Interview Exclusive de Nantcy Léone : tout ce qu’on ne vous a jamais dit sur l’endométriose

Publié le - Auteur Par Lucie -
Interview Exclusive de Nantcy Léone : tout ce qu’on ne vous a jamais dit sur l’endométriose

L’endométriose, une maladie gynécologique complexe, touche 1 femme sur 10 et peut avoir un impact considérable sur leur qualité de vie. Souvent sous-estimée, comme la souffrance ressentie par les femmes qui en sont attentes, cette maladie est mal détectée, car le diagnostic est difficile.

Comment mieux gérer l’endométriose : Prendre soin de soi au quotidien

Il faut compter en moyenne sept ans aujourd’hui pour obtenir un diagnostic, c’est pourquoi de nombreuses personnes en attendent beaucoup du test salivaire expérimental «l’Endotest». Ce dernier permettrait de détecter la maladie gynécologique inflammatoire via un simple test salivaire. La bonne nouvelle arrivée après notre interview, le mardi 11 février, est le remboursement intégral du test pour les « patientes à l’imagerie normale ou équivoque, mais présentant des symptômes très évocateurs et invalidants de l’endométriose ».

Bien que, malgré tout, la médecine traditionnelle joue un rôle essentiel dans son traitement, une approche proactive et personnalisée de la gestion de la maladie est indispensable. Nantcy Léone, qui a écrit le livre « Endométriose, PMA comment mieux vivre ton parcours » partage ses conseils pratiques, tirés d’expériences personnelles et de recommandations d’experts, pour soulager les symptômes de l’endométriose à travers une alimentation adaptée, des pratiques physiques douces et des solutions alternatives. Elle insiste également sur l’importance d’une écoute attentive de son corps et de la persévérance dans la recherche des traitements appropriés.

L’importance de l’alimentation anti-inflammatoire

L’alimentation joue un rôle fondamental dans la gestion des symptômes de l’endométriose. Une alimentation anti-inflammatoire permet de limiter les douleurs et d’améliorer la santé globale. « Il faut limiter certains aliments, mais attention, ne pas les supprimer entièrement. L’objectif n’est pas la frustration, mais la modération. » Les produits à éviter incluent les sucres raffinés, les produits laitiers issus du lait de vache, et les viandes transformées. Ces aliments sont souvent inflammatoires et aggravent les symptômes.

En revanche, il est recommandé de privilégier les aliments riches en oméga-3, tels que les poissons gras, ainsi que les fruits et légumes. « Les épices comme le curcuma et le gingembre sont des anti-inflammatoires par excellence » et peuvent grandement aider à soulager la douleur. Le curcuma, en particulier, est très efficace lorsqu’il est consommé sous forme de « lait d’or », un mélange de lait de coco, de curcuma, de gingembre, de cannelle et de miel. « C’est un vrai booster pour le système immunitaire, » explique Nantcy, soulignant les bienfaits de cette boisson sur la santé générale.

L’impact de l’activité physique douce

Le stress est un facteur aggravant de l’endométriose, et l’activité physique douce s’avère être une méthode efficace pour soulager la douleur et améliorer le bien-être. Des activités comme le yoga doux (notamment le Yin yoga), la marche, la natation ou le Pilates permettent de réduire les douleurs pelviennes et d’améliorer la circulation sanguine. « Le yoga doux, la marche et la natation aident à libérer des endorphines, qui soulagent la douleur et réduisent le stress. »

Il est essentiel de choisir des exercices qui ne sollicitent pas excessivement le corps, car l’endométriose peut rendre certaines activités physiques trop intenses difficiles. De plus, la relaxation, y compris des techniques comme la méditation ou la sophrologie, permet de gérer l’anxiété et la douleur de manière plus naturelle.

Le rôle des médecines alternatives : une complémentarité essentielle

Bien que la médecine allopathique reste indispensable dans le traitement de l’endométriose, de nombreuses femmes trouvent des solutions complémentaires dans les médecines naturelles. « Mon gynécologue m’a conseillé de me tourner vers les médecines naturelles en complément des traitements médicaux. » Cependant, il est important de bien choisir les praticiens pour éviter les charlatans. Nantcy de son côté a testé diverses méthodes alternatives, y compris la phytothérapie, l’homéopathie et la kinésithérapie.

Parmi les pratiques les plus efficaces, l’ostéopathie et l’acupuncture ont apporté un soulagement notable. « L’acupuncture, par exemple, m’a beaucoup aidée à réduire les douleurs. » La kinésithérapie, quant à elle, a permis de travailler sur les tensions musculaires et d’améliorer la circulation.

