Hélios : 3 nouveaux projets pour l’environnement

Publié le - Auteur Par Emmanuelle Audibert -
Hélios : 3 nouveaux projets pour l’environnement

Hélios se démarque de ces concurrents. Comment ? En s’engageant à ne financer aucune activité nocive pour l’environnement. En effet, la jeune néobanque éthique place l’argent de ses clients sur des projets d’investissement durables et respectueux de l’environnement. Dans un souci de transparence et de traçabilité, chaque membre peut visualiser, via le tableau de bord d’impact, la destination de tous les financements. Hélios dévoile un nouveau projet à « 1 million d’euros pour la transition ». Afin d’en connaitre plus sur leur financement, voici les nouveaux projets financés.

Carbios : le plastique, ce n’est pas fantastique

Carbios est une entreprise innovante française qui est spécialisée dans le développement des solutions enzymatiques permettant de recycler les déchets PET et les fibres de polyester. La société développe des technologies de pointe afin de valoriser des déchets plastiques. Carbios est propriétaire de ce procédé que nous allons vous expliquer.

Comment ça fonctionne ?

Il utilise la dépolymérisation de déchets plastique, c’est-à-dire qu’il travaille à convertir un polymère (une fibre) en un monomère (une substance). Ces monomères sont purifiés dans l’objectif d’être repolymérisés en un PET de la même qualité d’un PET vierge issu de la pétrochimie.

Ce procédé permet de recycler à l’infini les matériaux. C’est révolutionnaire, car peu importe la forme des matériaux qu’ils soient complexes, opaques, clairs ou d’origine textile (polyesters), ils pourront être recyclés indéfiniment sans perte de valeur. Ce qui n’était pas le cas jusqu’ici.

Les bénéfices environnementaux :

  • Il réduit l’utilisation de pétrole. Avec ce procédé plus besoin d’extraire du pétrole pour pouvoir fabriquer du plastique. Le PET constitue une matière première 100 % recyclage qu’on peut donc réutiliser l’infini.
  • Il réduire la masse de déchets. Il est fabriqué grâce au déchet plastique, ce qui permet d’en réduire la quantité.

Pourquoi Hélios a choisi Carbios ?

Plusieurs raisons expliquent ce choix :

  • La société s’inscrit dans le cadre d’une économie circulaire, c’est-à-dire que le procédé que propose Carbios forme une boucle puisque le produit se réutilise à l’infini, on aurait plus besoin d’autres matériaux pour le compléter.
  • C’est une innovation considérable pour la planète si elle est mise en place.
  • Hélios a analysé la demande des consommateurs en fast-fashion qui grandi de plus en plus notamment chez les jeunes. La néobanque a donc cherché une technologie qui permet de recycler le polyester qui est la matière principale dans le vêtement de fast-fashion. C’est donc un enjeu de taille pour réussir la transition écologique de la France.

Quelques chiffres sur le PET :

  • Seulement 16% des plastiques sont recyclés dans le monde.
  • La production de plastique a été multipliée par 20 entre 1964 et 2015, ce chiffre risque encore de doubler d’ici 2030 et quadrupler d’ici 2050.
  • Les plastiques PET comptent pour plus de 10 % des déchets plastiques.
  • On estime que d’ici 2050, l’océan contiendra plus de plastiques que de poissons.
  • 14% et 18% des déchets plastiques sont récupérés pour être recyclés, 24% sont incinérés et les 60% qui restent finissent dans des décharges, selon l’OCDE.

Olatein (Avril) : l’alternative à la viande

Avril est acteur industriel, mais aussi financier des filières des huiles et protéines végétales. Il s’est engagé dans un programme de recherches, développement et innovation qui a pour but de développer deux choses :

  • Produire des protéines à partir d’oléagineux (d’huile), pour nourrir les hommes, mais aussi le bétail
  • Fabrication de matériaux biosourcés pour des usages chimiques

Comment ça fonctionne ?

À la suite de nombreuses recherches, Avril avait obtenu en 2019 des résultats déjà satisfaisants du côté des protéines végétales. Grâce à un procédé d’extraction d’une protéine de colza, une perspective d’enrichissement de notre alimentation est possible, mais aussi la création de nouveau produit développé comme une alternative à la viande. Les recherches ne se sont pas arrêtées là, Avril noue un partenariat avec DSM qui est l’un des plus grands producteurs d’ingrédients au monde. Leur objectif est de commercialiser cette protéine à l’industrie alimentaire sous forme de solution sans saveur. Elle est facilement soluble avec les produits alimentaires, ce qui permet une grande variété de choix. De plus, selon Avril, cette protéine issue du colza est plus soluble que le soja, puisqu’elle peut se mélanger dans n’importe quel produit alimentaire. L’usine à Dieppe fonctionne à plein régime depuis le mois de mai, c’est donc un projet très ambitieux qui est en train de se mettre en place. Il permettrait une évolution considérable dans la préservation de la planète.

