Après les restrictions d’eau, la flambée des prix, nous voici face à une pénurie de médecins et de soignants. Plus rien ne va ! La coupe est pleine, UFC- Que choisir lance un SOS face à la médiocrité de l’accès aux soins des Français. Aujourd’hui, l’association demande « une thérapie de choc » aussi bien sur l’accessibilité aux soins que sur les conditions d’exercice des métiers de la santé qui sont de plus en plus minables.
Une baisse massive de l’accès aux soins
Il faut trouver une solution, et au plus vite. Les Français peinent à trouver médecins, soignants, infirmiers(ères) …. pour pallier à leurs besoins en santé. La médecine de ville est plus que défaillante.
Thérapie de choc pour les métiers de la santé
Cela n’a rien d’un phénomène nouveau.
Maintes fois, les médecins français se sont battus pour l’amélioration de leurs conditions de travail, mais jusque-là, le gouvernement n’a pas levé le petit doigt. Une conjoncture qui bouscule entre autres l’accès aux soins des Français, là où les personnels de la santé réclament de mettre un terme au « dogme de la totale liberté d’installation » des médecins libéraux. «Plus que jamais, une régulation de l’installation des médecins est une urgence en France», lit-on dans un communiqué publié par l’association lundi dernier. Aujourd’hui encore, ces médecins et soignants se battent pour la même cause, mais, cette fois-ci, revendiquent une « thérapie de choc » pour une révision particulière de ces conditions.
La pénurie de médecins est monnaie courante
Les idées sont là, mais elles ne sont pas considérées. Depuis plusieurs années, les médecins demandent une révision des conditions de travail. Malheureusement, personne ne tend l’oreille. « Parce qu’il y a une pénurie de médecins, il faut rationaliser l’offre en priorisant les zones les plus sous-dotées… L’offre de médecine libérale, déjà atone, va se dégrader : d’ici 2030, la densité de médecins libéraux va baisser de 5%… Une diminution de 1% de la densité des médecins libéraux dans un département augmente jusqu’à 0,6% l’activité de ses urgences sur le court terme, et jusqu’à 0,9% sur le long terme ».
Sur le terrain des conditions impossibles à tenir
Les Français n’arrivent plus à prendre des rendez-vous chez les spécialistes. Ils ne prennent que leurs anciens patients. Il en est de même pour les médecins généralistes.
Sur place, les rendez-vous s’enchaînent mais pas dans les bonnes conditions. Les généralistes ne sont pas assez payés. Le renouveau n’arrive pas car les nouvelles générations ne sont plus intéressées par ce métier. Il faut donc tout réviser.
La colère du corps médical soutenu par l’UFC-Que Choisir
Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais… l’approbation.
UFC- Que choisir apporte son soutien
Cette dégradation de l’offre de médecins libéraux va toucher en particulier les départements sous-dotés. Ce qui paraît très logique vu que ces derniers sont ceux dont la moyenne d’âge des médecins est très élevée, pour ne pas dire la plus élevée de toutes. Qui plus est, les propositions ont toujours été là. Des propositions soutenues par les pouvoirs publics, mais malheureusement déclinées par les syndicats de médecins libéraux. Parmi elles figure le contrat d’engagement territorial. Comme d’habitude, celui-ci a été rejeté lui aussi suite aux négociations ayant eu lieu avec la Caisse Nationale d’assurance maladie. Cependant, l’association de consommateurs a trouvé cette proposition intéressante et rationnelle.
Des solutions salutaires, ou pas
Ce contrat d’engagement territorial a attiré beaucoup d’attentions. Celui-ci consiste à augmenter le tarif de consultation et, en parallèle, l’offre médicale. « S’engager sur un nombre de patients minimum, employer un assistant médical, travailler le samedi matin… ». À ce niveau, Que choisir est prêt à engager l’accès direct aux IPA (Infirmières en Pratique Avancée). Pour l’heure, cette proposition est en cours d’examen au Parlement, mais avoir affaire à des solutions critiquées par les syndicats est devenue monnaie courante. Toutefois, l’association continue de proposer des solutions moins conférées à savoir l’augmentation de l’effectif des étudiants en médecine et une rémunération décente pour le travail des médecins dans les hôpitaux. Quoi qu’il en soit, il semble en outre judicieux de réintégrer les personnels soignants mis à l’écart en raison du vaccin en attendant la « solution parfaite » que le gouvernement trouvera pour pallier ce passage à vide.