Google fait marche arrière sur la Google Banque

Modifié le - Auteur Par Hélène N. -
Google fait marche arrière sur la Google Banque

Cette information est issue d’un article qui vient de France Info. En effet, d’après le site, le géant américain Google a renoncé à lancer son interface Plex, un outil qui lui aurait permis de proposer une offre bancaire. Zoom sur ce projet abandonné soudainement par cette filiale du groupe Alphabet.

Ce qu’il faut savoir du projet bancaire de Google

Le projet d’offre bancaire de Google a déjà commencé il y a deux ans.

De quoi s’agit-il ?

Le géant Google a voulu lancer sa propre offre bancaire. En effet, l’acteur a développé, depuis deux ans, un projet d’application mobile baptisée Plex. Pour ce faire, l’entreprise californienne a collaboré avec Citigroup, une banque américaine.

Cependant, le 1er octobre 2021, une porte-parole de Google a indiqué à l’AFP qu’ils avaient mis fin à ces deux ans de travaux réalisés en collaboration avec Citigroup. Elle explique : « Nous changeons notre approche pour nous concentrer d’abord sur la prestation numérique aux banques et autres sociétés de services financiers plutôt que de proposer nous-mêmes ces services ». Cette annonce ne fait que confirmer une information que le Wall Street Journal a publiée peu de temps auparavant. Ainsi, à l’heure où l’offre de services financiers est en plein essor, le géant californien décide d’abandonner son propre projet d’offre bancaire.

 

Le concept Plex

Plex est le nom donné à l’interface que Google a développé, depuis deux ans, aux côtés de la banque américaine Citigroup. Pour le géant des technologies, il ne s’agissait pas de vouloir devenir un établissement bancaire à part entière. Son but était de fournir un outil utilisable par les acteurs bancaires déjà existants.

Si ce projet avait abouti, une synchronisation des comptes Plex avec Google Play, l’application qui autorise le paiement via smartphone, aurait eu lieu. Cette démarche aurait eu divers avantages puisque l’appli serait simple d’utilisation, pratique et attractive à la fois. Quelque 400 000 personnes s’étaient inscrites sur une liste d’attente pour l’interface Plex, selon le Wall Street Journal.

Ce qui se serait passé si Google n’a pas abandonné son projet

Pour les acteurs de la fintech, l’arrivée de Google dans le secteur bancaire n’aurait pas été sans conséquence.

Un concurrent de taille dans le monde de la Fintech

Il faut rappeler que Google fait partie des quatre entreprises américaines les plus puissantes au monde désignées par l’acronyme GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon). Ces géants restent des concurrents de taille dans le secteur de la Fintech. Pour faire face à eux, les banques et les startups proposant des services bancaires feraient mieux de s’unir plutôt que se quereller comme c’est le cas récemment entre France Fintech et FBF (Fédération bancaire française).

 

La lutte des grandes banques contre les fintech

Même si le géant américain Google aurait été un concurrent important dans le secteur bancaire avec ce projet, il aurait fait face aux grosses banques et aurait été concerné par la lutte qui oppose ces dernières aux fintech. En effet, la raison d’être des opérateurs technologiques dans le domaine de la finance reste l’open banking. Il s’agit d’un concept qui donne aux établissements tiers l’accès aux informations bancaires des utilisateurs et auquel les grandes banques ne sont pas favorables. Avec son interface de connexion Plex, la firme californienne serait obligée de passer par ce mécanisme d’ouverture des systèmes de données.

Il faut noter que les grands établissements bancaires ne sont pas favorables à l’open banking, car ce concept favorise la concurrence. Cela impacte les banques classiques qui n’ont pas l’habitude de voir le marché agité. En même temps, ce mécanisme est perçu par de nombreux acteurs comme un facteur qui remet en cause la sécurisation des données des clients puisque ces dernières sont facilement accessibles.

Par Hélène N.

Hélène est rédactrice pour ComparateurBanque.com depuis 2019. Elle traite souvent de sujets liés à l'actualité.

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