Ces nouvelles fraudes qui menacent vos comptes bancaires

Publié le - Auteur Par Tony L. -
Ces nouvelles fraudes qui menacent vos comptes bancaires

Depuis plusieurs mois, les autorités publiques et les établissements financiers alertent la population sur une supercherie qui se banalise : des individus se font passer pour des conseillers bancaires ou des spécialistes antifraude dans le but de subtiliser des informations confidentielles ou de l’argent. Pour enrayer ce phénomène, le ministère de l’Économie, la Banque de France et la Fédération bancaire française (FBF) ont uni leurs efforts afin de rappeler aux Français l’importance de ne jamais divulguer leurs codes, mots de passe ou identifiants, même lorsque l’interlocuteur prétend agir pour leur sécurité.

Le principe de l’arnaque

Pour bien comprendre la mécanique de cette arnaque, il suffit de se pencher sur la façon dont les fraudeurs procèdent. Le plus souvent, ils appellent un particulier en prétendant être son établissement bancaire. Avec un ton rassurant, ils indiquent avoir repéré des mouvements étranges sur le compte, ou des débits inhabituels. Leur but est de persuader la victime de suivre un scénario préétabli, généralement en demandant une confirmation d’opérations imaginaires, ou encore en invitant à communiquer des informations personnelles, parfois sensibles.

Les cybercriminels misent énormément sur l’illusion de professionnalisme et la crainte ressentie par la personne contactée. Des exemples concrets de stratégies incluent des appels accompagnés de courriels faux mais soignés, la création de pages internet qui ressemblent à s’y méprendre à celles de véritables banques, ou encore l’utilisation de numéros de téléphone identiques à ceux des services clients officiels. Dans certaines affaires plus complexes, des technologies avancées, comme l’imitation de voix grâce à l’intelligence artificielle, ont même été observées.

Des montants qui inquiètent

Selon l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement, près de 379 millions d’euros auraient été subtilisés en 2023 par des procédés basés sur la manipulation et la tromperie, un chiffre considérable démontrant l’ampleur du problème. De même, on constate que 57% des Français interrogés en 2024 affirment avoir été confrontés à une tentative de vol de données bancaires, ce qui représente une proportion préoccupante de la population. Cette tendance montre que le danger peut toucher des individus de tout âge et de tout milieu, y compris les plus prudents, qui ne se méfient pas toujours devant des escrocs particulièrement habiles.

Les ruses les plus courantes :

  • L’appel prétendument « antifraude » : la victime reçoit d’abord un message (texte ou courriel) qui l’invite à cliquer sur un lien ou à partager des données confidentielles. Dans la foulée, un individu qui se présente comme un membre du service de sécurité de la banque téléphone en disant avoir repéré des paiements anormaux. Il demande à la personne de confirmer diverses manipulations sur l’application ou le site de la banque. En réalité, il l’amène à valider les achats que lui-même vient de réaliser grâce aux informations précédemment recueillies.
  • La carte bancaire à renouveler : un SMS avertit son destinataire que la carte arrive à expiration et qu’il faut payer quelques centimes pour la renvoyer. Une fois ce montant réglé, un prétendu agent appelle pour annoncer que la carte a été compromise, puis incite à fournir d’autres données ou à effectuer de nouvelles validations. Dans quelques cas, les escrocs proposent même l’envoi d’un coursier qui récupère la carte à domicile, ce qui permet par la suite de s’en servir librement.

Des scénarios semblables se répètent avec parfois des variantes plus ou moins élaborées. Les fraudeurs n’hésitent pas à jouer sur la panique, en insistant sur un caractère soi-disant urgent, ou en dramatisant les possibles conséquences financières. Ils cherchent ainsi à détourner l’attention de la victime, qui perd peu à peu son sens critique sous la pression.

Comment réagir si l’on est victime ?

En cas de doute ou si l’on a déjà communiqué des informations bancaires sensibles, la première étape consiste à faire opposition sans attendre, afin de bloquer toute utilisation frauduleuse. Il est ensuite essentiel de contacter directement sa banque via les canaux officiels, pour l’informer de l’incident. Dans la foulée, il convient de constituer un dossier aussi complet que possible : relever les horaires d’appels, conserver les SMS frauduleux, sauvegarder les e‑mails douteux, prendre des captures d’écran de l’application ou du site internet où l’opération a été validée. Tous ces éléments peuvent aider à prouver l’usage abusif d’un numéro de téléphone ou d’une adresse courriel semblable à ceux de la banque.

