Achat Immo : le risque d’érosion côtière devient une mention obligatoire

Modifié le - Auteur Par Lucie -
Achat Immo : le risque d’érosion côtière devient une mention obligatoire

C’est un fait, une partie du territoire français a disparu au cours des 50 dernières années suite à l’augmentation du niveau de la mer. Il est estimé à environ 30 km² supplémentaires qui seront envahis par les eaux dans les années à venir. De nombreuses communes risquent d’être impactées par ce phénomène à l’avenir. En Nouvelle Aquitaine, par exemple, plus de 270 km de la partie littorale subissent le même sort dont plus de 25% sont vulnérables. À ce niveau, les prises de conscience sont aujourd’hui palpables. À partir de l’année prochaine, l’affichage du risque d’érosion sera impératif sur les annonces immobilières.

Erosion des côtes : la nouvelle conséquence du changement climatique

Après la sécheresse caniculaire et les restrictions d’eau, le problème d’érosion, lui aussi, n’épargne pas la France.

Les zones côtières de plus en plus limitées

La France dispose de de 5853 km de frontière maritimes* ou côtes pour la seule métropole. Chaque centimètre est rongé peu à peu par l’océan qui dégrade les reliefs.

L’augmentation du niveau de la mer a rapidement favorisé la destruction du sol et, entre autres, l’effondrement de certaines parties du littoral. Étant un processus naturel comme tant d’autres, l’érosion est devenue récurrente depuis ces dernières années à la suite du changement climatique. Entre l’action des vagues et les différentes tempêtes, il s’avère évident que les côtes sont de plus en plus limitées actuellement.

La Bretagne de plus en plus touchée

Pour la première fois, la Bretagne, plus précisément sa zone côtière, attire l’attention des géographes. À l’occasion des tempêtes hivernales subies chaque année par cette région, le recul du trait de côte devient alarmant. Par conséquent, le littoral breton est désormais surveillé par les géographes du laboratoire LETG.

Un phénomène accéléré par le réchauffement climatique

Il n’y a pas qu’à l’étranger que les côtes disparaissent à cause de l’érosion. Il s’agit d’un phénomène qui touche également l’Hexagone qui a perdu plus de 30 km² au cours de ces dernières années. Entre l’inquiétude des populations côtières et l’envie de lutter contre, cette catastrophe naturelle touche aussi bien les côtes rocheuses que les côtes sableuses.

Le risque d’érosion bientôt affiché sur l’annonce immobilière

Le gouvernement Macron a décidé de rendre obligatoire l’affichage d’informations à ce sujet pour prévenir les futurs locataires ou acquéreurs de biens immobiliers.

Des candidats en connaissance de cause

La loi Climat et résilience a récemment annoncé l’évolution de l’état des risques qui prendra effet à partir de 2023. En effet, cette information sera formellement communiquée aux futurs acheteurs ou locataires dès la mise en exposition du bien immobilier. Cette décision est prise pour mieux informer les candidats sur la situation sur laquelle repose le bien. En ce sens, ces derniers sont invités à se demander en amont si dans 20 ou 30 ans, ils n’auront pas les pieds dans l’eau.

Les aménagements désormais surveillés

À la suite de ces différents changements, les aménagements sont désormais contrôlés. Tout d’abord, l’état des risques est considéré uniquement s’il date de moins de six mois. L’agence immobilière est contrainte de le présenter explicitement aux candidats (acheteurs ou locataires) dès la première visite. Cette information devra également être annexée à la promesse de vente. Dans le cas où la situation s’évolue, le vendeur se doit de mettre le document à jour en fonction des changements.

Une révision sur les permis de construction

Outre le Diagnostic de Performance Énergétique et l’encadrement des loyers, l’état des risques figure désormais parmi les documents à présenter sur une annonce. Mais les aménagements ne sont pas les seuls concernés. En effet, les délivrances de permis de construire seront, à partir de 2023, soumises à de nombreux diagnostics. Selon la loi Climat et résilience, la construction d’un bâtiment neuf pourrait être prohibée dans les zones estimées touchées par le recul de trait de côte.

Par conséquent, il convient de prendre une bonne assurance habitation pour anticiper les travaux à venir.


La France, grande puissance maritime. Des chiffres clés sur ses côtes.
 


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Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

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