Le World Economic Forum (WEF), souvent appelé forum de Davos, a émis de fortes réserves quant au développement de la cryptomonnaie et plus particulièrement du Bitcoin. Pour rappel, le WEF est une organisation qui réunit une fois par an des membres payants, généralement des dirigeants d’entreprises, des responsables politiques et des journalistes, à Davos en Suisse. Pourquoi un positionnement si marqué contre le Bitcoin ? Quelles sont les conséquences pour la cryptomonnaie ? Éléments de réponse.
World Economic Forum et Bitcoin : ce qu’il faut savoir ?
Qu’est-ce que le World Economic Forum ?
Le World Economic Forum, appelé Forum Économique Mondial (FEM) en français, est une organisation de lobbying dont le siège est en Suisse, plus exactement à Genève. Le WEF est particulièrement connu pour sa réunion annuelle qui se déroule à Davos. C’est l’occasion pour les membres de débattre des enjeux mondiaux les plus urgents dans des domaines variés comme la santé ou l’environnement. Cette organisation est controversée notamment pour sa vision globalisée du monde et sa non-représentativité puisque l’entrée des membres est payante. La cotisation des 1 000 entreprises adhérentes est fixée aux alentours de 50 000 euros par an… Il s’agit généralement de multinationales dont le chiffre d’affaires atteint quasiment les 4 milliards d’euros. Siègent notamment au conseil d’administration :
- Klaus Schwab, fondateur et président du World Economic Forum ;
- Al Gore, vice-président des États-Unis de 1993 à 2001 ;
- Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale Européenne ;
- Thomas Buberl, directeur général d’AXA ;
- etc.
Quelle est la position du WEF sur le Bitcoin ?
Le World Economic Forum dénonce l’impact du Bitcoin sur les émissions de CO2 et donc plus largement sur le dérèglement climatique. Alors que nombreux experts du mining exposent des faits inversent qui prouvent que miner Bitcoin peut aider la planète et être un acte éco-responsable .
Selon les membres de cette organisation, le Bitcoin, s’il continue à se développer, pourrait contribuer à dépasser les 2 °C de réchauffement climatique. Il serait donc essentiel d’agir pour réduire l’empreinte carbone de cette cryptomonnaie. Ils affirment que l’envol du coût du Bitcoin à inciter ses utilisateurs à acheter des ordinateurs toujours plus puissants nécessitant toujours plus d’énergie pour fonctionner… Le World Economic Forum préconise un changement de code passant du Proof-of-Work au Proof-of-Stake. Il s’agit de mécanismes qui assurent la sécurité des blockchains et leur fonctionnement.
Mais alors quel est l’impact de cette prise de position du World Economic Forum sur l’avenir du Bitcoin ?
Le Bitcoin est-il réellement en danger ?
Le réel impact du Bitcoin sur l’environnement
Tout d’abord, il est important de remettre en perspective le réel impact du Bitcoin sur la possibilité d’atteindre les objectifs climatiques en termes d’émissions de CO2. Cette cryptomonnaie ne représente que 0,085 % des émissions de CO2 mondiales. De plus, la consommation d’énergie du Bitcoin a diminué de 25 % en une seule année. Plus largement, l’industrie de la cryptographie progresse vers une plus grande durabilité.
Le rôle du Bitcoin dans la création du monde de demain
De plus, le Bitcoin joue un rôle déterminant dans les pays en développement, mais aussi dans le tiers-monde. Pour rappel, 80 % de la population mondiale vit encore dans des sociétés qui ne sont que partiellement libres voire sous un régime autoritaire ou totalitaire. Pour tous ces gens, le Bitcoin représente un moyen d’accéder à une certaine liberté économique. Il leur permet d’avoir accès à un système économique alternatif qui leur confère une plus grande autonomie et indépendance financière.
Le Bitcoin et plus largement le développement de la cryptomonnaie peuvent participer à créer une société plus égalitaire et durable, en accordant une plus grande liberté financière à tous ceux qui le souhaitent. Le Bitcoin a également une influence positive sur l’environnement par le développement et la construction d’une production d’énergie renouvelable.