Qu’apporte Yomoni en termes de gestion d’épargne en cette période de crise ? 

Modifié le - Auteur Par Olivier B. -
Qu’apporte Yomoni en termes de gestion d’épargne en cette période de crise ? 

Les plateformes de gestion en ligne sont surveillées de près. Pourquoi ? Car leur modèle de robo-advisor est confronté pour la première fois à un krach boursier. Face aux doutes, Yomoni a choisi de communiquer pour expliquer sa vision des choses et pourquoi, même en période de crise, il faut continuer de conserver en tête ses objectifs de départ.

Yomoni, le coach de gestion de patrimoine brave la tempête

La dégringolade des marchés boursiers d’actions est évidemment un moment de stress pour les investisseurs. La Fintech Yomoni intervient donc en toute transparence pour remettre les choses à leur place : vision de long terme, stratégie d’investissement organisée et objectif à atteindre (transmission de son patrimoine, se constituer une retraite supplémentaire, financement des études des enfants, préparation d’un investissement immobilier, etc.).

 

Stratégie d’investissement : voir sur le long terme

La volatilité des marchés boursiers est une des sources d’inquiétude des investisseurs. Il faut néanmoins que la raison l’emporte sur l’émotion. Comment ? En visant le long terme. Charlotte Thameur, responsable du conseil chez Yomoni, s’exprime en ce sens : « si ce contexte a de quoi effrayer, il ne doit pas conduire à des décisions émotionnelles (…) Il est illusoire pour un particulier (et même pour la plupart des professionnels) de piloter le market timing, c’est à dire de chercher à acheter quand les marchés sont bas pour vendre au plus haut ».

Yomoni rappelle que les actions sont les actifs proposant la meilleure performance à long terme (horizon de placement d’au moins cinq ans). Ainsi, le taux de croissance annuel moyen de l’indice CAC40 est de 9%, absorbant au passage deux krachs boursiers (2000 et 2008). La Fintech recommande donc un investissement progressif sous forme de versements programmés, en mettant un place une organisation méthodique.

La problématique de la liquidité des ETF

Le robo-advisor Yomoni invite l’investisseur à ne pas se focaliser sur une allocation personnalisée mais sur son profil. La Fintech propose dix profils élaborés en fonction de l’horizon de placement, du besoin en capital et de l’aversion au risque. Son offre repose sur une assurance vie qui combine fonds en euros à capital garanti et unités de compte à base de fonds indices cotés, les fameux ETF.

Avec une actuelle forte volatilité, les ETF sont une nouvelle source d’inquiétude des investisseurs qui redoutent un possible manque de liquidités. Yomoni explique qu’il faut comprendre comment fonctionne les ETF pour s’éviter des sueurs froides. Or, en résumé, la liquidité d’un ETF dépend surtout   « de la liquidité de son sous-jacent puisque l’investisseur a la possibilité de se fournir sur le marché primaire, même dans des conditions de volatilité extrême ».

 

Performance de la gestion sous mandat en temps de crise

Toujours sur son blog, Yomoni répond au scepticisme qui veut que la gestion sous mandat soit moins performante qu’une gestion personnalisée en temps de crise.

Bien définir son profil investisseur : la priorité

La Fintech vante d’abord la faiblesse des coûts de gestion du fait que « la gestion indicielle se concentre sur une dimension très technique (voire technologique) concernant la capacité à répliquer au mieux des indices. » De leur côté, les sociétés de gestion active reportent sur leurs frais de gestion le coût lié à la recherche financière.

Dans son billet, Yomoni rappelle l’importance de bien définir son profil d’investisseur, tout en expliquant son fonctionnement (hiérarchisation des risques, positions tactiques, etc.). En guise d’exemple, la Fintech décrypte son action depuis  le 06 janvier dernier sur son profil de gestion équilibrée. L’exposition aux actions à hauteur de 55% a été ramenée au fil de l’actualité à 45% (pandémie en Chine), puis à 40% (krach boursier). La jauge est remontée à 45%, traduisant un positionnement prudent à court terme, « tout en actant le fait qu’il nous semble dangereux de laisser les portefeuilles se désensibiliser de façon trop importante aux marchés d’actions. »

Quel est le comportement des clients Yomoni ?

En toute transparence, Yomoni dévoile les données de ses clients depuis le 22 février. La Fintech constate d’abord que la collecte est positive (+2,2 millions d’euros hors nouvelles inscriptions) : preuve que « l’approche disciplinée et à long terme » est bien ancrée chez les clients. Mais y a-t-il des pivots dans leur stratégie ? Non, puisque seuls 2,2 % des mandats ont vu leur profil modifié. Yomoni précise que « deux tiers sont une modification avec une baisse du risque et un tiers avec une hausse du risque. »

En ce qui concerne l’amplitude des changements d’allocation, la Fintech relève quelques grands coups de volant : « 2,8 % des mandats Y1 sont passés directement en Y10. Dans l’autre sens 0,6 % des mandats Y10 sont passés en Y1 ». Un renversement total de stratégie « rarement source de grandes réussites ». Alexis Naacke, responsable de la gestion, résume la démarche : « s’assurer que son projet est toujours valable par rapport à ses objectifs de départ et, si c’est le cas, lui préconiser de ne rien faire ».

Par Olivier B.

Olivier est un rédacteur disposant d'une forte expérience dans l'univers banque et fintech.

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