Assurance : entre amour et haine, les avis divergent

Publié le - Auteur Par Nantcy L -
Assurance : entre amour et haine, les avis divergent

Les assureurs sont-ils vraiment tous des voleurs ? En raison d’un manque de transparence, le secteur de l’assurance est, à tort ou à raison, la cible de préjugés persistants. Pourtant, être assuré est certes obligatoire, et peut nous « sauver » de bien des égards.


 

« Les assurances sont trop chères », « les assureurs ne remboursent jamais ou très peu », « les contrats d’assurance sont trop opaques, on n’y comprend rien », « je paye une prime pour rien, car je n’ai pas d’incidents ou accidents depuis des années » … Les idées reçues sur les assurances et assureurs vont bon train. Or, en cas de pépin (problème de santé, incident ou accident, catastrophe naturelle, émeutes, etc.), même s’il est important de bien lire les petites lignes du contrat avant de signer, elles demeurent indispensables. Si certains assureurs offrent une qualité de service irréprochable, d’autres sont épinglés pour non-respect de la réglementation.

Assurance : 34 % des établissements contrôlés en anomalie

Assureurs, courtiers, mutuelles et filiales d’assurance de groupes bancaires… Plus d’un tiers d’entre eux sont dans le viseur de la Répression des fraudes pour « pratiques abusives » et « manque de transparence ».

Assurance : la DGCCRF pointe les tricheurs

Les assurances constituent une dépense importante des ménages, puisque la quasi-majorité des foyers français est couverte par au moins un contrat d’assurance (automobile, habitation, santé). Réaliser un choix éclairé avant de s’engager, en fonction de ses besoins et désirs, est ainsi indispensable. Si les comparateurs d’assurance peuvent aider les assurés à trouver le meilleur contrat selon son profil, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), veille de son côté au respect des droits des consommateurs. L’organisme a d’ailleurs publié en juin dernier, le résultat de trois enquêtes, menées entre janvier 2021 et avril 2022, auprès de 147 professionnels de l’assurance, sur le démarchage téléphonique, la résiliation des contrats et l’assurance protection juridique.

Au total, 29 avertissements, 11 injonctions, 7 procès-verbaux pénaux et 2 procès-verbaux d’amendes administratives ont été adressés aux « tricheurs ».

Parmi les infractions relevées, qui pénalisent souvent les personnes âgées, l’on trouve :

  • Des discours trompeurs
  • Des informations incomplètes, non délivrées dans les délais légaux requis
  • Une présence de clauses abusives dans les contrats
  • Un manque de transparence
  • Un non-respect des obligations contractuelles
  • Des retards dans le traitement des réclamations
  • Etc.

En cas de difficulté avec un professionnel, la DGCCRF rappelle que « les consommateurs peuvent le signaler sur le site ou l’application SignalConso. En cas de litige contractuel, les consommateurs pourront prendre l’attache du professionnel concerné et, si aucune solution n’est trouvée, saisir le médiateur de la consommation compétent (les professionnels ont l’obligation de souscrire à ce service) ».

Si ces pratiques douteuses attisent le désamour de la profession, la grande majorité des protagonistes du secteur satisfait pleinement ses clients.

Assurance : des remboursements parfois vitaux

Comme le rappelle le ministère de l’Économie, « le principe de l’assurance est fondé sur la notion de risque, c’est-à-dire l’exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou une activité et dont on ne pourrait affronter les conséquences financières, qu’elles soient liées aux biens ou aux personnes ».

Ainsi, en contrepartie d’une prime (ou cotisation), l’assureur garantit des prestations précises en cas de réalisation d’un risque, clairement identifié dans le contrat. Cela permet à l’assuré d’être indemnisé à la suite d’un incident, accident, ou d’un problème de santé.

