En 2025, un changement discret a été opéré concernant les travailleurs qui utilisent leur véhicule à titre professionnel : le barème fiscal des frais de carburant. Ce barème permet aux salariés et aux travailleurs indépendants de déduire les frais de carburant engagés dans le cadre de leurs activités professionnelles, réduisant ainsi leur base imposable. Cependant, cette année, un certain nombre de modifications viennent impacter la déductibilité de ces frais, en particulier pour les voitures à essence et diesel, tandis que les véhicules au GPL bénéficient d’une meilleure prise en charge.
Les frais de carburant : un levier fiscal pour les travailleurs
Avant de plonger dans les détails des ajustements de 2025, il est nécessaire de rappeler que les frais de carburant représentent un poste important dans le calcul des frais réels des travailleurs. Pour les contribuables qui choisissent de déduire leurs frais réels (et non l’abattement forfaitaire de 10%), ces dépenses peuvent être directement déduites du revenu imposable. Les frais de carburant sont donc un moyen efficace de réduire l’impôt sur le revenu, à condition de respecter les règles fiscales en vigueur.
Le barème fiscal des frais de carburant est basé sur la puissance fiscale du véhicule et le type de carburant utilisé. Plus le véhicule est puissant, plus les frais déductibles sont élevés, bien que cette règle soit modulée par le type de carburant. Mais en 2025 les barèmes évoluent, préoccupations environnementales, ajustements liés à l’inflation ou volonté de favoriser certaines technologies comme le GPL, nous vous présentons ici les modifications annuelles dans le détail.
L’impact de la fiscalité en 2025 : une réduction des frais pour les véhicules à essence et diesel
L’une des principales modifications apportées en 2025 concerne les véhicules fonctionnant à l’essence et au diesel. Les frais déductibles pour ces types de carburants ont été revus à la baisse, une tendance qui pourrait surprendre certains. En effet, les autorités fiscales semblent vouloir encourager la réduction de la dépendance aux carburants traditionnels.
Pourquoi cette réduction ?
Ce changement dans les barèmes est placé par le gouvernement sous le signe de la transition énergétique. L’État français et l’Union européenne sont donc à l’origine de ces modifications de tarifs. En conséquence, une fiscalité plus incitative pour les véhicules fonctionnant au GPL ou même les véhicules électriques, devient leur priorité.
Barème des frais de carburant pour les véhicules à essence et diesel : quels changements ?
Comme cité précédemment, le barème des frais de carburant est donc revu à la baisse pour les véhicules essence et diesel, ce qui a des implications directes pour les travailleurs utilisant ces véhicules de manière professionnelle. Voici un aperçu détaillé des barèmes :
⛽ Véhicules essence
| Puissance fiscale | Frais de carburant (en €) |
| 3 à 4 CV | 0,119 |
| 5 à 7 CV | 0,147 |
| 8 et 9 CV | 0,174 |
| 10 à 11 CV | 0,197 |
| 12 CV et plus | 0,219 |
⛽ Véhicules diesel
| Puissance fiscale | Frais de carburant (en €) |
| 3 à 4 CV | 0,094 |
| 5 à 7 CV | 0,116 |
| 8 et 9 CV | 0,137 |
| 10 à 11 CV | 0,155 |
| 12 CV et plus | 0,172 |
Comme l’indiquent ces chiffres, une diminution des frais de carburant est observée pour les véhicules roulant au diesel et au super sans plomb. Par exemple, pour un véhicule de 8 CV roulant au diesel, le frais déductible baisse en passant de 0,143€/km en 2024 à 0,137€/km en 2025. Bien que cette réduction puisse sembler modeste, elle a un impact cumulatif sur les finances des travailleurs ayant des déplacements professionnels fréquents.
Une augmentation des frais pour les véhicules au GPL
Dans un autre sens, les véhicules au GPL (Gaz de pétrole liquéfié) bénéficient d’une légère augmentation des frais déductibles en 2025. Cette mesure s’inscrit dans la volonté de promouvoir les véhicules à énergie alternative. En effet, le GPL émet moins de dioxyde de carbone (CO2) et contribue à la réduction des émissions de particules fines.
Voici un aperçu des nouveaux barèmes pour les véhicules fonctionnant au GPL :
⛽ Véhicules au GPL
| Puissance fiscale | Frais de carburant (en €) |
| 3 à 4 CV | 0,074 |
| 5 à 7 CV | 0,091 |
| 8 et 9 CV | 0,108 |
| 10 à 11 CV | 0,122 |
| 12 CV et plus | 0,136 |
Les deux-roues : une dynamique similaire avec des ajustements distincts
Les deux-roues motorisés ne sont pas épargnés par ces ajustements fiscaux. Si la réduction des frais de carburant s’applique également aux motos et scooters à essence et diesel, un autre fait marquant est l’augmentation des frais pour certains deux-roues fonctionnant au GPL.
⛽ Barème pour les deux-roues essence et diesel
| Cylindrée | Frais de carburant (en €) |
| Inférieure à 50 CC | 0,038 |
| De 50 CC à 125 CC | 0,078 |
| 3 à 5 CV | 0,099 |
| 6 CV et plus | 0,137 |
Conséquences fiscales : un impact qui va au-delà du simple calcul
L’impact de cette évolution du barème fiscal ne se limite pas à une simple diminution des frais déductibles. Il s’agit également d’un signal de la politique fiscale de l’UE et de l’État français orientée vers une marche forcée. Certains analystes estiment que l’Union européenne et le gouvernement exercent désormais une pression supplémentaire sur les usagers qui continuent d’opter pour un véhicule à essence ou diesel. Au lieu de laisser le libre jeu de l’offre et de la demande guider naturellement l’évolution du marché, les pouvoirs publics instaurent des pénalités qui orientent de force le choix des consommateurs. Cette méthode est régulièrement critiquée comme étant peu respectueuse de la liberté individuelle et de la concurrence, car elle contraint financièrement les personnes qui ne se conforment pas aux orientations fixées. À terme, beaucoup s’inquiètent que ce mécanisme, perçu comme coercitif, accentue les inégalités entre ceux qui peuvent rapidement investir dans des véhicules moins taxés et ceux qui, par manque de moyens ou par choix personnel, conservent une motorisation traditionnelle.
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