Ces indicateurs qui impactent les marchés financiers

Modifié le - Auteur Par Emmanuelle Audibert -
Ces indicateurs qui impactent les marchés financiers

Occupées dans leur combat contre l’inflation, les banques centrales ne sont plus d’aucune aide pour les investisseurs. Déboussolés, ces derniers se focalisent désormais sur les indicateurs économiques qui viendront bouleverser les marchés financiers. Selon le magazine d’actualité L’Agefi, certaines statistiques sont à surveiller. Quelles sont-elles ?

L’inflation galopante en ce moment

Parmi les indicateurs à scruter, il y a l’inflation. D’ailleurs, l’indice des prix à la consommation des Américains fait office de boussole des marchés :

  • L’énergie compte pour 8% dans cet indice. Pourtant, l’envolée de son prix de 255% il y a un an peut produire des effets considérables.
  • Il en est de même pour l’augmentation des prix de plusieurs biens durables tels que les voitures d’occasion. Ces dernières ont enregistré une hausse de 55% en un an l’année dernière.
  • Aux confinements qui perdurent notamment en Chine suite à la pandémie s’ajoute également la guerre en Ukraine. Ces situations ont entrainé des problèmes d’approvisionnement qui ne sont toujours pas résolus,
  • Aux Etats-Unis, les prix de l’immobilier pèsent 33% dans l’indice. En fin mars, la croissance du prix médian était de 15%. Quant au pic de l’inflation, il attendu d’ici quelques mois.

L’énergie : principale source d’inquiétude

Le paiement du pétrole et du gaz russes est un enjeu majeur de la guerre en Ukraine. En cas d’embargo, les effets seront sans doute importants sur les prix de l’énergie. Pourtant, ces derniers représentent entre 9 et 14 % dans les indices d’inflation utilisés en Europe. Les investisseurs devront ainsi observer plusieurs cours dont ceux :

  • Du pétrole européen,
  • Du pétrole américain,
  • Du gaz européen,
  • Du gaz naturel américain.

L’immobilier : un secteur clé

Le ralentissement qui touche le secteur immobilier risque de nuire à la croissance américaine. Parmi les indicateurs du dynamisme de ce marché, il y a :

  • Les permis de construire,
  • Les demandes de crédit hypothécaire.

Dernièrement, les demandes ont diminué. Mais eu égard à la hausse des taux hypothécaires sur 30 ans, qui sont passés de 3 à 5,4% depuis le début de l’année, la baisse n’est pas si exceptionnelle. Les liquidités en abondance et la hausse incessante des loyers expliquent cette résistance du marché.

La Chine qui menace certains pays

Les mesures de confinement et les activités réduites en Chine ont de forts impacts négatifs sur la croissance mondiale :

  • Le commerce mondial se retrouve totalement bouleversé,
  • Les perturbations qui affectent la chaîne d’approvisionnement entrainent inévitablement une inflation,
  • En raison de la congestion des ports chinois dont celui de Shanghai, l’inflation ne risque pas de retourner à la normale d’ici peu.

Le maintien de l’activité : emploi, consommation …

L’activité est aussi un indicateur à surveiller :

  • En Europe, les indices PMI restent un indicateur très suivi. Appelés aussi indices des directeurs d’achat, ils peuvent éclairer sur la situation économique d’un secteur. Même si globalement, les dernières livraisons ont démontré un ralentissement de l’activité, les grands pays développés, à l’exception de la Chine et de la Russie, continuent d’enregistrer une certaine progression.
  • Aux Etats-Unis, la consommation est aussi un indicateur à suivre de près. En ce moment, les ventes de détail progressent en raison de l’épargne réalisée par les ménages et le retour à la normale post-Covid. Mais les dépenses risquent d’être ralenties par la hausse de l’inflation.
  • Le contexte actuel fait que le marché du travail est redevenu un indicateur clé. Même en étant un indicateur retardé, il peut toujours éclairer sur le rythme des créations d’emplois. Pour les investisseurs, il peut par exemple renseigner la dynamique des salaires ou indiquer un ralentissement de l’activité.
  • Pour une vision immédiate, des conseillers en investissement préfèrent chercher du côté des données hebdomadaires liées aux inscriptions au chômage.
Par Emmanuelle Audibert

Rédactrice en école de journalisme à Aix-en-Provence

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