La fintech Mansa passe à la vitesse supérieure. En effet, la startup parisienne qui s’adresse en particulier aux freelances et aux travailleurs indépendants vient de boucler un nouveau tour de table.
La fintech lève 18 millions d’euros
Une levée de fonds pour appuyer son modèle
Lancée en 2020 par trois jeunes entrepreneurs Ali Rami, Remy Tinco et Benjamin Cambier, Mansa avait déjà réussi à lever 2 millions d’euros. La startup séduit les investisseurs pour son modèle qui vise en particulier les indépendants et les TPE souvent délaissés par les banques. En effet, Mansa s’est notamment spécialisé dans les prêts à destination de cette catégorie de population en leur promettant une réponse rapide, en seulement 48H. Le nouveau modèle de scoring que la jeune pousse utilise s’adapte également aux indépendants sans fiche de paie et aux revenus volatiles. Si Mansa peut accorder des prêts de 500 jusqu’à 10 000 euros par le biais de la banque d’origine allemande Solarisbank, ceux-ci sont en moyenne situés aux alentours de 3 000 euros.
Selon Statista, en 2019 la France comptait plus de 3,2 millions de travailleurs indépendants. Depuis une dizaine d’années, leur nombre ne cesse de s’accroître aussi bien en France que dans d’autres pays européens. Par ailleurs, si la crise sanitaire a bouleversé l’année 2020, elle a également été marquée par la naissance d’un nombre important de micro-entreprises. Mansa intervient alors pour répondre à leur besoin de prêts jusque-là difficiles à obtenir auprès des banques traditionnelles dépourvues de modèle de notation adapté.
Des investisseurs de renom
Au vu de ce contexte, Mansa et son modèle continuent de convaincre les investisseurs de renom. La jeune pousse a donc pu lever 18 millions d’euros répartis comme suit :
- 6 millions d’euros d’equity ont été obtenus auprès de Marc Menasé de Founders Future, du fonds britannique Anthemis Group, Romain Afflelou, Yannick Bolloré le PDG d’Havas, Laurent Ritter le fondateur de Voodoo, Mathieu Laine et Didier Valet,
- 12 millions d’euros de dette pour financer les prêts. Ce montant a été récolté auprès d’un fonds franco-britannique dont la startup n’a pas souhaité révéler le nom.
Mansa compte accélérer son développement
La fintech prévoit de passer à la vitesse supérieure
L’année dernière, Mansa a accordé environ 1,5 million d’euros de prêts, essentiellement pour des besoins de trésorerie. Avec les fonds qu’elle vient de récolter, la startup parisienne va pouvoir développer davantage son offre et octroyer plus de prêts. Elle compte actuellement accorder jusqu’à 2 millions d’euros par mois.
Aujourd’hui, Mansa est aussi dotée d’une super équipe ultra dynamique composée de 20 collaborateurs. Toutefois, pour accompagner son développement, la jeune pousse compte également recruter plus de talents et doubler ses effectifs d’ici la fin de l’année.
La fintech ambitionne de franchir les frontières
Mansa ne compte pas limiter ses services en Hexagone. Depuis ses débuts, la fintech nourrit un développement à l’international. D’ailleurs, l’explosion du freelancing ne se vérifie pas seulement en France mais aussi à travers les autres pays de l’Europe.
Cette année, elle compte mettre en œuvre son ambition internationale en commençant par le Royaume-Uni. Ce pays n’a pas été choisi au hasard. Non seulement le phénomène de l’auto-entreprenariat y est encore plus développé qu’en France, mais la réglementation sur le crédit est aussi plus souple. Le délai de lancement sera donc un peu plus court. Mansa prévoit ensuite de se tourner vers l’Allemagne où les caractéristiques sont à peu près similaires à celles des Britanniques.
En une année d’existence, et malgré la crise, Mansa a fait face à des taux de défaut qui sont restés assez stables. Avec cette belle levée de fonds, la jeune pousse compte avancer encore plus vite et prévoit d’octroyer 20 millions de crédits durant l’année 2021.