Un nouveau recours contre la Fintech Swoon

Publié le - Auteur Par Lucie -
Un nouveau recours contre la Fintech Swoon

Depuis sa liquidation judiciaire en juillet 2021, la fintech Swoon a beaucoup fait parler d’elle. Entre structure qui exerçait de manière illégale, un produit phare commercialisé sans aucune autorisation et des épargnants non remboursés jusqu’à ce jour, les recours contre cette startup lilloise se multiplient. Dernièrement, 48 anciens clients se sont lancés dans un recours collectif pour chercher à récupérer leur argent. Où en est cette affaire ?

L’affaire Swoon n’est pas encore prête d’être soldée

Pour rappeler les faits, Swoon est une Fintech lilloise dont l’offre se résume à un compte de paiement accessible sur mobile et à un compte épargne rémunéré à 3%. Déclarée en faillite, la société a finalement fermé tous les comptes l’été dernier. Depuis, un certain nombre d’utilisateurs se sont plaints de n’avoir pas pu récupérer leur argent.

Les comptes ont été gérés par La Financière de Garantie

Depuis que l’affaire Swoon a éclaté, le pot aux roses a été découvert :

  • Swoon est en fait un éditeur de logiciel. Il n’était en charge que de la gestion de l’application utilisée par les clients pour piloter leur épargne,
  • Une toute autre société dénommée la Financière de garantie recevait les fonds déposés par les clients,
  • Les deux sociétés étaient gérées par une seule et même personne Quentin Haddouche,
  • Le fameux livret était distribué sans autorisation puisque ni Swoon ni La Financière de Garantie n’avait l’agrément indispensable.

En somme, il n’y a jamais eu aucune relation contractuelle entre les clients et Swoon. Toutefois, puisque les comptes ont été gérés par la Financière de Garantie, c’est celle-ci qui doit restituer les fonds dans leur intégralité.  Pourtant, malgré les promesses, certains clients n’ont pas encore été remboursés.

48 anciens clients lancent une action collective

Selon lavoixdunord, Swoon continue de faire parler d’elle. Dernièrement, 48 de ses anciens clients ont lancé un recours collectif pour mutualiser les coûts et peser davantage.

Pour demander un relevé de forclusion

Parmi ces 48 anciens clients représentés Me Christophe Lèguevaques, 35 n’ont pas exercé leur droit pendant le délai prescrit. Par conséquent, leur action est frappée de forclusion. De ce fait, ils ne sont pas reconnus comme créanciers. Pour suspendre cette déchéance de droit, l’avocat vient ainsi de demander le relevé de forclusion auprès du Tribunal de commerce de Lille.  La décision de ce dernier devrait être connue mi-avril.

Pour récupérer l’argent

Pour espérer un remboursement intégral pour les 48 victimes, Me Lèguevaques les a embarqués dans une action collective. Pour cela, il prévoit d’axer sa défense en invoquant la confusion volontaire créée par la Fintech. En parallèle, une plainte a été déposée au pénal pour escroquerie et exercice illégal de métier de banquier.

La faillite de cette Fintech n’a pas manqué de faire une mauvaise publicité aux comptes bancaires disponibles sur mobile. Heureusement, il existe quelques astuces pour déjouer les pièges et reconnaitre les arnaques de celles qui ne le sont pas. Parmi elles, la méfiance face à une promesse trop alléchante, la vérification de l’agrément de l’opérateur et la consultation des avis publiés par les utilisateurs sur les forums.

Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

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