Certains retraités ont récemment vu le montant de leur pension de retraite baisser. A quoi est-ce dû ? Et comment éviter cette situation ?
Rappel sur le calcul des pensions de retraite
Voyons tout d’abord comment s’effectue le calcul des retraites versées.
D’abord, il y a la CSG…
La CSG (Contribution Sociale Généralisée) est un impôt prélevé sur les pensions de retraite.
Son taux varie en fonction du revenu fiscal de référence (RFR).
Selon le niveau des revenus du retraité, le taux de la CSG applicable pourra être de :
- 0% (exonération),
- 3,8% (taux réduit),
- 6,6% (taux médian),
- 8,3% (taux normal).
Les baisses de pensions versées sont en général dues à un passage d’un taux de CSG à un autre (supérieur).
Un retraité verra par exemple son taux de CSG applicable passer de 3,8% à 6,6%, avec une baisse de sa pension de plusieurs pourcents.
… puis le mode de calcul du RFR…
Se pose donc la question de comment le revenu fiscal de référence (RFR) est lui-même calculé.
Chaque année, l’État relève le montant des retraites et le RFR, en prenant en compte l’inflation de l’année N-2.
Il existe donc un décalage dans le temps, entre un RFR qui peut augmenter plus lentement que les retraites correspondantes. Avec pour effet des retraites qui dépassent le barème et changent de taux de CSG.
… pour un impact encore faible, mais inégalitaire !
L’impact est encore faible : quelques milliers de retraités sont impactés à l’échelle de la France.
Le problème est que ce sont les retraités les moins aisés qui sont le plus pénalisés.
Selon le syndicat Force Ouvrière, les pensions passées d’une exonération de CSG à un taux de 3,8% ont baissé de 3,4%. Cela représente en moyenne une perte de 360 euros par an. Loin d’être négligeable, pour ces personnes aux revenus modestes !
Les outils pour éviter de voir sa pension baisser
Mais alors, que peut-on faire pour limiter l’impact de ce mécanisme lié à la CSG ?
Anticiper en fonction de l’inflation
Ce premier conseil sera probablement une maigre consolation. Mais comme pour toute gestion de budget personnel, la première des choses à faire est d’anticiper.
Le taux d’inflation observé actuellement étant bien plus élevé que la moyenne des dernières années, une revalorisation des retraites est probable. Si le RFR n’augmente pas aussi vite, des “sauts de seuils” de CSG sont probables, pour de nombreux retraités.
Dans le cas d’un budget tout juste à l’équilibre, il y a tout intérêt à mettre en place des solutions pour :
- réduire les dépenses de son foyer,
- mettre de l’argent de côté.
Se contraindre à mettre en place un virement automatique vers un livret d’épargne constitue une bonne solution.
Une autre, moins séduisante mais très efficace, consiste à annuler des vacances ou un achat de taille importante (remplacement d’une voiture par exemple).
Ouvrir un PER pendant sa période d’activité professionnelle
Et pour nos lecteurs qui n’ont pas encore pris leur retraite, une très bonne solution consiste à ouvrir un PER (Plan Epargne Retraite) dès maintenant, afin d’épargner en vue de se constituer un revenu complémentaire pour la retraite.
Nous vous en rappelons les points essentiels :
- les versements sont totalement libres (versement unique à l’ouverture ou réguliers),
- l’épargne est placée à long terme et peut donc générer des plus-values importantes,
- les sommes versées sont déductibles du revenu imposable, pour un gain fiscal complémentaire.
Plus on ouvre un PER tôt dans sa vie professionnelle, plus le complément de revenu à l’heure de la retraite est important.
Si vous souhaitez bénéficier de conseils d’un expert en investissement, notre conseiller indépendant et immatriculé à l’Orias est à votre disposition. Il réalisera gratuitement votre bilan social et patrimonial pour vous proposer une stratégie.