Frais bancaires 2024 : les banques ont-elles prévu d’augmenter encore les tarifs ?

Publié le - Auteur Par Alexis K. -
Frais bancaires 2024 : les banques ont-elles prévu d’augmenter encore les tarifs ?

Pression de l’exécutif oblige, les banques se sont globalement engagées à maintenir les hausses annuelles des prix de leurs produits et services sous la barre des 2% cette année. Certaines ont même gelé les leurs. En 2024, les tarifs bancaires vont cependant grimper d’après les résultats de l’étude de MoneyVox réalisée à l’occasion de la dernière édition de ses Trophées de la Banque.

Quelles seront les tendances ?

Augmentation des frais de tenue de compte

Qu’ils soient payés en direct ou via des packages bancaires, les frais de tenue de compte vont repartir à la hausse pour l’année prochaine :

  • En moyenne, l’augmentation s’établit à 2,5%, soit moins d’un euro sur l’année et une hausse inférieure à l’inflation évaluée à 5% en 2023,
  • Certaines marques vont cependant faire évoluer leurs tarifs de manière conséquente notamment pour les clients de moins de 26 ans et ceux non-détenteurs d’un e-relevé. C’est le cas de La Banque Postale et du Crédit Agricole Centre Ouest qui prévoient respectivement une hausse de 21,4% et jusqu’à 50%.

Hausse des prix des cartes bancaires

Année après année, les banques augmentent immanquablement le tarif de leurs cartes bancaires de 2 à 3%. En 2024, elles seront vraisemblablement encore plus chères. Les hausses moyennes relevées par le site média sont de :

  • 3% pour les cartes Visa Premier,
  • 2,4% pour les Gold Mastercard,
  • 2,3% pour les classiques Visa ou Mastercard,
  • 2,1% pour les World Elite ou Mastercard Platinum,
  • 2% pour les Visa Infinite.

Il faut également noter que rares sont les banques en ligne à proposer des cartes haut de gamme gratuites. Celles-ci laissent la place à des cartes à débit immédiat ou autorisation systématique. Fortuneo reste la seule à maintenir la gratuité sur la Gold Mastercard. Monabanq de son côté les conserve payantes et à des tarifs les plus bas du secteur pour  la Platinum par exemple.

Les services connexes vont également connaître une augmentation de leur prix. C’est notamment le cas des retraits réalisés aux distributeurs automatiques de billets hors réseau. Les clients sont pénalisés de deux manières : les banques limitent toujours davantage le quota de retraits gratuits mensuels et augmentent le prix des opérations réalisées au-delà de ce nombre déterminé. En moyenne, la hausse est de 10%.

Inflation sur d’autres services bancaires

D’autres frais liés aux produits et services bancaires vont aussi augmenter dès le 1er janvier prochain :

  • Le minimum forfaitaire d’agios est en hausse de 3,2%, soit une moyenne de 5,90€ par trimestre. Il passe, par exemple, de 1,5 à 3€ par trimestre chez La Banque Postale,
  • Le prix de la commission d’intervention grimpe également de près de 15% chez cette banque citoyenne. La facture sera désormais de 7,90€ en 2024,
  • Les frais de transfert vont évoluer pour ceux qui veulent transférer leur argent ailleurs : la majoration est de 9,5% pour le CTO, de 4,5% pour le CEL et le PEL, de 3,1% pour le PEA.
  • Il devient de plus en plus cher de financer l’achat d’une résidence principale. Sans parler de la hausse brutale des taux depuis plus d’un an, les frais de dossier prélevés par l’établissement prêteur vont bientôt augmenter. Pour un prêt immobilier de 150 000€ par exemple, la hausse est de 3,5%. Généralement, les frais sont proportionnels à la somme empruntée,
  • La facture devient de plus en plus salée à chaque modification du contrat initial : révision de la durée de remboursement, renégociation du taux, changement du compte à débiter, modification de la date de la mensualité.

Pour les frais punitifs en particulier, elles seront 5 banques supplémentaires à rejoindre les 60 autres qui les pratiquent en 2024.

Malgré la mise à jour généralisée de la grille tarifaire des banques, MoneyVox invoque une bonne nouvelle. Globalement, elles ne vont pas en profiter pour s’adonner à une forme de rattrapage après l’accalmie de 2023. Les hausses tarifaires sont cohérentes par rapport aux tendances observées avant cette période. Néanmoins, le média s’interroge sur la légitimité de certains choix.

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