Les ambitions de la néobanque Revolut dans l’Hexagone sont de plus en plus mirobolantes.
Voici ce que nous avons retenu des récentes interview de son dirigeant.
D’ici à 2028, la banque mobile aspire à multiplier le nombre de ses utilisateurs par 8. Pour y arriver, l’offre sera enrichie de nouveaux produits et services surprenants pour un acteur du digital, ceci afin de s’adapter aux spécificités du marché local.
Revolut vise les 20 millions d’utilisateurs en France en 2028
De passage dans la capitale française pour assister à un match de basket-ball américain délocalisé et sponsorisé par Revolut, le directeur général et cofondateur Nik Storonsky annonce la couleur.
En France, l’objectif de son entreprise est de :
- Passer de 2,5 à 5 millions d’utilisateurs en 2024,
- Atteindre les 20 millions à l’horizon 2028.
Ce dernier chiffre est à peine inférieur à celui de la banque de détail Crédit Agricole qui revendique le plus de clients particuliers, près de 2 fois plus que ceux de la Banque Postale et davantage que ceux du réseau des Caisses d’épargne.
Les médias s’accordent à dire que le défi est de taille. Mais l’app financière tout-en-un semble prête à tout pour le relever.
Revolut cherche à devenir la banque principale de ses clients
La banque digitale reconnait qu’elle n’a pas encore la totalité des produits dont elle a besoin.
Malgré le fait qu’elle dispose d’une filiale locale, il lui manque des piliers indispensables. Résultat, son catalogue ne lui permet pas encore de jouer dans la cour des grands. Pour s’aligner à ces acteurs historiques en termes d’acquisition clients, la stratégie affichée de l’entreprise est simple :
- Ne plus se contenter d’être une banque « relais » pour les voyageurs à l’étranger,
- Mieux adapter son offre de produits et services à la France,
- Devenir une banque française autant que possible,
- Devenir une « vraie banque principale » pour les utilisateurs français.
Pour y parvenir, les équipes françaises, qui sont aujourd’hui au nombre de 232 collaborateurs et qui passeront à 280 d’ici fin 2024, s’attèlent au lancement de nouveaux produits innovants. Le but est de les commercialiser à partir de la fin de l’année 2024 ou vers le début de l’année suivante. La néobanque britannique continuera de s’appuyer sur son application mobile tout-en-un régulièrement enrichie.
Revolut veut ajouter de produits et services innovants à son arc
Le quotidien d’information Les Echos précise que la banque mobile aspire à ce que ses clients l’utilisent pour domicilier leurs revenus, régler leurs dépenses, investir et emprunter. D’ailleurs, elle dispose déjà d’une licence bancaire complète obtenue des autorités lituaniennes l’autorisant à élargir son offre.
C’est la raison pour laquelle 4 projets sont en gestation :
- Un Livret A pour compléter son compte flexible et pour se tourner vers un produit plus traditionnel, plus sécurisant et surtout typiquement français.
- Un crédit immobilier qui viendrait s’ajouter à ses crédits à la consommation jusqu’à 50 000 euros. Des séries de tests seraient au programme cette année en Lituanie puis dans d’autres marchés comme la France.
- Des points de ventes au nombre très limité. On peut imaginer un lieu de rencontre phare par pays. Revolut ne veut pas devenir un banque comme les autres. Il s’agirait d’un lieu de vie plus que d’une agence traditionnelle. D’ailleurs, les services proposés seraient très limités. Ces « vitrines » serviraient à faire découvrir et à crédibiliser la marque auprès des Français.
- Des distributeurs automatiques de billets aux couleurs de l’établissement assureraient une présence physique. Les DAB ultramodernes, pour leur part, permettraient de retirer de l’argent liquide au moyen d’un procédé d’identification faciale ou rétinienne. Une phase test serait au programme après celle de l’Espagne.
Selon Le Monde, ce changement radical de statut est indispensable pour rester rentable. Le groupe Revolut revendique actuellement plus de 35 millions de clients répartis sur 38 marchés.
