Covid-19 ou l’âge d’or des Néo-banques ?

Publié le - Auteur Par Audrey R. -
Covid-19 ou l’âge d’or des Néo-banques ?

La crise sanitaire du coronavirus a eu un impact considérable sur de nombreux secteurs et a modifié certaines habitudes des Français. Qu’en est-il du secteur bancaire et plus particulièrement des néo-banques ?

Une meilleure opinion des Français

La fermeture des agences bancaires traditionnelles pendant le confinement a amené les Français à se questionner sur leur façon d’utiliser les services bancaires. 

Des acteurs mieux connus

Une enquête d’opinion réalisée par le cabinet d’études Happydemics révèle que beaucoup sont prêts à revoir leurs habitudes en ce qui concerne la banque. D’après cette étude, il apparaît que les Français connaissent de mieux en mieux les acteurs de la banque en ligne en particulier les néo-banques.

À ce jour, 58 % des Français n’accordent toujours pas leur confiance à ce type d’établissement. Mais parmi ceux qui leur accordent leur confiance, 82 % sont prêts à sauter le pas. Les Français plébiscitent en particulier :

  • Hello Bank (68 %),
  • Orange Bank (59 %) et
  • N26 (36 %).

Happydemics révèle également que les Français sont de plus en plus enclins à investir en achetant des cryptomonnaies. Leur sécurisation est un critère important à leurs yeux.

 

Les points forts des néo-banques

Cette étude montre donc que les néo-banques attirent de plus en plus les Français. Cela a été accentué encore davantage par le confinement lié à la crise de la Covid-19 et la fermeture des agences bancaires. Les néo-banques ont alors pu mettre en avant tous les services qu’elles offrent à leurs clients :

  • des tarifs avantageux avec la gratuité de la carte bancaire et l’absence de frais de tenue de compte ;
  • une totale autonomie des clients dans la gestion quotidienne de leurs comptes bancaires ;
  • une parfaite transparence avec des opérations effectuées en temps réel.

Cet engouement touche-t-il l’ensemble des Français ?

Des aprioris qui persistent parfois

L’engouement des Français pour les néo-banques ne touche toutefois pas l’ensemble de la population. En effet, d’après Happydemics, les femmes (66 %) et les 65 ans et plus (71 %) sont les plus méfiants. Cette réticence est due en majeure partie aux produits proposés et au manque d’accompagnement. Malgré tout, 43 % des Français interrogés affirment que la crise du coronavirus et le confinement ont eu un impact important sur leur intention de changer de banque pour souscrire auprès d’une néo-banque.

 

Qu’en est-il des professionnels ?

Les professionnels ont été confrontés aux complications liées à la fermeture des agences bancaires encore plus durement que les particuliers. L’attrait des néo-banques pour les entreprises a donc également été démultiplié. Toutefois, cet engouement s’est vu tempéré par la non-possibilité de ces établissements de proposer le prêt garanti par l’État (PGE). Le PGE a été mis en place pour aider les entreprises mises en difficulté à cause de la crise du coronavirus et est distribué par les établissements bancaires. De fait, les néo-banques ne sont pas des banques ni des établissements de crédit.  Se sont des agents d’établissement de monnaie électronique ou établissement de paiement et elles n’ont pas la capacité et l’autorisation de délivrer un prêt ou d’accorder un découvert. Des alternatives ont été proposées par les néo-banques à leurs clients professionnels pour essayer de répondre à la demande, mais les conditions restent nettement moins avantageuses que celles du prêt garanti par l’État. 

C’est le cas par exemple de Shine, néobanque dédiée aux indépendants, qui a alliée ses forces à Mansa, le spécialiste du crédit pour les freelances.

 

 

La crise de la Covid-19 aura eu pour conséquence une mise en lumière des néo-banques et de leurs services. Les Français sont de plus en plus enclins à faire confiance à ces nouveaux acteurs de l’économie bancaire. Les principaux attraits résident principalement sur:

  •  l’autonomie de l’utilisateur,
  • des fonctionnalités innovantes : paiement instantané, sous-compte, cartes virtuelles, virement en devises à frais très très réduits, gestion des notes de frais, facilitation de la comptabilité …
  •  et surtout des tarifs avantageux.

Ces services n’ont de cesse de se développer et il y a fort à parier que la place des néo-banques ne cessera de croître dans les mois et années à venir.

 

Par Audrey R.

Audrey est rédactrice professionnelle, elle écrit pour ComparateurBanque.com depuis février 2020. Elle aime les sujets liés à l'investissement et l'épargne.

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