusieurs secteurs sont en détresse et l’auto-entrepreneuriat n’est pas exempt. D’ailleurs, l’année dernière a atteint le pic pour les entreprises, celui du plus haut revers de l’histoire. Avec 50% d’augmentation de défaillances sur un an, les nuages sont plutôt noirs pour ce domaine en pleine expansion.
De plus, avec le prix de l’énergie qui ne semble toujours pas baisser, de nombreux secteurs d’activité sont toujours menacés. Pourvu que le plan d’aide pour soutenir les TPE récemment annoncés par le gouvernement soit concluant !

Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

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