Monnaie : de nouvelles pièces à l’image de Marie Curie, Simone Veil et Joséphine Baker

Publié le - Auteur Par Lucie -
Monnaie : de nouvelles pièces à l’image de Marie Curie, Simone Veil et Joséphine Baker

En ce mois de mars, pendant lequel une journée est consacrée aux droits de la femme, la Monnaie de Paris annonce officiellement la fabrication de nouvelles pièces de monnaie. Celles-ci sont à l’effigie de 3 femmes d’exception ayant marqué l’histoire française et qui reposent au Panthéon.

Trois nouvelles pièces de monnaie, trois nouveaux visages et trois femmes

La France décide de changer l’apparence de ses pièces pour la première fois, depuis le passage à l’euro. Le changement de visage concerne les pièces de 10, 20 et 50 centimes d’euros. S’il n’y a aucun changement côté pile, trois femmes historiques ont été choisies pour orner le côté face :

  • Simone Veil (1927 – 2017) figurera sur les pièces de 10 centimes. Rescapée d’Auschwitz, cette ancienne présidente du Parlement européen est une figure de la lutte pour les droits des femmes. En 1975, l’avortement est rendu possible en France avec la Loi Veil.
  • Joséphine Baker (1906 – 1975) sera sur les pièces de 20 centimes. Féministe et militante anti-raciste et surtout connue pour être une vedette de Music-All pendant les années folles, elle a été la première femme noire résistante. Née aux USA, elle acquit la nationalité française en épousant Jean Lion en 1937.
  • Marie Curie (1867 – 1934) sera le visage des pièces de 50 centimes. Cette scientifique française a deux fois obtenu un prix Nobel. Elle a passé 2 mois à New York, où elle va acquérir 1 gramme de radium en 1928. Elle découvrit avec son époux ce même élément chimique en 1898, qui permettra de grandes avancées dans la radioactivité.

Pour l’occasion, le directeur de la Monnaie de Paris Marc Schwartz affirme que leurs noms se sont imposés naturellement étant donné leur stature, leur place dans l’histoire et le symbole qu’elles représentent. Jusqu’ici, jamais des visages de Français et encore moins de femmes n’ont été gravés sur des euros.

Ces nouvelles pièces seront dans les portemonnaies à partir de cet été. Les anciennes, quant à elles, vont toujours rester utilisables.

176 millions de pièces nouvellement fabriquées

Selon les investigations de TF1info, l’usine de Pessac en Gironde devra fabriquer 176 millions de nouvelles pièces avec une gravure parfaite. Il serait dommage de devoir détruire ces pièces, comme la Monnaie de Paris a dû le faire en ce début d’année. En effet, suite à une « bourde », des pièces ont dû être détruite ce qui a couté à la France (et donc au contribuable) la coquette somme de 1 million d’euros. 

La Commission européenne, qui valide toutes les pièces, ne tolère aucun défaut. Interrogé pour la circonstance, le graveur général à la Monnaie de Paris Joaquin Jimenez soutient que la valeur d’une pièce est aussi historique :

  • Une monnaie raconte inévitablement une histoire.
  • Elle reste une marque dans l’histoire puisqu’elle est contemporaine de son temps,
  • Elle passe un message.

Ces pièces de nos portemonnaies qui valent de l’or

En attendant la sortie de ces nouveaux modèles, il est encore temps de vérifier si des pièces qui peuvent valoir de l’or se cachent dans nos portemonnaies.

En effet, certaines pièces de 2 euros comportent des erreurs de frappe qui les rendraient uniques. En principe, le tirage des pièces s’effectue de manière automatique, en suivant un modèle prédéfini. Mais en raison d’un problème technique ou d’un dérèglement de certains éléments de frappe, il arrive que des imperfections, flagrantes ou non, apparaissent. Du fait de ces défauts, la pièce devient rare au plus grand plaisir des numismates.

Par conséquent, sa valeur réelle est beaucoup plus importante que sa valeur nominale. Les collectionneurs recherchent notamment trois différentes pièces de 2 euros :

  • Celle sur laquelle le nez de Mozart a été involontairement aplati. Cette pièce a été produite en Autriche pour marquer le 250e anniversaire de sa naissance en 2006. Selon son état général, elle peut valoir plusieurs milliers d’euros en raison de cette erreur de frappe.
  • Celle mise en circulation en 2013 à l’occasion des 50 ans du Traité de l’Élysée scellant la réconciliation franco-allemande. Certaines pièces comportent des étoiles mal alignées augmentant leur valeur de plusieurs centaines d’euros.
  • Celle fabriquée en Belgique en 2007 pour les 50 ans du Traité de Rome, le pacte fondateur de l’UE. En raison d’une erreur de gravure, certaines pièces comportent l’inscription « ELLYS », au lieu de « EURO ». Considérées comme un Graal, ces pièces valent plus de 10 000 euros si elles sont vendues aux enchères.
Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

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