Les ventouses, une technique ancestrale issue de la médecine chinoise, sont également mentionnées comme très efficaces pour soulager la douleur. « Les ventouses, posées sur les méridiens du corps, permettent de soulager les adhérences et d’améliorer la circulation, » explique Nantcy. Cette méthode est de plus en plus populaire, bien qu’il soit important de la pratiquer sous la supervision d’un professionnel qualifié.

Gérer les aspects émotionnels et psychologiques de l’endométriose

L’endométriose a également un impact émotionnel important, souvent accompagné d’anxiété et de dépression. Il est essentiel de gérer ces aspects pour améliorer la qualité de vie globale. « Il est crucial de garder un équilibre émotionnel et de se faire accompagner par un thérapeute pour gérer les aspects psychologiques de la maladie. » Participer à des groupes de soutien et partager ses expériences avec d’autres personnes touchées par la maladie peut aussi apporter un soulagement émotionnel.

Certaines personnes trouvent du réconfort dans des thérapies comme la sophrologie ou l’hypnose. « La gestion de l’anxiété et des émotions liées à la maladie peut être facilitée par des techniques comme la sophrologie et la relaxation. »

Les suppléments et plantes médicinales pour soulager la douleur

Le recours aux suppléments et aux plantes médicinales peut également être une approche intéressante. Le magnésium, par exemple, est recommandé pour ses effets relaxants sur les muscles et pour réduire les crampes. « Les oméga-3, présents dans l’huile de poisson, sont des anti-inflammatoires puissants et peuvent aider à soulager la douleur. » Il est également conseillé de prendre des cures de vitamine D, associées à de la vitamine K2, pour favoriser l’absorption du calcium et renforcer les os.

L’importance du suivi médical régulier

Il est impératif de maintenir un suivi médical régulier avec un spécialiste de l’endométriose pour ajuster les traitements en fonction de l’évolution des symptômes. « Si un médecin vous dit que vous n’avez pas d’endométriose et que vous continuez à souffrir, il est essentiel d’aller consulter un autre gynécologue. » En effet, il est primordial de ne pas abandonner et de persévérer pour trouver le bon traitement.

Nantcy recommande vivement de consulter un spécialiste et de ne jamais minimiser ses douleurs. Il ne faut pas abandonner face aux refus ou aux médecins qui pensent qu’il faut arrêter de s’écouter, car les douleurs passeront avec un spasfon. Au contraire il faut demander à passer une IRM. « Si on ne vous la prescrit pas, insistez ou allez voir un autre spécialiste, si on ne vous écoute pas, envoyez vos résultats à un site qui s’appelle deuxième avis et qui est super pour confirmer le diagnostic ». Ce site ne concerne pas que l’endométriose, mais toutes les maladies, en cas de questions sur des résultats obtenus ou sur un examen passé, un patient peut envoyer ses résultats sur ce site. Il faut savoir que la démarche est gratuite du fait du partenariat du site avec des mutuelles.

Les idées reçues sur l’endométriose

  • La maladie ne touche pas que les organes reproducteurs, elle peut aussi toucher les intestins, la vessie, les reins voire même les poumons.
  • L’endométriose ne manifeste pas toujours pas des douleurs menstruelles. Il peut aussi s’agir de douleurs chroniques, de problèmes digestifs ou urinaires…
  • Certaines femmes n’ont aucun symptôme et découvrent qu’elles ont la maladie lors d’un bilan de fertilité.
  • Les douleurs intenses pendant les règles sont normales : en aucun cas ! Il peut s’agir d’une maladie gynécologique, pas forcément l’endométriose, mais dans tous les cas il faut en chercher la cause.
  • La grossesse soigne l’endométriose : c’est faux ! La maladie peut se mettre en sommeil le temps de la grossesse, ou les premiers temps et se réveiller à n’importe quel moment.
  • La ménopause stop la maladie : c’est faux aussi ! Les symptômes vont diminués faute de menstruation, mais l’endométriose ne disparaitra pas.

Conclusion : une approche globale et personnalisée

L’endométriose étant une maladie complexe, il n’existe pas de traitement universel qui fonctionne pour toutes les femmes. L’approche la plus efficace consiste à être proactif dans la gestion de sa santé, à tester différentes solutions et à trouver ce qui fonctionne le mieux pour soi. « Prenez soin de vous, testez différentes méthodes, mais n’oubliez pas de consulter un médecin spécialisé. » L’adoption d’un mode de vie spécifique, alliant alimentation anti-inflammatoire, activité physique adaptée, et soutien psychologique, peut améliorer considérablement la qualité de vie des personnes atteintes de cette maladie.

En somme, bien qu’il n’y ait pas de remède miracle, une approche proactive, en combinant médecine traditionnelle et alternative, est essentielle pour soulager les douleurs et améliorer le quotidien des femmes souffrant d’endométriose.

Voir l’interview sur Youtube ici : https://www.youtube.com/live/tpwnR60TC28

Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

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