L’affaire concernant les prélèvements abusifs reprochée au groupe Indexia connait de nouveaux rebondissements. À l’initiative de l’association UFC–Que Choisir, plusieurs centaines de victimes se sont récemment manifestées devant le siège du groupe.
Mais qui est cette société accusée de pratiques commerciales trompeuses par le biais de ses assurances affinitaires et qu’il ne faut surtout pas associer au gestionnaire d’épargne automatisé Indexa Capital ? Qu’a-t-elle fait ?
Qui est l’entreprise Indexia accusée d’arnaques ?
Vendredi 19 avril dernier, c’est une foule de particuliers qui se sont manifestés à Romans-sur-Isère dans la Drôme, devant les locaux d’Indexia. Cet assureur anciennement appelé Sfam est spécialisé notamment dans la couverture des ordinateurs, des téléphones et des tablettes. Le groupe est également propriétaire des marques Hubside, Serena, Cyrana, Celside et Foriou. Les manifestants ne sont autres que les victimes des prélèvements abusifs perpétrés par l’ex-courtier en assurance depuis 2017 :
- Certains se sont procuré un ordinateur ou un téléphone vendu avec une assurance à la Fnac.
- D’autres ont acheté des packs leur promettant des réductions, un voyage, un téléphone, un ordinateur ou une télévision gratuite suite à des démarchages téléphoniques.
Sans emploi, ingénieur, dentiste retraité, originaires de Paris, Grenoble, Valence ou encore de Clermont-Ferrand, tous réclament le remboursement des sommes indûment prélevées sur leur compte bancaire. À titre de rappel, il est possible de se rapprocher d’un cabinet d’avocats spécialisé dans ce type de litige comme celui de Ziegler & Associés.
Que reproche-t-on à la société Indexia ?
Indexia Group est actuellement visé par de nombreuses plaintes pour prélèvements abusifs. La société est accusée d’avoir augmenté les mensualités de ses clients sans leur consentement. Les victimes lui reprochent également d’avoir multiplié les retenues sur leurs comptes. Certains l’accusent même de faux et usage de faux en imitant leur signature pour leur faire souscrire d’autres protections supplémentaires et leur prélever jusqu’à une trentaine de fois par mois sous un libellé différent. Les chiffres publiés par les médias concernant cette affaire sont mirobolants :
- L’UFC- Que Choisir parle de 5 000 à 6 000 dossiers étalés sur des années,
- L’association des consommateurs suit actuellement 600 dossiers en souffrance,
- L’avocate Emma Leoty représente près de 400 victimes au civil. Cette dernière assigne également les anciens partenaires de Sfam que sont Fnac Darty et l’assureur MMA,
- Les montants des indus varient de quelques centaines à 30 000 euros.
Le groupe fait également l’objet d’autres procédures en justice. Au pénal, il est mis en cause pour pratiques commerciales trompeuses. De son côté, l’Urssaf lui réclame 11,76 millions d’euros d’impayés. Une assignation pour liquidation judiciaire est aussi en cours.
Qui est l’entreprise sérieuse et récompensée Indexa Capital ?
Indexia Group est une entité bien différente d’Indexa Capital Group SA. Cette dernière est connue pour son sérieux :
- Indexa Capital est une société d’origine espagnole spécialisée dans l’épargne en ligne, plus précisément dans l’assurance vie,
- D’ailleurs, elle est cotée en bourse en Espagne.
- Elle est actuellement présente sur trois marchés : depuis 2015 en Espagne, depuis 2020 en Belgique et depuis 2023 en France,
- Indépendant et rentable, le groupe sert aujourd’hui plus de 76 000 clients. En ce mois d’avril 2024, ses encours sous gestion avoisinent les 2,2 milliards d’euros, soit une croissance annuelle de 71% au cours des 5 dernières années et une croissance mensuelle de 55 millions d’euros durant les 12 derniers mois,
- Que ce soit en France ou dans ses autres marchés, le service de ce robo-advisor espagnol est reconnu. La société qualifiée de pionnière dans son domaine reçoit régulièrement de nombreux prix pour ne citer que le « Label Assurance Vie 2023 », « Meilleur gestionnaire automatisé 2022 » et « Top 100 WealthTech 2021 ».
Pour Indexa Capital Group, l’objectif est maintenant de devenir un leader européen sur le marché de l’épargne en ligne. Pour atteindre cette ambition, la société espagnole a récemment acquis la totalité des actions de la Fintech française Caravel. Cette dernière est spécialisée dans la complémentaire retraite.