« Si je n’avais pas de mutuelle santé, je ne pourrais pas profiter des soins optiques et auditifs dont j’ai besoin », nous confie Marie, qui n’a pas les moyens de prendre en charge le reste à payer, après remboursement de la Sécurité sociale. « Et cela m’handicaperait beaucoup ! », précise la retraitée qui fait face une grosse perte d’audition.

Quant à Philippe, il a « échappé au pire » : « Lors des récentes émeutes et violences urbaines, ma voiture, achetée récemment et dans laquelle j’ai mis toutes mes économies, a été grandement endommagée et en partie brûlée. Fort heureusement, grâce à mon assurance auto tous risques (avec garantie incendie), j’ai pu bénéficier d’un prêt de voiture (une location), le temps d’être remboursé », nous indique le quadragénaire. « Sans quoi, je n’aurais pas pu aller travailler. Je paie certes, un peu cher, mais je ne regrette absolument pas mon choix. Certains pensent qu’une assurance auto tous risques n’est pas nécessaire, mais lorsque ce type d’incident arrive, ils regrettent aussitôt leur assurance au tiers. »

Il en va de même pour les professionnels, leur activité peut être mise en danger en cas de pépin si une assurance n’est pas souscrite à temps.

Et cela vaut pour tous les types d’assurance, de dommages et de la personne, fondés sur la notion de risque.

 

Assurance : un principe de base encore trop méconnue

Les consommateurs, souvent méfiants vis-à-vis de leurs assureurs, ne comprennent pas réellement le principe de mutualisation des risques, sur lequel se basent les assurances. Explications.

Assurances : comment fonctionnent-elles vraiment ?

En matière d’assurance, la notion de risque est une notion clé. Le ministère de l’Économie rappelle qu’« il s’agit d’un événement aléatoire redouté par un assuré pour ses conséquences financières. L’aléa repose sur trois critères :

  • Le futur : on ne peut assurer un accident de voiture qui s’est déjà produit
  • L’incertain : on ne peut assurer un risque certain qui se réalisera à une date connue
  • L’involontaire : on ne peut assurer les dommages que l’assuré cause ou se cause de façon volontaire »

Au sein des assurances de dommages, comprenant les assurances de responsabilité ou de biens, on s’assure :

  • Pour remplacer de biens détruits ou subtilisés: que ce soit pour le logement (assurance habitation) , l’auto …
  • Contre les dommages et les préjudices éventuels causés involontairement à des tiers
  • Protéger son patrimoine

Quant aux assurances de la personne, elles permettent de couvrir les risques inhérents à la vie humaine.

Assurance : un principe de mutualisation des risques

Construction d’un tarif, principe de mutualisation de risques… La majorité des assurés se plaignent, car les grandes règles de l’assurance leur échappent parfois. Le secteur, pas toujours simple d’accès, il faut l’avouer, est fréquemment source de tensions et d’incompréhension.

Une meilleure information et compréhension du marché de l’assurance permettrait de réconcilier le grand public avec les assureurs. Car, selon les experts, l’assurance est avant tout un produit solidaire. En payant une prime, il est possible de venir en aide à une personne ou une famille qui fait face à grave incident climatique par exemple et qui pourrait tout perdre (inondation, maison détruite…). Si personne ne souhaite avoir recours à un assureur, il peut-être rassurant de se dire que l’on peut compter sur l’effort des autres, coordonner par les assureurs, en cas de pépin.

Assurance santé, auto, habitation, professionnelle… Pour faire face à la montée des prix et aux incompréhensions, il ne faut pas hésiter à questionner son assureur sur son contrat et ses détails et à faire jouer la concurrence, afin de bénéficier du meilleur rapport qualité/prix. Le Simulateur en assurance santé : moins chère et qui rembourse mieux est consultable sur le site.

 

Par Nantcy L

Journaliste plurimedia depuis 15 ans, je m'intéresse à différents univers : économie, lifestyle, société, culture, psycho & développement personnel... Pour Comparateurbanque.com je vous livre, à l'aide d'experts, des conseils pour mieux gérer votre argent.

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