Les bénéfices environnementaux :

  • Réduire l’utilisation des ressources fossiles dont l’utilisation est très nocive pour l’environnement
  • Œuvre pour la création d’emploi avec le site industriel de Dieppe
  • Réduction des émissions de CO2 et de méthane

Pourquoi Hélios a choisi d’investir en Olatein (Avril) ?

  • Avril représente un exemple d’industrie française qui réussit. Alors qu’on entend, beaucoup parlent du déclin des entreprises françaises. Celle-ci prouve le contraire.
  • L’empreinte carbone de la consommation de viande est énorme par exemple la viande bœuf représente 60 kg de CO2 équivalent au kg produit selon BonPote. Cette alternative permet de fortement réduire l’empreinte carbone de l’alimentation.

Quelques chiffres pour exposer ce que représente la production de viande :

L’élevage de détails représente :

  • Environ 15% des émissions de gaz à effet de serre,
  • 77 % de terre agricol,
  • Il ne fournit pourtant que 17% de nos besoins caloriques à l’échelle du monde.

Les conséquences des émissions de gaz à effet de serre provenant de la consommation de viande peuvent sembler assez floues, voici quelques chiffres à ce sujet :

  • 44% : c’est la fermentation entérique c’est-à-dire le méthane produit par le système digestif,
  •  41% : c’est ce que représente la production de l’alimentation destinée aux animaux d’élevage. Soit 9% de déforestation, 11% de transport de l’alimentation, 5% de fertilisants, 15% de fumier et 1% d’autres.
  • 10% : la gestion des effluents d’élevage qui correspond à un mélange de méthane et de protoxyde d’azote
  • 5% : c’est la consommation d’énergie qui est utilisée tout au long de la production

Montpellier Assainissement : renouvellement des eaux

La métropole de Montpellier lance le projet de modernisation de sa vieillissante station d’épuration, Maera. Ces rénovations vont permettre de collecter et traiter des eaux usées pour environ 430 000 habitants de la métropole.

Comment ça fonctionne :

La rénovation de la station d’épuration devenait urgente puisqu’en période de forte pluie, elle débordait et donc polluait la ville.

Les eaux vont être réutilisées de manière intelligente. En effet, les eaux traitées vont servir dans l’arrosage agricole ou des espaces verts. Le stockage des eaux va être augmenté, cela va réduire de 50 à 75% des déversements dans le Lez. Sa capacité sera augmentée de 175 000 à 215 000 M3/jour pour la nouvelle cuve. La capacité de stockage a été calculée en concordance avec l’essor démographique prévu pour 2040. Les réseaux de collecte des eaux usées sont majoritairement séparatifs qui sont raccordés à Maera et représentent 1150 kilomètres de réseaux, sur 19 communes différentes. La station d’épuration prévoit également de réduire une partie de la pollution bactérienne contenue dans les eaux usées. Pour cela, ils vont collecter et traiter les eaux usées avant de les recycler. En ce qui concerne les bactéries restantes, qui sont des micro-organismes intestinaux, elles se diluent dans le milieu marin, au gré des vents et courants. Cependant, avec le manque de nourriture, les UV et aussi la salinité de l’eau, elles meurent.

Les bénéfices environnementaux :

–          La métropole réduit les émissions à effet de serre en étant moins dépendant des énergies fossiles pour l’ensemble de la métropole.

–          Elle réduit drastiquement la concentration de contaminants et polluants dans le Lez et les autres cours d’eau du réseau.

–          Elle permet de réduire l’épuisement de la ressource en eau

Pourquoi Hélios a choisi de soutenir ce projet :

–          L’eau et l’accès à l’eau est un enjeu majeur aujourd’hui, mais il le sera encore plus demain. Soutenir une recherche et une station d’épuration d’eaux représente un espoir et une amélioration considérable pour les prochaines années.

–          C’est un sujet qui est peu évoqué lorsqu’on parle d’environnement. Hélios a voulu changer ça en rendant cet enjeu plus visible.

Par conséquent, la néobanque Hélios, tient sa promesse d’investissement dans la recherche et développement de projet environnementaux. Elle montre une grande capacité de renouvellement et de soutien pour des projets dont on entend peu parler.

Par Emmanuelle Audibert

Rédactrice en école de journalisme à Aix-en-Provence

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