Il est également fortement recommandé de déposer plainte auprès de la police ou de la gendarmerie afin de signaler l’infraction. Sur le plan juridique, un avocat spécialisé dans les litiges bancaires peut apporter son expertise et guider la victime dans les démarches de remboursement. Les banques peuvent, dans certains cas, accepter de prendre en charge une partie ou la totalité des pertes subies, notamment lorsqu’il est prouvé que l’usurpation était très crédible et que le client a agi de bonne foi. Dans d’autres cas, un compromis partiel peut être proposé après discussion avec le médiateur bancaire.

Les réflexes à adopter pour se prémunir

  • Conserver la maîtrise de son espace bancaire : ⚠️un véritable conseiller n’exigera jamais de codes, d’identifiants ou de mots de passe⚠️ pour régler un problème, même dans une situation jugée « urgente » ou « délicate ».
  • Refuser toute validation d’opération non demandée : si un nouveau paiement apparaît sur l’espace client ou l’application, et que la personne n’en est pas l’initiatrice, il est impératif de ne pas le confirmer. Il est préférable de mettre fin à l’appel et de joindre soi-même le numéro officiel de la banque afin de se renseigner.
  • Éviter de cliquer sur des liens suspects : de multiples escroqueries commencent par un SMS ou un e‑mail imitant le style d’une administration, d’une compagnie d’assurance ou d’une plateforme de paiement. Lorsqu’on ne s’attend pas à un tel message, mieux vaut se renseigner sur la réalité de la démarche.
  • Vérifier l’authenticité d’un site : avant de saisir des informations bancaires en ligne, il convient d’observer l’adresse URL et de s’assurer qu’elle correspond à celle de l’entité concernée. Les fraudes peuvent se nicher dans de subtiles modifications du nom de domaine (ajout d’un tiret, d’un point ou d’une lettre).
  • Éviter les paiements suite à des relances par SMS ou e‑mail : les organismes officiels ne réclament pas de sommes d’argent de cette manière, surtout quand il s’agit de régler une amende, un impôt ou des frais administratifs.

Connaître les bons gestes au quotidien

Au-delà de ces précautions concrètes, cultiver une forme d’attention constante permet de limiter les risques. Par exemple, ne pas se laisser gagner par la panique lorsqu’un prétendu conseiller annonce de soi-disant retraits douteux : prendre le temps de poser des questions, exiger un rappel, voire contacter soi-même son agence. Plus largement, il est important de mettre régulièrement à jour ses coordonnées (téléphone, adresse e‑mail) auprès de sa banque, afin de s’assurer de recevoir les bons messages d’alerte et de pouvoir interagir rapidement en cas de souci réel.

Rester attentif

Personne n’est à l’abri de ces arnaques, mais il existe des moyens simples de s’en prémunir. Quand la situation semble anormale ou trop pressante, un réflexe de méfiance peut sauver la mise : mieux vaut renoncer immédiatement à l’appel ou au courriel et se renseigner en composant les numéros officiels. Il ne faut pas hésiter à poser des questions précises : date et lieu de naissance, informations personnelles que la banque détient déjà – un vrai professionnel aura accès à ces données, tandis qu’un imposteur sera pris au dépourvu.

Sur le long terme, adopter une attitude de vigilance face aux sollicitations inattendues est la clé d’une défense efficace. Les escrocs sauront toujours renouveler leurs stratagèmes, mais les usagers peuvent limiter leur succès en se montrant prudents, en communiquant avec leur conseiller uniquement par l’intermédiaire des coordonnées fiables figurant sur les documents de leur banque, et en évitant tout transfert d’argent non sollicité. En fin de compte, en appliquant ces conseils de bon sens, chacun contribue à rendre la tâche plus compliquée pour les faux conseillers bancaires et à préserver la sécurité de ses finances. ​

Connexe : Victime d’une arnaque financière ou arnaque crypto : Que faire ?


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Par Tony L.

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