Crédit immobilier : les taux en hausse

Modifié le - Auteur Par Lucie -
Crédit immobilier : les taux en hausse

Depuis le début de l’année, les conditions de crédit ne cessent de se durcir. Si l’augmentation des taux d’intérêt à destination des particuliers était déjà prévisible, la hausse a été drastique chez certaines banques. Et le mouvement devrait continuer durant les mois à venir. Faisons le point de la situation.

Crédit immobilier : La hausse des barèmes se confirme

En janvier 2022, emprunter à un taux en dessous de 1% sur 20 ans était encore possible. Aujourd’hui, c’est devenu une situation exceptionnelle.

Une tendance générale et un taux supérieur à 1%

 Cette hausse des taux qui s’accélère se généralise de plus en plus. Les différents courtiers sont là pour confirmer le mouvement haussier.

  • Sur un mois, le courtier Pretto enregistre une hausse moyenne de 20 points de base :
    • 1,34% sur 15 ans, 1,44% sur 20 ans, 1,58% sur 25 ans,
    • Les meilleurs profils n’ont plus la possibilité d’emprunter en dessous des 1%.

 

  • Le courtier Empruntis parle d’une hausse de 10 à 30 points de base en fonction des établissements et des durées :
    • Depuis le début de l’année, la hausse est de 35 points de base pour les emprunts sur 20 ans. Le taux moyen avoisine 1,35 %.
    • Pour les meilleurs profils et sur une durée similaire, le taux le plus faible est resté à 0,90%.

 

  • Chez Vousfinancer, les hausses varient de 10 à 45 points de base pour tous les profils :
    • Les taux peuvent être supérieurs à 2% sur 20 et 25 ans pour les moins bons profils,
    • En avril, les taux moyens sont de 1,25% sur 15 ans, 1,45% sur 20 ans et 1,65% sur 25 ans.

D’autres freins à l’acquisition de bien immobilier

 Si cette remontée des taux d’emprunt risque de nuire à la santé du marché, d’autres freins pourraient réduire davantage la production :

  • Les taux d’usure, qui correspondent aux seuils auxquels les établissements prêteurs sont autorisés à pratiquer, ont été revus à la baisse au 1er avril pour les crédits immobiliers. Ils sont même à un niveau très bas. Puisqu’ils sont fixés de façon trimestrielle, ils ne tiennent pas compte de l’évolution mensuelle des taux immobiliers. En augmentant, ces derniers s’en rapprochent fortement et risquent d’entrainer l’exclusion de nombreux ménages.
  • D’autres restrictions pèsent sur les banques depuis le début de l’année et risquent d’exclure certains profils finançables hier. Elles sont désormais dans l’obligation de limiter l’octroi de financements lorsque la demande du candidat à l’emprunt ne respecte pas une certaine durée et le taux d’endettement maximum.

Des conditions qui vont peser sur le marché immobilier

Ces nouvelles conditions ne sont pas sans conséquences sur le marché de l’immobilier. 

Moins de prêts signés

Une réduction des volumes de prêts accordés est inévitable :

  • Pour mars, la Banque de France a avancé une légère baisse en termes de production mensuelle de crédits à l’habitat.
  • Entre février et mars, le courtier Pretto a fait la constatation d’une diminution des projets d’acquisition de 16%.

Des conséquences sur le pouvoir d’achat 

Ces taux qui progressent pourraient s’expliquer par les différents changements portés sur le crédit immobilier, notamment la réforme concernant l’assurance emprunteur. Quoi qu’il en soit, ils auront des impacts sur les Français et leur portefeuille. Voici quelques projections réalisées par Vousfinancer en ce sens :

  • À titre d’exemple, pour 1 000€ de mensualité sur 25 ans et avec un taux moyen à 1,20%, la capacité d’emprunt était de 259 071€ en janvier. Aujourd’hui, avec un taux de 1,50%, elle baisse à 250 040€. Cet autonome, avec un taux de 1,90%, elle devrait encore chuter à 238 662€.
  • Considérant que les prix immobiliers restent stables, les acheteurs auront des mètres carrés en moins.

Le moment est venu de se débarrasser des chaudières au fioul

 Si l’équipe de FioulRéduc recommande aux usagers d’anticiper la prochaine période durant laquelle il faut remettre le chauffage en route, pour le gouvernement, il est temps d’opter pour une solution alternative.

 Un coup de pouce de l’Etat pour passer au renouvelable

Pour aider les foyers qui cherchent à se débarrasser de leurs équipements de chauffage au fioul, l’Etat a mis en place un dispositif d’aide MaPrimeRénov :

  • Il s’agit de la principale aide aux travaux d’économies d’énergie,
  • Jusqu’à la fin de l’année, elle a été boostée pour financer l’installation de nouveaux systèmes de chauffage qui fonctionnent aux énergies renouvelables,
  • Les équipements éligibles sont les pompes à chaleur eau/air, solarothermiques ou géothermiques, les équipements qui utilisent l’énergie solaire thermique ou qui fonctionnent au bois, aux sciures, aux résidus organiques, aux granulés de bois ou d’autres biomasses.
  • Le montant de l’aide varie de 5 000 à 11 000 euros en fonction du niveau de revenus du ménage et du lieu d’habitation. Pour les pompes à chaleur eau/air en particulier, l’aide s’élève entre 3 000 à 5 000 euros selon les ressources du foyer.
  • Grâce aux Certificats d’économies d’énergie ou CEE, en moyenne, les aides financières peuvent couvrir la moitié du remplacement de la chaudière.

Des économies annuelles pouvant atteindre 85% ! 

Grâce aux aides de l’Etat, les économies peuvent être conséquentes. Elles sont d’autant plus élevées pour les ménages modestes et ceux ayant de très faibles revenus et qui souhaitent installer de nouveaux équipements :

  • 75 à 85% pour une chaudière à granulés,
  • 60 à 65% pour une pompe à chaleur,
  • 50 à 60% pour une chaudière à condensation au gaz.

Les économies d’énergie réalisées compenseront rapidement le reste à charge.

 


Un crédit vous engage et il doit être remboursé. Avant de vous engager, vérifiez votre capacité de remboursement.

Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

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