Les banques traditionnelles se sont toujours servies des risques liés à l’informatique pour appuyer leurs arguments dans leur stratégie marketing vis à vis de la concurrence des néobanques et autres banques en ligne. Cependant, cette fois-ci, leurs paroles se sont retournées contre elles, en particulier pour la Banque Postale. Il faut dire qu’en dépit d’un système de sécurisation en béton, cette banque publique française est loin d’être à l’abri du phishing ou d’autres formes d’arnaque. Depuis 2019, 120 000 euros se sont envolés, une affaire qui n’a pas pu échapper la presse même trois ans après.
Une dizaine de clients La Banque Postale concernés
Les banques en ligne qui se font arnaquer sont monnaie courante, mais cette fois-ci c’est une banque traditionnelle et c’est la Banque Postale.
Une infrastructure de plus en plus fragilisée
120 000 euros, une somme pareille ne disparaît pas comme ça ! Mais où était la faille ? Pour certains génies de l’informatique, le secteur bancaire est un système ouvert à toutes formes d’escroquerie. Qui plus est, le domaine est victime d’une recrudescence d’attaques informatiques depuis l’essor des banques en ligne. Mais plus les banques redoublent de vigilance, plus les méthodes sont sophistiquées. Et dans cette ère où presque tout est digitalisé, les escrocs n’ont besoin que quelques minutes pour vider les comptes bancaires les plus garnis. Des ruses qu’on ne croyait pas aussi élaborées pour atteindre une grande banque comme la Banque Postale.
Un cheval de Troie bien ficelé
Jamais on n’aurait cru qu’un intérimaire serait parvenu à faire un tel travail lors de son passage. Sans doute une personne armée d’expérience, cet agent s’est servi de sa position pour accéder aux informations personnelles des clients de la banque française. Son poste lui permettant de repérer les comptes les plus garnis, la tâche n’a pas été compliquée pour cet arnaqueur aguerri. L’histoire remonte à 2019, mais les méthodes utilisées ont toujours été bien pensées. Quoi que, ce jeune escroc (d’une vingtaine d’années) ne travaillait pas seul. La mission a été accomplie avec le soutien de deux acolytes qui, eux aussi, sévissaient entre la Seine-et-Marne et l’Essonne.
Une affaire qui intéresse les enquêteurs
Il leur a fallu neuf mois, mais ils ont découvert l’identité de ces charlatans en herbe.
Du courage, mais de la négligence aussi
En 2019, alors que des policiers sillonnent la Seine-et-Marne, ils retrouvent par terre une enveloppe contenant huit cartes d’identité dont cinq correspondaient à une même personne. Cette affaire intriguant les agents, ces derniers remettent le paquet à leurs collègues du commissariat, ce qui a permis à l’unité d’enquête de la Sûreté générale de lancer l’investigation. C’est après 9 mois d’enquête que les enquêteurs ont finalement découvert la vraie identité de la personne sur les 5 cartes. Ils ont ainsi pu mettre la main sur le dossier d’un quartuor d’escrocs : un homme d’une trentaine d’années (ex-agent de police) et les trois autres personnes sur les 3 cartes restantes. Pour ces dernières, on compte la compagne de l’homme, l’intérimaire au sein de la Banque Postale et un autre homme.
On attend le jugement
Selon Le Parisien, le réseau a su désemplir pas moins de 8 comptes bancaires. Les victimes sont des personnes âgées entre 40 et 88 ans. La majorité d’entre elles réside en Île-de-France et deux vivent à Paris dans le 5e et le 8e arrondissement. Suite à cette sombre affaire, la Banque Postale se trouve aujourd’hui au cœur des attentions. La situation est de plus en plus critique et la conjoncture des escroqueries à l’aune des établissements bancaires n’est pas une affaire dont la police peut passer outre. Toutefois, les quatre personnes sont toujours libres, mais jusqu’à leur jugement. Fraude, usurpation d’identité… Une liste crimes pouvant faire inculper ces arnaqueurs qui vident des comptes bancaires depuis 2019.
