Contrôle de notre argent : les Pays-Bas préparent quelque chose de grave

Publié le - Auteur Par Sarah et Angèle -
Contrôle de notre argent : les Pays-Bas préparent quelque chose de grave

Le gouvernement néerlandais prévoit de mettre en place une mesure concernant les transactions financières et les paiements dans les banques des Pays-Bas. Ce nouveau projet trouble certains experts. 

En quoi consiste ce nouveau projet ?

Le gouvernement de la patrie de Rembrandt veut renforcer le contrôle des transactions réalisées dans les banques néerlandaises.

Il réside dans le contrôle des transactions de plus de 100 euros. En effet, l’État néerlandais a l’intention de contraindre ses banques à mettre en place une stratégie visant à stocker les informations de chaque transaction financière de plus de 100 euros dans une base de données plus grande que celle déjà utilisée. Cette mesure prise par le gouvernement du pays des moulins à vent va être instaurée afin de contrôler toutes les transactions effectuées sur le territoire néerlandais, que ce soit pour les citoyens ou pour les étrangers.

Pour quelle raison ?

Le contrôle exigé par le gouvernement néerlandais a pour visée de limiter les risques liés au blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. En effet, l’État du pays de Vondel pense que la quasi-totalité des blanchiments d’argent est réalisée par les consommateurs. Il en est de même pour le financement du terrorisme. 

Les experts alarmés par ce projet

Après l’annonce de ce projet du gouvernement des Pays-Bas, de nombreux experts la trouvent trop risquée.

  • Une mesure jugée dangereuse

La plupart des experts se sont exprimés pour apporter leur point de vue. Ellen Timmer, du cabinet d’avocats Pellicaan, à The Andere Krant, a annoncé que la mesure prise par le gouvernement se révèle être dangereuse si l’on se réfère aux constitutions. Le contrôle peut être défini comme une violation de la vie privée des consommateurs. L’Autorité des données personnelles du journal The Andere Krant a expliqué que cette mesure va occasionner la collecte des comportements de paiement de façon centralisée. Par la suite, des algorithmes vont se charger de les contrôler.

  • Un projet qui se rapproche de celui des MNBC (Monnaies Numériques de Banque Centrale)

La fondation Privacy First s’est également exprimée et a annoncé que cette stratégie agit comme un « filet bancaire » qui ne va autoriser que les petites transactions. Sur Twitter, Willem Middelkoop, auteur et investisseur, a déclaré que l’enregistrement et la surveillance des paiements plus importants ainsi que l’anonymat des petits paiements peuvent avoir un rapport avec les MNBC planifiés. Willem Middelkoop explique également ses hypothèses par la présence de la reine des Pays-Bas, Máxima, à la réunion annuelle du FMI et de la Banque mondiale le mois d’octobre. Elle a même proclamé un discours en faveur des MNBC.

Les risques liés à l’adoption des monnaies numériques

Si les experts redoutent tant l’adoption des CBDC, c’est qu’ils présentent des risques.

Les risques pour les banques

Les banques traditionnelles sont mises en péril avec la MNBC. En effet, les clients de ces banques pourront très bien prendre l’initiative de vider leur compte quand une crise financière et économique se présentera. Par la suite, ils ont la possibilité de les transférer en des fonds numériques et cela engendrera la faillite des banques traditionnelles. Jusqu’à maintenant, il n’y a que les retraits d’argent aux DAB qui ont pu limiter les dangers liés à cette situation. Avec les monnaies numériques, s’il n’y a pas de seuil à respecter pour le transfert des fonds, les clients des banques traditionnelles peuvent tout transférer. Même si la banque centrale a déjà fait savoir que la limite des transferts de fonds est de 3000 euros par personne, ce montant se révèle être trop bas pour les entreprises et rien n’est sûr.

Les risques pour les consommateurs

La mise en place du projet MNBC met également la liberté financière des consommateurs en danger. L’économiste Philippe Herlin a annoncé que la surveillance généralisée des consommateurs peut se présenter. Les consommateurs subiront ainsi les mêmes sorts que ceux des Chinois. En effet, Philippe Herlin a rapporté qu’en Chine, les personnes ayant un crédit social dégradé n’ont plus le droit de voyager à l’étranger, les transferts d’argent vers les compagnies aériennes sont bloqués d’office.

Par Sarah et Angèle

Rédactrices en école de journalisme à Aix-en-Provence.

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