L’Autorité de la concurrence vient de valider le projet du mutualiste Aéma qui se rapporte au rachat de la filiale française de l’assureur britannique Aviva. Né du rapprochement de Macif et Aésio, le groupe mutualiste Aéma est entré en négociations exclusives avec le groupe britannique Aviva il y a environ quatre mois et demi. Son objectif est de reprendre entièrement le contrôle de la filiale hexagonale d’Aviva pour ensuite former un géant de l’assurance en France.
Créer un poids lourd de l’assurance
En rachetant Aviva France, le groupe Aéma ambitionne de créer le deuxième poids lourd de l’assurance française, après Covéa.
Une transaction prometteuse
Avec un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros, Aéma compte aujourd’hui plus de 8 millions d’adhérents et collaborateurs. Il s’agit d’un acteur principal qui signe le plus grand nombre de contrats sur le marché de l’assurance automobile. Cette opération devrait avoir des impacts sur les réseaux de réparateurs agréés d’Aéma et d’Aviva. Les conditions commerciales, le nombre de réparateurs ainsi que les conditions d’agrément pourraient donc connaître une importante amélioration. À noter tout de même que ces éventuelles transformations ne sont pas encore dans l’immédiat.
Gagner du terrain sur le marché français
Grâce au rachat, Aéma pourrait renforcer son portefeuille sur le marché français. Actuellement, cette filiale réalise un chiffre d’affaires de 6 milliards d’euros. Sur l’ensemble de ses activités, elle compte environ 1 200 courtiers actifs, 1 000 agents généraux et 3,1 millions de clients. Elle travaille dans le domaine de l’assurance-vie en partenariat avec l’Afer (Association française d’épargne et de retraite) qui revendique 760 000 adhérents épargnants. Par ailleurs, Aviva possède un réseau de réparateurs agréés de 2 000 ateliers en France. Son mariage avec la Macif comptant 5 000 garages agréés peut donc monopoliser le marché français.
Le marché de l’assurance se réorganise et se structure
En ce moment, on constate qu’il y a beaucoup d’acquisitions et de fusions.
Une offre qui a suscité l’intérêt de plusieurs repreneurs
Pour faire face aux difficultés auxquelles la plupart des secteurs font actuellement face, le marché de l’assurance tente de se structurer et de se réorganiser. Les entreprises sont nombreuses à opter pour le rapprochement pour se faire une place de choix sur le marché. La reprise d’Aviva France par exemple a généré de l’intérêt auprès de quatre candidats. Generali comptait parmi ces derniers. Il convoitait de reprendre la totalité des actions d’Aviva France. Mais comme il s’intéressait principalement à l’activité dommages de la filiale, il a tenté de trouver des acteurs qui étaient prêts à racheter la partie assurance-vie. L’offre du groupe Aéma a principalement marqué la maison-mère. En effet, celui-ci a mis 3,2 milliards d’euros sur la table dans l’objectif de prendre le contrôle exclusif de la compagnie d’assurance Aviva France.
Les parties qui prennent part à l’opération
Deux acteurs français travaillant dans le domaine de l’assurance, la société Aviva France et le groupe Aéma sont surtout actifs sur les marchés de l’assurance de personnes, dommages, de gestions d’actifs et d’épargne. Le mutualiste Aéma assure, entre autres, la gérance de la compagnie d’assurance mutuelle Macif dont l’activité principale se concentre sur les assurances dommages (assurance habitation et automobile). Quant à Aviva France, elle opère à travers plusieurs filiales dont :
- Aviva Épargne Retraite,
- Aviva Vie, UFF Banque,
- Aviva retraite Professionnelles,
- Aviva Investors France
- et Aviva Assurances.
Le rapprochement de Macif et de Aviva permettra alors de proposer des offres variées aux adhérents.
Pour conclure, le mariage de Macif et Aviva ne risque pas de porter préjudice à la concurrence. Ce qui a poussé l’Autorité de la concurrence à approuver l’opération sans aucune condition. La transaction sera réalisée d’ici la fin de l’année 2021.
