Qonto intègre le Next40 et présente sa feuille de route

Modifié le - Auteur Par Danielle B -
Qonto intègre le Next40 et présente sa feuille de route

Malgré la situation de crise occasionnée par la pandémie, la néobanque pour professionnel Qonto a réussi à rester dans la course en 2020, elle a représente même un modèle pour la FrenchTech. D’ailleurs, pour cette nouvelle année, elle compte consolider sa présence en Europe et notamment en France grâce à de nouveaux partenariats et services. Quelques mots sur les projets de celle qui vient de rejoindre le Next40.

Quel est le bilan de Qonto ?

Un chiffre d’affaires qui a doublé

Bien que la pandémie ait bouleversé son secteur d’activité, Qonto a su faire en sorte que ses services continuent tout au long de l’année 2020. D’ailleurs, même si la plupart de ses salariés sont passés en télétravail, la néobanque a réussi à tenir sa trajectoire ambitieuse de développement.

Depuis sa création en 2016, la fintech affirme avoir doublé son chiffre d’affaires. L’année 2020 n’a pas été en reste malgré les circonstances. La rentabilité tant recherchée dans ce secteur, n’est qu’une question de temps. Mais Alexandre Prot, qui dirige la startup explique que ce n’est pas son objectif principal. La « priorité reste la croissance, le développement de nouveaux services, l’expansion européenne».

Pour le dirigeant de la Fintech, les performances de Qonto s’expliquent par de nombreux points notamment son  » modèle économique [qui] est sain car [les] clients payent, c’est différent des offres gratuites des néobanques». 

Ce qui génère des revenus pour le moment sont :

  • Ses cartes premium,
  • Ses abonnements,
  • Les commissions d’interchange versées par Mastercard,
  • Les partenariats avec d’autres acteurs certains plus traditionnels et d’autres bien plus actuels :
    • comme AXA pour l’assurance Responsabilité Civile des professionnels,
    • Livli pour la gestion de la comptabilité,
    • Izettle pour facilité l’encaissement CB via les Terminaux de Paiement Electroniques (TPE)…

A ce jour, Qonto revendique plus de 120 000 entreprises clientes réparties sur les quatre marchés qu’elle couvre, c’est-à-dire en France, en Espagne, en Italie et en Allemagne.

 

Une progression en termes de transactions

Outre son modèle économique qui est sain, la progression de la néobanque repose sur quatre fondamentaux :

  • la fluidité de son produit, complétée par de multiples outils,
  • la réactivité et qualité de son service clients,
  • la transparence et la justesse de ses prix,
  • sa concentration sur les PME, les TPE, les startups et les indépendants.

Grâce à la stratégie qu’elle a adoptée, elle a su continuer à séduire des clients  même en temps de crise. D’ailleurs, Qonto aurait enregistré environ 22 milliards d’euros de transactions durant l’année 2020. Au regard de l’année précédente, cela signifie une progression de l’ordre de 100 %.

Pour accompagner sa forte croissance, 150 nouveaux collaborateurs auraient rejoint Qonto durant les 12 derniers mois, ce qui lui a permis de doubler sa masse salariale. Plus de 300 salariés font donc aujourd’hui tourner la néobanque.

Quelles sont ses ambitions ?

Accélérer son expansion européenne

Cette année, Qonto prévoit de « consolider [son] positionnement en Europe » selon Elizabeth Coleon, qui est la CMO (Chief Marketing Officer) de Qonto.

Voici comment la néobanque estime tenir sa feuille de route :

  • elle compte se concentrer davantage sur les marchés où elle s’est déjà implantée : Allemagne, Italie, Espagne,
  • des bureaux locaux seront ouverts pour renforcer son implantation en Europe et pour attirer des talents,
  • d’ici 2023, elle ambitionne de conquérir près de 300 000 nouveaux clients pour atteindre les 500 000 entreprises clientes,
  • la moitié de ses clients devrait provenir du marché français et le reste réparti dans les autres pays européens,
  • elle prévoit de continuer à doubler son chiffre d’affaires pour 2021 malgré les incertitudes et le contexte,
  • elle compte également faire autant d’embauche qu’en 2020, c’est-à-dire de nouveau au moins 150 recrutements.

 

Atteindre la rentabilité

Qonto a également en ligne de mire sa rentabilité.

  • selon ses estimations, elle pourra être rentable à l’horizon 2023 dès lors que le cap des 250 000 et 300 000 clients sera atteint,
  • pour ses trois autres marchés en Espagne, en Italie et en Allemagne, elle prévoit d’être rentable vers 2026.

Pour mettre en œuvre ses ambitions, la néobanque compte faire de sa croissance ainsi que du développement de nouveaux produits et services une priorité.

Au début de la crise, quand les entreprises recherchaient des crédits et que les banques proposaient les PGE (Prêt garanti par l’Etat), Qonto évoquait le fait d’obtenir l’agrément bancaire. Fameux sésame qui permet notamment de proposer le crédit et découvert. Les néobanques ne peuvent pas proposer ce type de services. Cependant, désormais, Alexandre Prot précise que la tendance a changé et que ce n’est plus une priorité car les besoins des entreprises ont changé. Elles ont déjà obtenu les financements. Qonto se concentre donc sur l’avenir.

Renforcer ses partenariats

Depuis sa création, Qonto a multiplié les partenariats avec d’autres acteurs à l’instar de PayFit, Slack, AXA, Pennylane ou encore Quickbooks. Grâce à ses collaboration, la néobanque est en mesure de compléter son offre et de proposer plusieurs outils connectés et de qualité à ses clients.

Cette année encore, la fintech mise sur le renforcement de ses partenariats avec des acteurs régionaux et institutionnels.

 

Rappelons que Qonto est une potentielle licorne en devenir. Elle vient d’être sélectionnée par Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du numérique, pour intégrer le Next40. Ce classement regroupe des licornes, des startup et des entreprises qui ont eu des metrics supérieurs à leurs concurrents sur la taille, la croissance et les levées de fonds. Qonto est la première de son secteur (néobanque) à intégrer cette prestigieuse sélection. Elle a aussi était la première à lever plus de 100 millions d’euros, puisqu’en janvier 2020 elle accueillait notamment dans son capital le géant chinois Tencent. Le tour de table avait permis de lever un total de 104 millions d’euros.

Par Danielle B

Rédactrice spécialisée sur les sujets : Argent, banque, budget.

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