C’est la panique totale aux États-Unis, les banques régionales tombent comme des dominos. Des études expliquent que près de la moitié des banques existantes vont voir leurs chiffres d’affaires chuter cette année ? Pour l’heure, la France n’est pas vraiment impactée par cette sinistrose, mais elle devrait tout de même se tenir à carreau. Rappelons-nous du fameux « calmez-vous » de Bruno Le Maire pour rassurer les marchés et les Français. Ce genre de situation risque cependant d’impacter le monde entier et à voir ce qui arrive, beaucoup ne vont plus dormir sur les deux oreilles.
Faillite bancaire : une hécatombe inédite
Bien des banques vont peut-être devoir mettre leur clé sous la porte.
Faillite bancaire : Signaux d’alerte et propagation hors des USA
On ne les voyait peut-être pas, mais les signes étaient bien là. À vrai dire, le signal d’alerte a été lancé par SVB. Puis récemment First Republic Bank a convulsé.
Malgré des tentatives de se remettre à flot, la concurrence elle aussi, commence à montrer des signes de faiblesse. Aux États-Unis particulièrement, de nombreuses banques locales broient du noir.
Silicone Valley Bank, Signature Bank… la liste des établissements qui se sont déjà effondrés commence à devenir longue en peu de temps.
Pendant ce temps, le phénomène s’est propagé également vers la Suisse et ailleurs dans l’Union Européenne. Certaines banques comme Crédit Suisse et l’assureur Italien Eurovita ont également subi les conséquences de cette crise. Crédit Suisse a été racheté par UBS et Eurovita sous tutelle e a bloqué les comptes de ses clients jusqu’au 30 juin.
Faillite bancaire : ce n’est pas terminé
« La banque PacWest, basée à Los Angeles, a chuté de 25% en milieu de journée. Tandis que Western Alliance, basée à Phoenix, a chuté de 19%. Metropolitan Bank, basée à New York, a reculé de 20%. Un indice plus large des actions des banques régionales était en baisse de plus de 6%. Citizens, Fifth Third, Truist et U.S. Bank ont chacune perdu environ 7%. Les plus grandes banques ont également chuté, mais les baisses ont été moins importantes. Bank of America et Wells Fargo ont chuté de 4% chacune, tandis que JPMorgan a baissé de près de 2% », peut-on lire dans un rapport publié par The Wall Street Journal.
Selon Thomas Piskorski, professeur à la Columbia Business, il serait possible que plus de 200 banques foncent tout droit vers une lourde faillite au cours de l’année 2023. Une information tirée d’une étude de Social Research Network et à prendre avec des pincettes, car elle ne prend pas en compte la protection de l’État. Comme celle que nous avons en France avec le FGDR. En effet, la Federal Deposit Insurrance Corp couvre les dépôts jusqu’à 250 000 dollars par personne par banque.
Près de 200 banques régionales menacées de faillite aux USA
La hausse des taux orchestrée par la FED aura fait des dégâts.
Prendre du recul avec Anice Lajnef
Face à cette menace imminente, Anice Lajnef, un ancien trader de Nomura, Barclays et Société Générale, s’est récemment exprimé à ce sujet sur Twitter. Ses 18 ans d’expériences réussies sur les marchés financiers l’aident dans sa nouvelle carrière d’entrepreneur. Il s’est aussi donné pour mission de démocratiser et rendre plus compréhensible les marchés. Quand il parle, beaucoup l’écoutent.
Un excellent résumé chiffré de l'hécatombe bancaire qui touche les banques régionales aux États-Unis, suite à la hausse des taux sans précédent de la #FED https://t.co/4bv5TxDh0y
— Anice Lajnef (@AniceLajnef) May 3, 2023
Selon lui, la hausse des taux de la FED serait celle que l’on devrait pointer du doigt. En effet, cela impacte plus lourdement les acteurs régionaux. Les banques systémiques sont en général protégées …. Le tapage médiatique de ce message accélère la chute des petites banques. Comme il l’explique sur Twitter le 5 mai, « Les déposants fuient les banques régionales pour mettre leur épargne dans les banques « too big to fail » ».
Entre « qui est le suivant ? » et « que pourrait-on faire ? », il se peut que la situation soit irrémédiable et qu’il fallait juste attendre que tout cela arrive au cours de cette année. À ce sujet, 9 banques régionales sont peut-être plus à craindre : HomeStreet, PacWest, Metropolitan Bank, Zions Bank, Western Alliance, KeyCorp, HarborOne, Valley National et Truist. Comme on peut le lire plus haut.
Les banques face à de nombreux risques et dangers
Seuls les experts sont censés prédire l’avenir des banques mais il faut tout de même savoir que la faillite de la Silicon Valley Bank ne peut pas être considérée comme un cas isolé. Les banques sont soumises à divers risques, notamment le risque de crédit, le risque de marché, le risque de liquidité et le risque opérationnel. Elles sont également exposées aux risques économiques et politiques, ainsi qu’aux fluctuations des taux d’intérêt. L’étude du Social Science Research Network suggère qu’il existe un certain nombre de banques aux États-Unis qui pourraient faire face à des difficultés financières similaires à celles de la Silicon Valley Bank en raison de la hausse des taux d’intérêt et de la forte proportion de dépôts non assurés.
Y a-t-il un plan derrière ces faillites bancaires et rachats en cascade ?
Et si tout cela faisait partie d’un plan?
C’est une hypothèse que Philippe Herlin a développée récemment dans l’un de nos articles. Le but de tout cela serait la concentration du système bancaire à une poignée d’acteurs dans le but de faciliter le lancement et la mise en application des MNBC. Les fameuses Monnaies Numériques de Banque Centrale. La question reste ouverte…