Danger invisible : après le BurnOut, le BurnOn

Publié le - Auteur Par Lucie -
Danger invisible : après le BurnOut, le BurnOn

Travailler fervemment sans savoir que cela nuit de l’intérieur, telle est la définition la plus simple du burn-on. Alors que le burn-out était le premier trouble pointé du doigt, il s’avère aujourd’hui moins dénigré après l’action sournoise du burn-on dévoilée à la vue de tous. Déloyal comme tout, ce dernier ne fait que booster l’engouement d’un employé à tel point qu’il ne parvient plus à faire la différence entre vie professionnelle et personnelle, même à bout de force. Qui sont ses cibles ? Comment ça se représente ? Focus sur ce phénomène perfide.

Burn-on, un trouble difficilement détectable

Dans le domaine de travail, il est tout à fait normal de vouloir impressionner son patron en travaillant « parfaitement ». Entre les challenges et les promotions proposés par l’entreprise, beaucoup se donnent à fond pour décrocher le meilleur titre et recevoir des éloges de la part de ses confrères. Mais à force de s’y mettre sans relâche, beaucoup dépassent la limite au point qu’ils commencent à se perdre et se détruire de l’intérieur, et ce, sans même s’en rendre compte. D’autre part, les responsabilités et les horaires à rallonge ne font que pousser les salariés à se dévouer corps et âme bien au-delà de leurs capacités physiques et émotionnelles.

Le pire c’est que personne ne peut les aider. Sournois, le burn-on sait se montrer discret à tel point qu’aucun entourage, même le plus proche, ne voit la différence. À vrai dire, les victimes préfèrent de loin continuer dans cette voie en impressionnant tout le monde plutôt que de briser la glace et de prendre du recul. Au bout de la chaîne, celles-ci travaillent comme une machine et n’arrivent plus à mettre des barrières entre vie pro et vie privée.

Le burn-out, quant à lui, est plus voyant et moins néfaste. D’après une enquête de l’ORSE (Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises), 34% des salariés français seraient victimes de ce trouble. Et 13% le sont de façon sévère. Quoi qu’il en soit, tous deux méritent d’être étudiés pour pouvoir y remédier rapidement avant que cela ne devienne une véritable dépression.

Burn-on, un trouble voisin de la dépression

« Les personnes concernées sont toujours au bord de la rupture, mais elles continuent et cultivent, derrière un sourire, un autre type d’épuisement et de dépression », explique le docteur Bert te Widt, un psychothérapeute qui a étudié ce phénomène. Les symptômes du burn-on sont plutôt discrets et difficiles à détecter, mais ce qui est sûr, c’est qu’ils sont bien présents et beaucoup en souffrent. Le pire, c’est qu’ils ressemblent davantage à ceux de la dépression que de son cousin burn-out. Il y a même une possibilité que le burn-on soit une forme cachée de dépression, ce qui va rendre le traitement plus compliqué. Seulement, le burn-on peut évoluer en burn-out. Les salariés ont souvent tendance à minimiser leur état de fatigue physique et émotionnelle dès qu’il s’agit de leur travail.

Néanmoins, il arrive que certaines personnes endurent le « burn on » pendant des années sans en être conscientes. D’ailleurs, comment pourraient-elles se rendre compte que les choses ne sont pas normales quand elles parviennent à se rendre au travail tous les jours ? Comme le souligne le Dr Bert te Wildt, il est crucial pour les salariés de se questionner sur ce qu’ils sont prêts à sacrifier et à faire, et de déterminer ce qui clairement franchit ses propres limites. Il est essentiel d’ériger des règles personnelles claires, car même si le travail est nécessaire pour subvenir à ses besoins, il ne faut tout de même pas transformer sa vie en une simple réponse au travail.

Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

Laisser un commentaire