Société Générale : le départ de la Russie impacte lourdement ses résultats trimestriels

Modifié le - Auteur Par Lucie -
Société Générale : le départ de la Russie impacte lourdement ses résultats trimestriels

Suite à la guerre en Ukraine et aux sanctions contre Moscou, Société Générale a cessé ses activités en Russie. En effet, mi-mai 2022, le groupe annonce la cession de Rosbank, sa filiale russe. Cela a, bien entendu, eu des impacts sur les résultats enregistrés par cette banque historique française. Focus !

Société Générale : des pertes lourdes : ce qu’il faut retenir de cette information

Société Générale, en cédant la totalité de sa participation dans Rosbank, affiche une perte dans ses résultats trimestriels.

Une perte nette d’environ 1,5 milliard d’euros

Le mercredi 3 août 2022, Société Générale a annoncé une perte nette s’élevant à près de 1,5 milliard d’euros au deuxième trimestre. Cela est dû à une charge exceptionnelle à laquelle le groupe a dû faire face suite à la cession de sa filiale russe Rosbank au mois de mai. À noter que d’avril à juin, Société Générale a pourtant réalisé un produit net bancaire (PNB) de 7 milliards d’euros. Son PNB, équivalent du chiffre d’affaires, porté par l’ensemble des métiers, est ,en effet, en hausse de 12,8% au cours de cette période.

Frédéric Oudéa, directeur général de Société Générale sur le départ, affirme dans un communiqué que le deuxième trimestre 2022 « conclut deux ans d’intense et disciplinée exécution de nos différents projets stratégiques ». Le dirigeant du groupe, afin d’accompagner l’évolution des besoins de la clientèle, met en avant la transformation des métiers et la résilience du modèle d’affaires.

La banque a su gérer son départ de la Russie

Si Société Générale a pu s’en sortir au deuxième trimestre 2022, malgré la cession de Rosbank, c’est parce que la banque de détail du groupe en France affiche un produit net bancaire en progression de 8,5% sur un an. Pour rappel, cette branche rassemble, entre autres, les réseaux d’agences Société Générale et Crédit du Nord qui vont, d’ailleurs, fusionner dès 2023.

Les réseaux de banque de détail à l’international, eux aussi, affichent un PNB en hausse de 15,8% sur un an. Ceux-ci sont groupés avec la branche assurance et les services spécialisés du groupe. Pour ce qui est de la banque de financement et d’investissement, qui constitue le tiers du chiffre d’affaires de Société Générale, elle progresse de 18,3%.

Toujours selon Frédéric Oudéa, le groupe a su gérer sa sortie des activités russes. La cession de Rosbank n’a, en effet, pas handicaper les développements stratégiques de SoGe.

Ce n’est pas une première pour Société Générale

Il faut savoir que ce n’est pas la première fois que Société Générale se trouve dans ce genre de situation. En effet, au deuxième trimestre 2020, le groupe avait déjà enregistré une perte de 1,26 milliard d’euros. À l’époque, c’était dû à la crise sanitaire liée au Covid. Pour cette fois, le marché a également prévu que la cession de Rosbank impacterait fortement SoGe.

À noter que le 18 mai 2022, le groupe avait annoncé que sa filiale Rosbank serait cédée à Interros, fonds d’investissement russe fondé par Vladimir Potanine, un oligarque proche de Vladimir Poutine. Son dirigeant Frédéric Oudéa a même déclaré, lors de l’assemblée générale de la banque le 17 mai que « cette opération aura un coût élevé » avant de poursuivre « mais aura un impact limité en capital ».

Une perte moins élevée que prévu

En 2021, Rosbank avait réalisé 643 millions d’euros de chiffre d’affaires et rapporté pas moins de 115 millions d’euros à SoGe. Cela se justifie par le fait que la Russie est le deuxième pays du groupe en matière d’effectifs avec plus de 12 000 salariés et le troisième, après la France et la République tchèque, pour l’activité banque de détail.

Ainsi, après avoir cédé ses activités en Russie, le SoGe avait prévu une perte d’environ 3,3 milliards d’euros. Les analystes financiers, quant à eux, avaient estimé le recul à 2 milliards d’euros. C’est pourquoi le groupe Société Générale peut s’estimer heureux de n’avoir connu qu’une perte d’un peu moins de 1,5 milliard.

Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

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